Fusion Honda-Nissan : les constructeurs confirment des pourparlers !

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Ce lundi 23 décembre, les PDG de Nissan (Makoto Uchida) et de Honda (Toshihiro Mibe), ont tenu une conférence de presse commune, mettant ainsi fin aux rumeurs de fusion entre les deux constructeurs, puisque celles-ci sont confirmées ! En effet, ils ont confirmé que des pourparlers étaient en cours pour créer une toute nouvelle entité automobile.

Honda et Nissan Motor Corporation avouent avoir entamé des négociations

Les trois constructeurs ont annoncé qu'ils avaient entamé dès aujourd'hui des pourparlers pour fusionner sous une même société. Ils créeraient ainsi, hypothétiquement, le troisième plus grand industriel du secteur, derrière les groupes Toyota et Volkswagen. L'entité fraîchement créée serait ensuite introduite en bourse en 2026.

Officiellement, avec ce partenariat, Honda profiterait d'une plus grande force de frappe sur le marché. Le constructeur pourrait ainsi lancer plus facilement des voitures entièrement électriques, après l'échec d'un projet avec General Motors. Mais pour certains, comme l'ex-patron de Nissan Carlos Ghosn, le constructeur tenterait de sauver son homologue attirant de nombreuses convoitises, sous la pression du gouvernement japonais.

En effet, Nissan a annoncé il n'y a pas très longtemps, supprimer 9 000 postes dans ses effectifs mondiaux. Il a aussi limité sa capacité de production et cherche de nouveaux investisseurs. D'autant que les parts de Renault dans le constructeur sont lorgnées par le groupe taiwanais Foxconn,. Il cherche à les acquérir depuis longtemps maintenant.

Le patron de Honda, Toshihiro Mibe, a affirmé cependant que cette fusion n'était pas dans le but de "porter secours" à Nissan.

Qu'en pense le groupe Renault ?

Dans un communiqué tombé il y a un peu plus de deux heures, les équipes de Renault Group, actionnaire principal de Nissan et membre de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, ont annoncé avoir bien pris acte des annonces faites par les deux constructeurs japonais.

Le constructeur automobile français est cependant resté flou. Il indique qu'il envisagera toutes les options dans le meilleur intérêt du Groupe et de ses parties prenantes. Il continuera, en parallèle, l'exécution de sa stratégie et le déploiement de ses projets. Y compris ceux lancés dans le cadre de l'Alliance.

Ces pourparlers ne remetteraient donc pas en cause l'arrivée d'un dérivé du Renault Scénic E-Tech du côté de Mitsubishi par exemple, ni l'arrivée de nouveaux modèles chez Nissan et Mitsubishi, basés sur les plateformes et châssis issus de la marque au losange, afin d'électrifier notamment les gammes des constructeurs grâce à la division Ampère du groupe français.

Néanmoins, même sans l'intervention d'Honda, les tensions entre Renault et Nissan était déjà acté depuis le renouvellement de l'alliance entre les deux, en 2023. Depuis, le groupe automobile français abaisse progressivement, au fur et à mesure du temps, sa participation dans Nissan. Il s'alignera sur le Japonais, qui possède 15 % du Français, afin d'être réellement considéré comme des associés. Mais cette association pourrait donc être totalement rompue avec l'arrivée d'Honda dans les discussions ...

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