Claire Williams « vivra toujours avec le chagrin » d'avoir vendu son écurie

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Voilà maintenant quatre ans que la famille Williams n’est plus associée à l’écurie éponyme. Quatre années sont passées depuis la vente de l’équipe, à contre-cœur, par la fille de son créateur, Claire Williams. Rachetée en 2020 par le fonds d’investissement Dorilton Capital, la formation britannique se relève petit-à-petit et commence à sortir du fond de grille, une place qu’elle occupe depuis 2018, grâce aux investissements lancés à Grove et grâce au management de James Vowles.

Toutefois, ce regain de forme n’efface pas pour autant les regrets de l’ancienne directrice de l’écurie Williams. Dans un podcast disponible sur la chaîne Business of Sport, Claire Williams a reconnu que la vente de son équipe était « le plus gros chagrin » de sa vie, elle qui avait repris le flambeau de son père, le regretté Sir Franck Williams, au début des années 2010.

« Il n’y a pas un seul jour où j’ai l’impression d’être heureuse d’avoir vendu Williams. Non, jamais, confie-t-elle. Tout le monde dira probablement : ‘Oh, elle est si dramatique’, mais je vivrai toujours avec le chagrin de l’avoir perdue. Ce n’est pas une décision que nous avons prise en tant que famille de vendre, juste parce que nous en aurions eu assez de la Formule 1 ou que nous voulions liquider nos affaires. Nous voulions tous rester. C’était notre vie pour toujours, c’était le plan. Je voulais diriger l’équipe pour mon fils ou mes neveux. (…) Je suis assez déçue de ne pas avoir dit, dans le cadre de l’accord, que nous voulions conserver 5 % du capital, mais peu importe. »

Le regret Stroll pour Williams

La Britannique est également revenue sur cette douloureuse période de la vente de l’écurie, dans un contexte économiquement difficile pour Williams… et pour la Formule 1 à cause de la pandémie de Covid-19. Claire Williams a reconnu avec un regret en particulier : celui d’avoir manqué une opportunité avec Lawrence Stroll lorsque son fils, Lance, pilotait pour Williams en 2017 et 2018 avant de filer chez Racing Point… écurie tout juste rachetée par son père. Équipe qui deviendra Aston Martin par la suite, avec les investissements colossaux et les recrutements de masse qu’on lui connaît désormais.

« Cela me rend folle parce que Lawrence était avec nous, reconnaît-elle.Nous avons tout simplement manqué d’argent, pour la faire courte. Pour la saison 2019, nous avions un sponsor-titre (ROKiT, Ndlr.), puis à la fin de l’année, nous avons parlé de paiements pour 2020, qui étaient prévus dans le contrat, mais qui ne se sont jamais matérialisés. Quand vous perdez un sponsor-titre, quand ils ne paient pas, (…) cela a laissé un énorme trou dans notre budget pour 2020. Mais nous avons eu la chance d’avoir un mécène qui s’est présenté et qui a comblé ce manque, ce qui nous a permis de commencer la saison. »

« Malheureusement, lorsque nous avons commencé la saison et que nous sommes arrivés à Melbourne, le Covid nous a frappés et nous sommes tous rentrés chez nous, nous n’avons pas participé aux Grands Prix avant le mois de juillet de cette année-là. Et lorsque vous ne participez pas à des courses, vous ne recevez pas d’argent. C’était donc le dernier clou de notre cercueil. C’est une chose qui nous a complètement échappé, malheureusement, au vu de la tournure des événements. »

Claire Williams satisfaite du cap suivi par Dorilton

Dans son chagrin, Claire Williams admet toutefois être heureuse de la direction que prend son ancienne écurie aux mains de Dorilton Capital et James Vowles. Aujourd’hui 8e au championnat Constructeurs, l’équipe de Grove accueillera Carlos Sainz l’an prochain avec comme objectif de revenir dans la première partie de tableau en 2026.

« Ce qui m’importe, c’est que nous ayons pu trouver (…) des gens qui voulaient acheter Williams et qui étaient le genre de personnes à qui nous voulions le vendre. De bonnes personnes. Des gens qui s’occupent de l’équipe, de son héritage et des personnes que nous aimions et qui constituaient notre famille, souligne Claire Williams. Nous avons eu beaucoup de chance, car l’année 2020 a été une période horrible pour tout le monde. [À cette époque] les gens n’achetaient pas d’entreprises et ils n’achetaient certainement pas d’écuries de Formule 1 en perdition. »

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