À la mi-saison, Isack Hadjar toujours à portée de fusil au championnat

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Difficile d’y voir très clair dans cette première partie d'année d'Isack Hadjar. Transfuge de Hitech GP après une saison de rookie contrastée, le désormais pilote Campos est arrivé dans un tout autre état d'esprit. Plus à l'aise au sein de la formation espagnole et attendu parmi les favoris pour le titre, il a connu un départ mouvementé et malchanceux entre les divers soucis techniques à l'image de sa pompe à essence en Arabie saoudite et les incidents dans lesquels il a pu se retrouver impliqué malgré lui, à l'instar de son contact avec Gabriel Bortoleto (Invicta) en ouverture à Bahreïn. On le croyait maudit avec 5 points en deux manches et surtout 42 de retard sur l'étonnant Zane Maloney (Rodin Motorsport). Mais voilà, il a su se remobiliser, et grâce à sa très bonne vitesse, les éléments ont fini par tourner en sa faveur.

Un peu plus de trois mois après ce début chaotique, Isack Hadjar pointe aujourd'hui à la 2e place du championnat. Le protégé de Red Bull est sorti du bois et les bonnes performances se sont enchaînées comme ses victoires en course principale à Melbourne et Imola, ou encore cette 2e position le dimanche à Monaco qui aurait très bien pu, et même dû, être un 3e succès de rang. Revenu au contact d'un autre leader surprise, Paul Aron (Hitech GP), le Tricolore appelle tout de même au calme. Pas question de s'enflammer alors qu'il reste encore la moitié du chemin à parcourir.

« Penser au championnat ne me fera pas aller plus vite, tempère-t-il. C'est peut-être une réponse bateau, mais je me concentre sur mes objectifs, sur moi-même, et je me dis que les résultats finiront par venir tout seuls, comme on a pu le faire jusqu'ici. C'est tout ce que je peux faire (…) [Sur ce début de saison] J'ai appris que la course du dimanche est très longue et que beaucoup de choses peuvent se passer (…) Mon approche a quelque peu changé (par rapport à 2023). Quant à la fiabilité, nous ne pouvons pas y faire grand-chose, mais nous devons résoudre ces problèmes et cela nous permettra d'être plus réguliers. »

Être bien placé à l'issue de l'été

Et s'il évoque cette fiabilité, c'est parce que l'Autriche ne l'a pas épargné. S'il se pensait débarrassé de ce chat noir qui lui a tant fait mal dans les premières semaines de l'exercice 2024, Isack Hadjar a vu son moteur partir en fumée dès le vendredi, alors que tout se passait très bien. Meilleur temps des essais libres, il menait de deux dixièmes les qualifications et semblait parti pour connaître son week-end le plus abouti. Mais son V6 Mecachrome en a décidé autrement. Le retour des ennuis… Par chance, il s'en est sorti avec le 7e temps lui offrant la deuxième ligne de la course sprint et une bonne position pour espérer remonter le dimanche. Pendant ce temps, Paul Aron laissait passer une nouvelle opportunité de faire le break. Une semaine après Barcelone et son erreur en course principale, un écart sur son dernier tour lancé ne lui a pas permis de faire mieux que 5e. Un mal pour un bien pour Isack Hadjar qui n'a perdu que 2 points dans l'affaire. Arrivé à Spielberg avec 9 longueurs de retard, il en repart avec 11 certes, mais la casse a été atténuée grâce à une 3e place dominicale.

Alors que le cap de la mi-saison a été atteint, le Francilien a toutes les cartes en main dans un moment aussi crucial que celui-ci. Avec une série estivale de 5 manches en 6 semaines entamée le week-end dernier à Barcelone (21-23 juin), et qui s'achèvera du côté de la Belgique (26-28 juillet), tout peut basculer, dans un sens comme dans l'autre. « C'est la phase la plus importante du championnat, assure le Français. Après ce triple header et les deux manches avant la pause, nous verrons qui sera en haut du tableau et en lice pour se battre pour le titre. Il n'y a pas de temps pour se reposer. Il s'agit de tirer des enseignements du travail que nous faisons et de ne pas commettre d'erreurs sur les prochains week-ends, afin de maximiser notre package, car il n'y aura plus d'essais jusqu'à la fin. Nous devrons nous assurer d'avoir une bonne base. »

Au vu de ce qu'il a montré ces derniers temps, on se dit qu'il devrait bel et bien se battre pour le titre jusqu'au bout.

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