
Il aurait eu 73 ans, retour sur les trois victoires de Didier Pironi en Formule 1

03/26/2025 01:52 PM
Le 26 mars 1952 naissait celui qui a failli devenir le premier français champion du monde de Formule 1 : Didier Pironi. Décédé en 1987, lors d'une course de bateaux au Royaume-Uni, il aurait fêté ses 73 ans aujourd'hui.
Son palmarès n'est pas le plus prolifique de l'histoire de la discipline, mais suffit à faire de lui un des grands noms de la Formule 1 française : 70 Grands Prix, cinq saisons, trois victoires, quatre pole positions. Ces chiffres, amplement suffisants à son intronisation au panthéon du sport automobile, n'ont cependant pas eu le temps de s'étoffer davantage. La carrière du français a pris prématurément fin à Hockenheim en 1982. Victime d'un accident lui broyant les jambes, il ne parviendra jamais à faire son retour dans la catégorie reine.
Trop souvent oublié de la non-officielle liste des champions sans couronne, Didier Pironi a définitivement marqué la Formule 1. En son hommage, retour sur les trois victoires de sa carrière en Formule 1.
Zolder 1980 : premier succès chez Ligier
L'originaire de Villecresnes (Val-de-Marne) débute l'aventure F1 en 1978 chez Tyrrell. Talent brut, ses deux premières saisons ne sont pas couronnées de succès avec une équipe britannique inapte à rivaliser avec les meilleures écuries. Cependant, tout n’est pas à jeter pour le Français qui affûte son pilotage, fait ses premières armes et se construit la réputation d’un pilote prometteur dans le paddock.
Pour la saison 1980, c’est finalement l’écurie française Ligier qui attire le talent du jeune français et le blondinet aux yeux bleus pose ses bagages dans sa nouvelle structure avec des ambitions certaines. La saison passée, les voitures bleues jouaient les avant-postes et le Français espère la poursuite de cette dynamique lors de la saison à venir. Malheureusement, face aux irrésistibles Williams-Ford d'Alan Jones et de Nelson Piquet, les JS11/15 de la paire française Laffite/Pironi souffrent et ne peuvent pas suivre.
Seul le circuit de Zolder (Pays-Bas) sourit au Val-de-Marnais puisqu’il parvient, le 4 mai 1980, à arracher sa première victoire en Formule 1. Deuxième en qualifications, le pilote Ligier prend le meilleur sur la Williams du poleman Alan Jones. En total maîtrise de sa machine, il mène avec brio les 72 tours du circuit belge et franchit la ligne d’arrivée avec 47 secondes d’avance sur celui qui deviendra le champion du monde en fin de saison : Alan Jones.
Saint-Marin1982 : trahison victorieuse
Au sein de la Scuderia, Didier Pironi est associé au Canadien Gilles Villeneuve. Au cours de la saison 1981, le nouveau pilote Ferrari fait chou blanc face à son redoutable coéquipier capable d'arracher deux victoires malgré une monture inférieure à celles de la concurrence. En pleine adaptation au sein de sa nouvelle équipe, Didier Pironi ne souffre pas de la comparaison puisqu’il entretient avec le Québécois une rivalité saine. En dehors de la piste, ils sont amis.
Cependant, la saison 1982 s'avère bien différente. Enfin en total maîtrise de la technologie turbo, Ferrari retrouve les avant-postes même si elle ne parvient pas à remporter de victoire dès les premières manches de la saison. Ce n’est seulement qu’au quatrième rendez-vous de l’année, le Grand Prix de Saint-Marin à Imola, que la Scuderia retrouve le chemin de la victoire.
Dans des conditions inédites, puisque seulement 14 voitures étaient au départ du Grand Prix en raison d'une guerre politique entre la FOCA (Formula One Constructor’s Association) et la FISA ( Fédération Internationale du Sport Automobile), Ferrari se retrouve en position idéale pour l’emporter. Ainsi, dans ces conditions singulières, les deux monoplaces rouges sont en tête. Si Gilles Villeneuve détient la première place, il la perd au profit de son coéquipier qui l’attaque malgré les consignes de Ferrari imposant une interdiction de modifier les positions. Le Français rebelle l’emporte devant le Québécois.
Pour sa deuxième fois sur la plus haute marche du podium, Didier Pironi est accompagné d'un Gilles Villeneuve frustré et déçu. Il ne digère pas ce qu’il conçoit comme étant une trahison de celui qu'il considérait comme un ami.
Malheureusement, la réconciliation des coéquipiers n'aura jamais lieu. Lors des qualifications du Grand Prix suivant, sur le circuit de Zolder en Belgique – là où Didier Pironi avait remporté sa première victoire deux ans plus tôt – Villeneuve bute face à son coéquipier qui se révèle plus rapide que le Canadien pour la première fois de la saison. Frustré de ne pas vaincre celui l’ayant trahi, le père de Jacques Villeneuve ne ralentit pas son rythme quand son écurie lui demande de faire son retour aux stands. Il entre en collision avec une autre monoplace lors de son tour de décélération et meurt tragiquement de ses blessures.
Zandvoort 1982 : en quête du titre
À Zandvoort pour le 9e Grand Prix de la saison, le 3 juillet 1982 , Pironi confirme que sa monoplace est de plus en plus performante au fil des courses. Quatrième des qualifications, le Français parvient dès le départ à se débarrasser de Nelson Piquet (3ème), avant de s'attaquer aux Renault d'Alain Prost puis de René Arnoux pour filer vers sa troisième et dernière victoire en Formule 1.
Au cours d'une saison aux émotions diverses et extrêmes, Didier Pironi s'empare de la tête du championnat du monde des pilotes grâce à son succès aux Pays-Bas. Le sacre ultime lui tend les bras. Il serait le premier pilote français de l’histoire à le décrocher. Mais les rêves s’envolent à Hockenheim, le 7 août 1982. Il s’agit de l’ultime danse du pilote du Val-de-Marne en Formule 1.
À l'instar du défunt Gilles Villeneuve, le drame frappe lors des qualifications. Sous la pluie torrentielle qui s’abat sur le circuit allemand, Didier Pironi, lancé à vive allure, ne parvient pas à distinguer la Renault d'Alain Prost. La Ferrari du Français s'envole après l'impact, retombant sur son nez. Didier Pironi s'en sort mais ses jambes sont broyées. TToujours conscient, il supplie les médecins de ne pas l'amputer. Bien qu’Enzo Ferrari en personne lui ait garanti un baquet dès son retour, les 33 opérations subies par le Français n'ont pas été suffisantes pour le remettre totalement sur jambe.
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