BMW traverse aussi une forte zone de turbulences

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Rien ne va plus depuis quelques mois pour l'industrie automobile, qui subit une crise importante, après celle qui avait été causée par l'épidémie de Covid-19. Ainsi, tous les constructeurs sont plus ou moins touchés, certains devant même prendre des mesures drastiques, comme mettre en place des licenciements. Et qu'en est-il de BMW ? Et bien justement, la firme allemande vient de publier ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2023, et les chiffres sont frappants. Mais pas vraiment dans le bon sens.

BMW est aussi en crise

Et pour cause, le constructeur allemand, pourtant emblématique du secteur premium, voit son bénéfice net chuter de 83,8 % par rapport à l'année précédente, tandis que son bénéfice d'exploitation dégringole de 61 %. Les ventes globales, elles, reculent de 13 %, entraînant une diminution de son chiffre d'affaires de 15,7 %. Cette annonce a secoué les marchés financiers, le cours de l'action de la firme bavaroise ayant perdu 7,2 % à l'annonce de ces résultats. Pourtant, l'année 2023 avait commencé de manière plus encourageante pour le groupe allemand. Bien que confronté à un contexte économique incertain, BMW avait surpris les analystes avec des résultats au-dessus des prévisions initiales, laissant entrevoir une résilience inattendue. . Mais, au fil des mois, la réalité économique a fini par rattraper la marque, et les performances se sont dégradées. En particulier, les ventes en Chine, un marché clé pour BMW qui représente historiquement un tiers de ses ventes mondiales, ont enregistré une baisse significative de 30 %. Dans un contexte où l'Empire du Milieu est souvent perçu comme le moteur de la croissance pour les marques premium, ce recul est particulièrement préoccupant.

Une marge en baisse

La marge opérationnelle de BMW est également en berne, s'établissant à seulement 2,6 % pour ce trimestre, contre 10,6 % l'année dernière. Cette dernière, bien qu'attendue entre 6 et 7 % pour l'ensemble de l'exercice 2023, reste décevante pour un constructeur premium, se rapprochant davantage des marges des constructeurs généralistes comme Stellantis, qui vise également une fourchette de 5 à 7 %. En comparaison, Renault table sur environ 7,5 % pour 2024. Dans le secteur du premium, où les marges sont habituellement plus élevées pour compenser des volumes plus faibles que ceux des constructeurs généralistes, cette situation sonne comme un revers pour la firme de Munich. Face à ces résultats, les investisseurs et les analystes se sont naturellement demandé ce qui avait provoqué cette chute. Si la baisse des ventes en Chine est une des raisons avancées, elle n'est pas la seule. Oliver Zipse, PDG de BMW, a évoqué un autre facteur inattendu : le système de freinage IBS (Integral Braking System). Contrairement à l'ABS, un système électronique couramment utilisé, l'IBS repose sur une technologie mécanique et hydraulique. Or, ce système, développé par l'équipementier Continental, a connu des défaillances techniques, obligeant BMW à rappeler près de 1,5 million de véhicules, incluant des modèles Mini, BMW et même Rolls-Royce.

Ce rappel massif a eu des répercussions financières lourdes pour le groupe, d'autant plus que les livraisons ont également dû être suspendues temporairement.

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