Airbags défectueux : plusieurs millions de véhicules encore concernés en France

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Le ministère chargé des Transports a annoncé en fin de semaine dernière que plus de 2,3 millions de véhicules circulant en France métropolitaine devaient encore faire l'objet d'un remplacement de leurs airbags défectueux de marque Takata.

Afin d'informer les propriétaires concernés, une mention spécifique sera ajoutée sur le procès-verbal du contrôle technique à partir de début mars.

Une immobilisation massive chez Volkswagen et Citroën

Dans le cadre de cette campagne de rappel, le groupe Volkswagen a demandé la semaine dernière à plus de 250 000 clients français de ne plus utiliser leur véhicule, jugé dangereux à cause de ces airbags défectueux. Le constructeur allemand a déployé une campagne de rappel "stop drive" visant plusieurs modèles des marques Audi (A3, A4, A5) et Volkswagen (Fox, Up, Crafter et Polo) produits entre 2006 et 2013.

Ces véhicules avaient déjà fait l'objet d'un rappel classique en 2024 pour un remplacement des airbags. Une première campagne "stop drive" avait également été lancée en janvier en outre-mer, où le climat accélère la détérioration des composants de ces airbags.

Un peu plus tôt la semaine passée, Citroën a également lancé une immobilisation de près de 236 900 véhicules dans le nord de la France. Ce rappel fait suite à une première campagne initiée au printemps 2024 dans le sud de l'Europe.

Par ailleurs, le ministère des Transports a déclaré avoir trouvé une solution pour les véhicules BMW en Guadeloupe et en Martinique, où aucun concessionnaire de la marque n'était présent. BMW a été sommé de mettre en place un rappel sous peine de sanctions financières. Depuis le 17 février, un partenariat a été mis en place avec une entreprise locale pour accélérer le remplacement des airbags.

Des risques mortels identifiés

Ces airbags Takata présentent un danger majeur pour les conducteurs et passagers. Leur défaillance a déjà provoqué au moins un décès en France métropolitaine et onze en outre-mer. Le problème provient d'un gaz qui, sous l'effet du vieillissement et de conditions climatiques chaudes et humides, peut provoquer une explosion du dispositif, projetant des débris dangereux à l'intérieur du véhicule.

Depuis 2014, plusieurs constructeurs comme Nissan, BMW et Toyota ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags, avec des campagnes toujours en cours aujourd'hui.

Le gouvernement a rappelé que la transmission des informations sur ces rappels est une obligation pour les constructeurs automobiles. Tout manquement à cette transparence pourrait entraîner des sanctions financières. Afin de faciliter l'identification des véhicules concernés, une mise à jour régulière de la liste des modèles impactés est disponible sur le site du ministère.

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