Théo Pourchaire à la croisée de chemins

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Malgré son statut de leader (théorique) de la Sauber Academy, la candidature de Théo Pourchaire n'a pas vraiment été considérée au moment de désigner les deux titulaires de l'équipe suisse pour 2025.

La reprise par Audi a privilégié l'engagement de Nico Hulkenberg, un pilote expérimenté, et du Brésilien Gabriel Bortoleto, jeune espoir prometteur.

On devine la frustration du Français en assistant aux récentes promotions en F1 de nombre de ses adversaires en F2 face auxquels il n'a jamais eu à rougir de la comparaison.

Avec un piteux zéro pointé au classement du championnat constructeurs, la plateforme Sauber/Audi a du pain sur la planche la saison prochaine, mais Pourchaire n'en sera donc pas, même pour la place de réserviste qu'il a occupée ces dernières années avec plusieurs séances d'essais à la clé.

Dans l'impasse

Au terme d'une saison 2024 chaotique, qui est brièvement passée par le championnat de Super Formula au Japon puis par une série de courses en IndyCar pour McLaren, le champion en titre de Formule 2 s'est retrouvé à pied sans véritable perspective.

Pourchaire a récemment exploré la catégorie Hypercar en endurance lors des rookie tests organisés à Bahreïn où il a découvert le pilotage d'une LMH au volant de la 9X8 de l'équipe Peugeot Sport (photo ci-dessus).

« Le programme, c’était avant tout de découvrir l’Hypercar, l’Endurance, et l’équipe, en essayant de faire un maximum de tours, raconte Théo. Malheureusement, on n’a pas pu en faire beaucoup, 19 tours à peine, mais c’est comme ça."

Le rookie test du WEC

"C’était la fin de la saison, la course avait eu lieu la veille, donc ce n’était pas simple pour les équipes et les voitures, explique-t-il. Malgré tout, j’ai pu avoir des premières sensations, donc c’était intéressant. Déjà, une voiture fermée, c'était une première pour moi. C’est aussi très puissant mais plus lourd, un compromis entre GT et prototypes. Ce sont des voitures assez imposantes."

"On est plus rapide qu’une F2 en ligne droite, proche de l’IndyCar dans ce domaine, précise-t-il. Mais en termes de technologie, on se rapproche de la F1, surtout avec l’hybride et tous les réglages possibles dans la voiture. C’est un mélange parfait entre différentes disciplines du sport automobile."

Le rêve ultime du Mans

"Participer un jour aux 24 Heures du Mans, courir les 500 Miles d’Indianapolis, Daytona, Sebring… Ces épreuves me font rêver, révèle encore Pourchaire. Le rêve ultime est d’être dans la voie des stands des 24 Heures du Mans, prêt à partir. Je n’ai encore jamais eu cette chance, mais je suis sûr que ce rêve se réalisera un jour. C’est pour cela que je donnerai tout."

Rien de concret à ce stade et un test tronqué en WEC, mais beaucoup d'espoir donc pour ce spécialiste de la monoplace bien décidé à relever le challenge de l'endurance, peut-être d'abord dans la catégorie LMP2 mais avec l'ambition de courir pour un grand constructeur dans le futur.

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