Quel bilan après deux mois du contrôle technique obligatoire pour les motos ?

Le 15 avril dernier, la France a introduit le contrôle technique pour les véhicules de catégorie L, incluant les motos, scooters, tricycles, quads et voitures sans permis. Une mesure accueillie avec scepticisme par les associations concernées et les usagers, inquiétés par les questions de prix et de logistique. Après deux mois de mise en place, quel est le premier bilan dressé par les centres agréés ?

L'impact initial de la nouvelle réglementation

Plus de 40 000 véhicules de catégorie L ont déjà été inspectés depuis l'obligation de réaliser un contrôle technique. Bernard Bourrier, PDG d'Autovision et de Motovision, témoigne que ces chiffres confirment l’adhésion des propriétaires de motos à cette nouvelle obligation réglementaire. Selon lui, une moto sur dix ne réussit pas le contrôle. Ce taux d’échec reflète en partie l’état parfois préoccupant du parc moto en circulation. L’inspection se base principalement sur des observations visuelles visant à garantir que le véhicule respecte bien les normes de sécurité routière.

Défis rencontrés par les centres agréés

La mise en place des inspections n’a pas été sans difficulté. En effet, adapter les infrastructures existantes et former le personnel à ces nouvelles vérifications techniques a nécessité des efforts considérables. Motovision disposait de peu de centres dédiés exclusivement aux deux-roues motorisés (CT2RM). Aujourd'hui, deux semaines après le début officiel des contrôles, ce chiffre a grimpé à 220. La société souhaite porter ce nombre à 500 centres d'ici juin, afin de pouvoir répondre efficacement à la demande croissante.

Un autre défi pour les centres de contrôle réside dans la formation du personnel, qui doit être hautement qualifié pour effectuer ces inspections complexes. Chaque site doit également être équipé des outils nécessaires pour vérifier minutieusement toutes les parties critiques des motos et autres véhicules concernés.

Projections pour les mois à venir

Alors que l’aspect opérationnel continue de s’améliorer, les perspectives pour les prochains mois s'annoncent positives. Un objectif ambitieux mais réalisable : couvrir amplement tout le territoire national avec suffisamment de centres pour éviter les embouteillages et réduire les temps d'attente pour les propriétaires de véhicules. Ce déploiement massif vise également à établir une grille tarifaire plus homogène et transparente à travers différentes régions.

Pour l'heure, seuls les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2017 sont soumis à cette nouvelle règle et doivent effectuer leur contrôle technique d’ici le 31 décembre 2024. Si la date anniversaire d'un véhicule tombe avant le 15 avril, le contrôle doit être réalisé avant le 14 août 2024.

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