MotoGP 2024 en Australie : La pole de Martin

C'était la préférée de mon camarade Nicolas Hulot dans la présentation de son magazine Ushuaïa. C'est aussi ce que je préfère à l'aube (l'aube tu parles, c'est à 8h18 à Paname, là on attaque à 00h15, 8 plombes avant ...) de ce GP australien, d'un côté je hais le décalage horaire d'un autre la longitude, apparue en 1736, bien après tous les grands, Colomb (un peu aidé par les pêcheurs de baleines) Bartolomeu Dias (cap de Bonne Espérance) et Magellan (tour du monde par l'ouest) mais elle a permis aux marins de savoir où ils étaient... Alors dont acte. Bref première émotion, cinq ans après l'odieux jugement qui l'a viré du MotoGP, Iannone (photo ci-dessus) retrouvera un guidon à Sepang, où il remplacera Digiannantonio qui se fait opérer. Rossi a pris cette décision, bravo à lui. Tous les pilotes Ducati du WSBK étaient disponibles à cette date, le choix est historique. Si Rossi ne change pas d'avis. Et c'est aussi un gros m... aux juges du TAG qui ont décidé n'importe quoi suite à un soi-disant relevé de dopage... Autre belle émotion, pour le clan Gresini qui a eu le bonheur de voir les deux frères Marquez aux deux meilleurs temps du vendredi, qui a surtout envoyé paître son sponsor chinois QJ, qui, en gros bourrin nationaliste a détesté et voulu virer Gonzales qui gagne le GP du Japon avec sous son casque un bandana aux couleurs du pays hôte. Ce qui n'était pas, je l'avoue, du meilleur goût mais il y a longtemps que le sport n'a plus d'odeur. Bon les sponsors ont l'argent donc le pouvoir, ils ont obligé Pramac à faire courir un Italien alors que le team avait en vue un énorme calibre, idem pour LCR qui doit faire rouler un pilote japonais mais ça reste du business. Pas de la sinophilie primitive et revancharde... En tous cas bravo Gresini, ils ont un système de sponsoring particulier, tout le monde peut en être, voir le lien ci-dessous. Ah oui, j'oublie. Les oies sauvages du Cap-Barren qui traversent la piste et obligent à agiter le drapeau rouge. Courageuses les filles ! La photo a été prise sur le circuit en pleine épreuve du Superbike. Et oui, le circuit c'est chez elles !

C'est à peine croyable, on va rouler cette session sur une piste humide, à 14 degrés alors qu'il fait douze dehors... La veille, Marquez a bien dit que certes il avait été intouchable mais que le samedi, les autres arriveraient mais surtout que la session pré qualif qu'il a menée n'avait donnée aucune info sur la tenue des pneus AR, on sait qu'ici, sur piste sèche, les gommes souffrent énormément. Et cette unique séance libre, la première a été annulée pour causes d'intempéries la veille, ne donnera guère d'infos en plus... Le vent est très fort, la pluie a cessé mais la température de piste est toujours polaire. On sort en pneus pluie tendres, c'est sûr que ce n'est pas une monte de course... Le public est parsemé et emmitouflé. Circuit à gauche, piste humide, Marquez ne fait pas le détail, meilleur chrono dès son premier tour... Vinales, Morbidelli, Miller, Acosta sont dans le coup, Bagnaia est six, Zarco est dans le top ten, on sait qu'hélas il a raté la pré qualif et devra passer par Q1. Comme Quartararo d'ailleurs. Mi-temps, tout le monde au stand, Acosta roule toujours, il est deux mais à sept dixièmes de Marquez ! Bagnaia et Martin sont à une seconde cinq ! En fait, on attend surtout que la piste sèche, le vent est énorme, ça aide. On commence à voir sortir les Medium (toujours en pluie). La piste s'améliore, Bagnaia monte trois (à sept dixièmes de Marquez) Zarco est sept, Martin dix à une seconde. Puis il prend le lead, le tour est joué ? Pas encore, c'est Alex Marquez qui lui colle une demie seconde ! Puis c'est Martin qui devient le chef, puis encore Marc Marquez ! Puis Vinales, classique en fin de session, mais surtout Zarco est deuxième temps ! On sait que le garçon ne déteste pas les pistes glissantes. Marc Marquez fait un dernier tour de folie, sept dixièmes devant Vinales. Zarco trois, puis Martin, Alex Marquez et Quartararo est sixième temps, à une seconde cinq, sur piste humide les écarts sont géants. Bezzecchi, Bagnaia, Acosta, Binder complètent le Top Dix de cette session. On passe aux qualifs.

En Q1, on trouve Zarco, Quartararo, Bastianini, Acosta, Espargaro, Miller, une sorte de GP dans le GP ! Alors qui sort les slicks ? Il y a du bleu dans le ciel, Marini est en slicks, Mir aussi, Augusto Fernandez (GasGas) est en double slick tendre. La piste est montée à 20 degrés. Zarco mène la danse devant. Quartararo, Acosta et Miller sont passés en slicks. Et bien sûr les chronos descendent, Marini et Acosta passent devant. Acosta a le c... qui bouge comme une danseuse du french cancan mais ça marche, meilleur temps. Puis déboule Bastianini, à huit dixièmes d'Acosta mais qualif en Q2. Il reste une minute trente. Dernière minute de folie, ce sera pour Raul Fernandez (Aprilia) devant Bastianini. Zarco partira quatorze, Acosta quinze, Miller seize, Quartararo dix-neuf, Espargaro vingt, ce Q1 a fait un gros ménage ! Allez Q2... Piste à 22 degrés. Marquez a montré que sur piste humide il est intouchable pais le circuit est sec... Et du coup, sa meule d'occase peut devenir un vrai boulet. Sauf que c'est Marquez et que c'est un de ses circuits référés. Beaucoup de motos sont montées en Medium/Soft, slick bien sûr. Martin est en Hard/Soft. Premier tour, Martin, Bastianini, Vinales, Bagnaia, Marc Marquez. Les Ducati factory reprennent le pouvoir. Mais Vinales est meilleur temps au troisième tour. Martin deux, Marc Marquez trois. On rentre au stand, Bagnaia est cinq. A trois dixièmes de Vinales. C'est sec, Marquez nous refait ces passages sublimes en gauches longs, en glisse des deux sur toute la largeur de la piste, c'est juste géant... Deuxième train. On s'est un peu activé sur la moto de Bagnaia, qui part largement dernier. Martin était en temps de pole, glisse de l'avant, beau rattrapage mais chrono foutu. Il remet ça au tour suivant, il est meilleur temps. Une demie seconde devant Marc Marquez ! Vinales est trois, Bezzecchi quatre, Bagnaia cinq, Raul Fernandez (Aprilia) est six. En troisième ligne, Morbidelli, Alex Marquez, Alex Rins. Puis Bastianini, qui a bien raté sa qualif, Binder et Diggia.

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