Honda reconnaît souffrir pour développer le moteur 2026
Hier à 11:50 AM
Honda fera son retour en Formule 1 en tant que constructeur à part entière dès la saison prochaine, marquant un changement stratégique majeur en passant de Red Bull à Aston Martin.
Après avoir initialement décidé de quitter la F1, Honda s'était retiré de son partenariat avec Red Bull. Cette décision avait poussé l’écurie de Milton Keynes à investir massivement dans le développement de son propre programme moteur, avant d'annoncer une future collaboration avec Ford.
Cartes rebattues sur le front des moteurs
Honda a finalement choisi de rester en F1 en devenant le motoriste officiel d'Aston Martin, qui abandonnera son partenariat actuel avec Mercedes, ce qui permettra à la firme à l'étoile de fournir des moteurs à Alpine.
Pour Aston Martin, devenir l'équipe officielle de Honda est perçu comme une étape cruciale afin de rivaliser avec les meilleures écuries du plateau, l'ambition affichée par son propriétaire Lawrence Stroll.
Les nouvelles règles techniques de 2026 introduiront une électrification accrue et la suppression du coûteux MGU-H. Ces changements représentent une nouvelle frontière pour les motoristes. Koji Watanabe, responsable de Honda Racing Corporation (photo-dessus), a admis les difficultés à surmonter.
Nouveaux défis technologiques pour les constructeurs
« Nous rencontrons des problèmes, confié l'ingénieur japonais. Nous faisons de notre mieux pour être prêts l'année prochaine. Tout est nouveau : un moteur électrique compact de 355 kW, une batterie légère difficile à développer, ainsi qu’un petit moteur thermique devant produire une grande puissance. Tout cela est très complexe. »
Les modifications réglementaires ont été conçues pour attirer de nouveaux fabricants en F1 : Audi, qui a pris le contrôle total de Sauber et introduira son propre moteur ; Ford qui revient en F1 après une longue absence en partenariat avec Red Bull ; et General Motors, qui a a exprimé son intérêt via Cadillac, bien que leur entrée ne soit pas prévue pour 2026. A noter qu'un plafond budgétaire pour les motoristes a également été mis en place.
S'adapter aux nouveaux carburants
Cette limite des dépenses pourrait rendre délicate l'adaptation des futurs V6 turbo hybrides aux nouveaux biocarburants dont les caractéristiques sont très différentes, comme le confirme Adrian Newey : « Sur le volet des carburants, il y a une certaine flexibilité, mais les restrictions sur les bancs d'essai dues au budget plafonné et rendent difficile l’optimisation à un nouveau type de carburant. »
Avec l'entrée en vigueur des nouvelles réglementations et l'arrivée de nouveaux acteurs, la saison 2026 promet une compétition féroce, où innovation et adaptation seront essentielles pour faire la course en tête.