Helmut Marko alerte sur un calendrier F1 à bout de souffle : "Nous avons atteint nos limites"
Aujourd'hui à 06:02 AM
Helmut Marko, conseiller de Red Bull, a exprimé ses préoccupations quant à l'expansion continue du calendrier de la Formule 1, estimant que le championnat touche aujourd'hui à ses limites.
Avec une saison comptant 24 manches en 2024, comptant également de six courses sprint, le paddock a fait face à une charge de travail sans précédent, mettant à rude épreuve les pilotes et les machines, mais aussi et surtout les équipes.
Ces dernières années, la F1 a tenté de régionaliser son calendrier afin de limiter les déplacements, mais ces efforts sont jugés insuffisants par Helmut Marko. Selon lui, l'arrivée constante de nouvelles courses ne fait qu'aggraver une situation déjà tendue pour les mécaniciens et le personnel technique. Il ne faut pas oublier que ces derniers endurent des horaires intensifs et de fréquents déplacements internationaux.
Malgré les critiques émanant du paddock, Stefano Domenicali, PDG de la F1, continue de défendre le format actuel. L'Italien considère cette expansion comme essentielle pour renforcer la popularité du sport à l'échelle mondiale. Force est de constater que la F1 renait de ses cendres depuis l'apparition de la série Drive to Survive de Netflix, attention cependant à ne pas vouloir en faire trop et à se bruler les ailes.
À 81 ans, Marko reconnaît que ses propres obligations sont bien moindres que celles imposées aux mécaniciens, souvent en première ligne. Pour répondre à ces défis, il suggère de réfléchir à une réorganisation structurelle au sein des écuries, notamment en mettant en place un roulement au sein des équipes de mécaniciens et autres membres des écuries. Ce modèle, utilisé dans d'autres sports mécaniques, pourrait offrir un répit aux membres les plus sollicités du paddock, mais viendrait probablement se confronter au problème du plafonnement des budgets.
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Une telle organisation poserait également des défis logistiques. Néanmoins, l'Autrichien insiste sur l'urgence d'une réforme. Selon lui, maintenir un tel rythme sans ajustement risque d'entraîner un épuisement généralisé au sein des équipes, menaçant leur efficacité à long terme. Dans un contexte où la F1 cherche à concilier expansion et durabilité, ce débat prend une importance cruciale et devrait être une priorité pour la FIA.
"Je pense que l'on est à la limite et je ne fais plus partie que de la direction générale", a déclaré Marko à la chaîne autrichienne ORF.
"Il faut se pencher sur la mécanique, comme lors du Grand Prix de Las Vegas. Cette course s'est déroulée tard dans la soirée, après 14 à 16 heures de mécanique et de vol, et il a fallu continuer au même rythme."
"Si nous voulons conserver ces 24 courses au calendrier, l'ordre doit vraiment être amélioré. Les gens prennent l'avion dans le monde entier, c'est comme ça. Mais si vous voulez mon avis, plus [de courses] n'est pas une bonne chose, même si vous considérez la charge de travail. À moins de le faire avec deux équipes."
"La répartition des courses doit être équilibrée. Il y a des courses européennes traditionnelles, mais aussi de nouvelles courses qui sont bonnes, mais qui manquent d'une certaine culture du sport automobile."
"Les courses de Spa ou de Monza, par exemple, ont cette culture, mais c'est ainsi que nous devons maintenir l'équilibre. Mais l'augmenter [le nombre de courses] n'est pas une option, si cela dépend de moi", a conclu le conseiller Red Bull.
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