Valtteri Bottas craint le pire pour Audi
Hier à 09:55 AM
Le vétéran finlandais espérait prolonger sa carrière en F1 en conservant son rang de titulaire chez Sauber, au moins pour la saison 2025, même s'il faisait aussi des appels du pied à Audi (photo ci-dessus).
Récupéré en tant que réserviste par Mercedes, son ancienne équipe, Bottas peut maintenant exprimer ce qu'il a sur le cœur après les révolutions de palais intervenues à Hinwil ces derniers mois.
Préféré par le nouveau patron Mattia Binotto à un rookie comme Gabriel Bortoleto de quinze ans son cadet, il ne mâche pas ses mots sur ce qui attend Sauber/Audi.
Plutôt le châssis que le moteur
"Ça va être un grand défi, bien sûr, et ils le savent, témoigne Valtteri. Audi le sait aussi, même s'ils se sont concentrés sur la partie unité de puissance depuis longtemps, ils ont beaucoup investi, donc ils peuvent faire du bon travail dans ce domaine, c’est sûr."
"Mais tous les autres fabricants de moteurs sont dans le sport depuis très longtemps et cela prendra du temps d'être à leur niveau, ajoute-t-il. Certes, Audi possède les ressources et a un certain potentiel. Ma plus grande inquiétude concerne le châssis qui n’est pas fabriqué par Audi, il est toujours conçu par Sauber. Or, de ce côté, le châssis a définitivement besoin d’une sacrée amélioration."
Une gestion plutôt chaotique
"Ce n'est pas facile pour eux de recruter du personnel en Suisse tout en respectant le plafond budgétaire, observe-t-il. S'ils obtiennent une dynamique positive, alors les gens seront plus enclins à rejoindre l’équipe, mais pour le moment, ça a été difficile avec un gros turnover, sans parler du management qui a changé."
"Beaucoup de personnes ont été licenciées, beaucoup d’autres ont rejoint l’équipe dans des rôles différents, donc il y a eu beaucoup de rotation, constate le Finlandais. Pour trouver cette stabilité, vu la façon dont l’équipe a été structurée, cela va prendre du temps. Maintenant, ça commence enfin à se concrétiser, mais au départ, c’était assez chaotique, avec des départs et des arrivées toutes les semaines dans un grand sentiment d'instabilité."