MXGP de Chine, le débrief à chaud de PH !

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Avant dernière étape du Mondial MXGP, le Grand Prix de Chine 2024 a été riche en rebondissements ! Avec un format de course que l'on n'avait plus vu depuis quelques années, condensé sur une seule journée, ce GP aura été un tournant de la saison avec notamment la prise de pouvoir de Jorge Prado dans la catégorie reine.

Treize heures d'avion, un décalage horaire de six heures, des heures passées dans les navettes pour aller de l'aéroport aux hôtels puis au circuit, le tout par une température dépassant largement les 30 degrés et avec un fort taux d'humidité, tout le monde se souviendra de ce GP finalement disputé sur une seule journée.

Bebinca trouble-fête

Qui c'est celui-là ? Tout simplement le typhon qui a contraint Infront à faire courir le GP un dimanche, alors que le programme initial prévoyait des essais et qualifications le samedi, puis le GP le lundi dans la mesure où c'était un weekend férié en Chine. En condensant le programme sur la seule journée de dimanche les organisateurs se sont fait un peu hara kiri dans la mesure ou les tribunes étaient 'sold out' lundi, mais ils n'avaient pas vraiment le choix et ce fut le bon choix puisque lundi matin le typhon est bel et bien passé sur la région de Shanghai, amenant avec lui de violentes averses et de grosses bourrasques de vent qui n'auraient pas permis la tenue du GP. Tout le monde à donc dû s'adapter à un programme très condensé puisqu'il ne s'est écoulé que cinq heures par catégorie entre le début du premier essai et la fin de la seconde manche ! Autant dire qu'il y a eu quelques défaillances physiques, Jorge Prado s'écroulant à l'arrivée de la seconde manche et confiant après avoir repris ses esprits que dans les derniers tours il avait une vision très floue de la piste !

[caption id="attachment_675212" align="alignnone" width="1024"] Prado face à Gajser, faites vos jeux! (Pic@PH)[/caption]

Du rouge au rouge

Privé de cette manche qualificative ou il excelle toujours (il a marqué 165 points les samedis, contre 142 à Jorge Prado et 130 à Jeffrey Herlings), Tim Gajser a donc cédé la plaque de leader qu'il détenait depuis le GP de Lettonie début Juin. Son avance avait culminé à 36 points après son succès à Loket, était descendue à quatorze points avant ce déplacement en Chine, et se traduit désormais par un retard de sept points alors qu'il en reste soixante points à disputer. Pour Gajser qui a tout perdu en chutant trois fois en seconde manche, la pilule reste dure à avaler. « Après avoir eu une saison aussi régulière, vivre une journée comme celle-ci à un moment aussi crucial est difficile à accepter.Perdre la plaque rouge du championnat à une épreuve de la fin n'est certainement pas ce que je voulais et maintenant je sais qu'à trois courses de la fin, je dois toutes les gagner.Ce n'est pas une situation idéale mais je vais continuer à me battre et à tout donner jusqu'au bout, » concédait l'officiel Honda qui est monté cette saison sur quinze podiums en l'espace de dix huit GP. La lutte finale s'annonce donc somptueuse sur un nouveau terrain ou personne (à ce jour) n'a encore posé ses roues, et ou Prado pourra compter sur le soutien du public Espagnol. « Le MXGP de Chine est terminé et ce fut un super week-end pour moi. C'était très dur physiquement – ​​très humide, avec des températures élevées.Après la première manche, j'ai tout donné et je me suis concentré pour finir le week-end aussi fort que possible.Nous y sommes parvenus et nous avons maintenant la plaque rouge et une avance de sept points à une manche de la fin.Cela nous donne une opportunité de rêve à la fin de la saison et je suis très excité pour la dernière manche en Espagne.Je ne pense pas que quiconque s'attendait à ce que nous sortions de ce GP avec la plaque rouge et je suis super, super content – ​​je n'arrive toujours pas à y croire !Allons décrocher le titre en Espagne ! »

[caption id="attachment_675205" align="alignnone" width="1024"] Tim Gajser est désormais à la poursuite de Jorge Prado (Pic@PH)[/caption]

Des outsiders dans la course au titre ?

Tim Gajser l'a dit, il doit tout gagner (manche qualificative et les deux GP) pour espérer être champion, à condition toutefois que Jorge Prado ne soit pas son dauphin à chaque fois car ils seraient alors à égalité de points. Or Jorge a de meilleurs chiffres que Tim, à savoir 10 victoire à quatre et seize manches à seize. Ceci étant qui peut s'intercaler entre eux et jouer un rôle dans leur duel ? Pour nous ils sont quatre.

