
Mercedes s'insurge face à la remise en cause de la réglementation 2026

Hier à 08:11 AM
Cette réaction virulente du patron de Mercedes intervient alors qu’un consensus semblait avoir été trouvé il y a quelques semaines lors d’une réunion de haut niveau réunissant les équipes, les motoristes et même des CEO de constructeurs automobiles, pour confirmer l’engagement de la Formule 1 vers les nouvelles règles moteurs prévues pour 2026.
Celles-ci prévoient une répartition 50/50 entre la puissance thermique issue du moteur à combustion interne et l’énergie électrique mais ce choix fait à nouveau polémique.
La rumeur persistante du retour aux V10
Malgré cet accord récent, certaines équipes — notamment Red Bull et Ferrari — auraient poussé pour réintroduire l’idée d’une réduction de la part électrique ou même envisager un retour des moteurs V10, alimentés par des carburants durables. Cette perspective a créé des tensions, en particulier avec Audi et Honda, deux constructeurs dont la présence en F1 dépend directement de l’orientation hybride prise par la discipline.
Christian Horner, team principal de Red Bull, a tenté de minimiser la controverse : « Ce n’est pas quelque chose que nous avons demandé. Si cela se fait dans l’intérêt du sport, alors il faut le soutenir. »
Wolff furieux face à ce revirement
Mais ces propos n’ont pas convaincu tout le monde. Certains pensent que Red Bull et Ferrari craignent de ne pas être compétitifs avec leurs futurs moteurs hybrides, d’autant plus que Honda va quitter Red Bull pour Aston Martin en 2026.
Toto Wolff, patron de Mercedes, n’a pas mâché ses mots : « Il y a eu une réunion moteur très récemment, et maintenant on retrouve encore ces sujets à l’ordre du jour ? C’est une blague ! »
Mercedes, qui serait bien avancée dans le développement de son moteur 2026, souhaite maintenir la stabilité réglementaire. Revenir sur les règles maintenant créerait selon Wolff un dangereux précédent.
Vasseur appelle au calme
De son côté, Frédéric Vasseur, à la tête de la Scuderia Ferrari, a appelé à la retenue, tout en soutenant la nécessité de discussions supplémentaires : « Nous devons être ouverts et éviter de nous battre, même si certains pensent avoir un avantage avec la batterie ou autre chose. Ce serait le pire scénario pour la F1. »
Il rappelle également que le règlement 2026 constitue un changement d’une ampleur inédite, touchant à la fois le châssis, le moteur et les règlements sportifs : « C’est un défi pour les équipes comme pour la FIA, souligne le manager français. Il faut en discuter cette semaine et espérer trouver un compromis raisonnable. »
Cela tombe bien : la Commission F1 se réunit demain donc, une réunion qui pourrait bien être décisive pour l’avenir technique de la Formule 1.