Abarth ne veut plus entendre parler de thermique ou d'hybride

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Abarth tourne définitivement la page des moteurs thermiques pour embrasser une ère 100 % électrique. La marque italienne mise sur des modèles électriques capables de séduire le public. Mais pas question d'hybride ou de créations sur mesure : l'avenir d'Abarth repose sur des bases éprouvées, adaptées à un monde en pleine mutation.

La révolution électrique au service du plaisir ?

La fin d'une époque ? Plutôt un nouveau départ. Abarth, l'iconique marque italienne, a tranché : plus de moteurs à combustion pure dans ses prochains modèles. La décision, confirmée par Gaetano Thorel, directeur européen de Fiat et Abarth, est un tournant majeur dans l'histoire de la firme au scorpion. Cette orientation s'aligne sur les réglementations environnementales toujours plus strictes, tout en ouvrant la voie à une gamme qui se veut tournée vers l'avenir, c'est-à-dire, électrique et performante. Après avoir retiré ses modèles thermiques 595 et 695 en août dernier, Abarth poursuit sur sa lancée avec deux modèles électriques : la 500e et la récente 600e. Ces nouveautés incarnent la vision d'une sportivité décarbonée, sans concessions sur le plaisir de conduite.

Pour Gaetano Thorel, ce virage est aussi une question de pragmatisme économique. "Les coûts des moteurs thermiques sont devenus insoutenables, autant pour le constructeur que pour le client", explique-t-il à Autocar. Avec toujours plus de taxes sur les sportives à essence, les consommateurs se heurtent à un frein majeur. "Pourquoi payer autant quand une voiture électrique offre des performances équivalentes, pour un prix similaire ?"  L'électrique n'est pas seulement un choix technologique, c'est une nécessité. Et chez Abarth, la transition ne se fait pas à demi-mesure.

Pas d'hybride, mais des projets pleins d'ambitions

Si certains constructeurs misent sur l'hybride pour accompagner la transition, Abarth préfère tracer une ligne nette. Pas d'entre-deux, pas de compromis. La Fiat 500 Ibrida, attendue pour 2026, n'aura pas droit à son alter ego Abarth. "Le moteur hybride actuel ne permet pas d'atteindre la puissance nécessaire pour une véritable Abarth", tranche Thorel. Fidèle à son ADN, la marque privilégie des motorisations capables d'offrir une expérience intense, sans dilution de ses fondamentaux.  Quant à l'idée de créer des modèles sur mesure, à la manière d'Alpine, la réponse est tout aussi catégorique. Abarth restera fidèle à sa philosophie originelle : transformer des voitures conventionnelles en bolides accessibles. "Carlo Abarth n'a jamais conçu une voiture à partir de zéro", rappelle Thorel. "Notre mission est d'améliorer les performances, la dynamique et le son d'un modèle existant."

À l'horizon 2027, une Abarth basée sur la "Giga Panda" pourrait voir le jour. Pour Thorel, l'important n'est pas le format, mais l'essence : "Tant qu'un modèle conserve l'ADN d'Abarth, il peut prendre toutes les formes. Même un SUV peut devenir une Abarth."  En renonçant aux moteurs thermiques et à l'hybride, Abarth se lance un défi de taille : prouver que l'électrique peut être aussi enthousiasmant que les rugissements de ses blocs essence. La 500e et la 600e en sont les premiers exemples, mais la marque devra aussi convaincre ses aficionados les plus fidèles que l'esprit Abarth n'a pas été sacrifié sur l'autel de la transition énergétique.

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