  • Jeffrey Herlings :  avec douze victoires de manches et quatorze podiums, Jeffrey est le plus capé de l'année derrière Tim et Jorge. Il n'a plus de chance pour le titre, et son objectif est désormais de boucler sa première saison complète depuis….2017 ! Recevra-t-il des directives de l'Autriche pour jouer le jeu de Prado ou pas ?
[caption id="attachment_675206" align="alignnone" width="1024"] Une brulure au bras et deux côtes cassées en Turquie, cela n'a pas empêché Jeffrey Herlings de monter sur le podium en Chine (Pic@PH)[/caption]
  • Romain Febvre : on l'a encore vu ce weekend, Romain est l'un des rares capables de s'intercaler à la régulière entre Tim, Jorge et Jeffrey. Une chose est sûre, Romain jouera sa carte – il n'a pas encore gagné de GP cette année – sans se préoccuper des enjeux existant dans la course au titre
[caption id="attachment_675207" align="alignnone" width="1024"] Il faudra encore compter sur Romain pour jouer la gagne à Cozar (Pic@PH)[/caption]

 

  • Maxime Renaux : s'il a manqué de réussite en Turquie comme en Chine, allant plusieurs fois à la faute, il n'en a pas moins résisté à Prado durant la première manche Turque après avoir montré de belles choses lors de sa rentrée en Suisse. Lui aussi jouera sa carte sans se préoccuper d'autre chose
[caption id="attachment_675214" align="alignnone" width="1024"] Maxime Renaux Yamaha virage motocross[/caption]

Avec un bon départ, Maxime peut jouer lui aussi les trouble fête (Pic@PH)

  • Ruben Fernandez ; auteur d'excellents départs le weekend dernier, très difficile à doubler, Ruben devra jouer le jeu de Tim dans deux semaines. On sait par ailleurs qu'il y a une certaine rivalité entre Jorge Prado et lui !
[caption id="attachment_675208" align="alignnone" width="1024"] Quand Ruben Fernandez part devant, ses rivaux ont du boulot pour le doubler (Pic@PH)[/caption]

Quatre titres en jeu

L'organisateur du MXGP de Galice, cadre de la finale du Mondial les 28 et 20 septembre prochains doit se frotter les mains ! Outre la lutte finale pour le titre MXGP qui concerne un pilote Espagnol, tous les autres championnats – MX2, Europe 250 et Europe 125 – se joueront du côté de Cozar ! En MX2 ou Kay De Wolf compte 36 points d'avance sur Lucas Coenen comme en Europe 250 ou Mathis Valin aborde cette dernière épreuve avec 21 points de plus que Valerio Lata, il faudrait de sacrés rebondissements pour que le titre échappe au détenteur de la plaque rouge. Mais en Europe 125 ou Gyan Doensen ne compte que 6 points d'avance sur Noel Zanocz, comme en MXGP ou 7 points séparent Prado de Gajser, l'affaire s'annonce plus corsée et nul doute qu'il y aura de la pression dans l'air !

La Chine, destination exotique

Cinq ans après avoir organisé un premier GP, la Chine a donc renoué avec le mondial sans que l'on puisse dire que ce fut un succès, la faute à la météo. Porté par un sponsor titre qui n'est autre que l'équipementier Just 1 basé en Chine, ce GP programmé tardivement dans la saison – comme le sera l'Australie l'an prochain – était loin de faire le plein, même si des pilotes Chinois et Australien sont venus en renfort. Côté Chinois pas de miracle, le meilleur pilote MXGP, Yang Pu se prenant quatre tours dans chaque manche soit un de plus que Zou Shao Hui et Haoh Yu Li qui furent les plus brillants représentants locaux en MX2. Les Australiens ont fait mieux sans pour autant faire de miracles, que ce soit Kirk Gibbs (16/12) ou Todd Waters (DNF/13) que l'on reverra sans doute dans douze mois du côté de Perth ou le Mondial reviendra poser ses roues. Aux fans qui se demandent toujours pourquoi aller si loin, la réponse sera toujours la même : la FIM tient à ce que ses championnats visitent un maximum de continent, et faire étape dans des pays comme la Chine où l'Indonésie, où de plus en plus de constructeurs Européens et Japonais implantent des usines, répond à cette obligation.

[caption id="attachment_675211" align="alignnone" width="1024"] Jorge Viegas, le président de la FIM, avait fait le déplacement (Pic@PH)[/caption] [caption id="attachment_675209" align="alignnone" width="1024"] Nettoyage de grille, méthode Chinoise (Pic@PH)[/caption] [caption id="attachment_675210" align="alignnone" width="1024"] C'est quoi cet engin? Un neutralisateur de drone, des fois que... (Pic@PH)[/caption]

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