Incendie criminel dans une concession Tesla : un collectif anarchiste revendique l'acte
Hier à 05:30 AM
Un collectif anarchiste a revendiqué mardi l’incendie qui a ravagé douze Tesla dans une concession située à Plaisance-du-Touch, près de Toulouse.
L’attaque, survenue dans la nuit de dimanche à lundi, a été annoncée via un message publié sur la plateforme d’ultra-gauche Iaata.info.
Une action revendiquée et justifiée
Dans un texte intitulé "Salut incendiaire à Tesla", les auteurs expliquent avoir mis le feu aux véhicules en utilisant "deux bidons d’essence". Ils affirment vouloir dénoncer à la fois "l’antifascisme combatif qui ne croit pas au mythe de la démocratie" et "l’écologie radicale qui ne croit pas aux solutions technologiques". Selon eux, cet acte s’inscrit dans un appel international baptisé "Accueille le printemps, crame une Tesla", relayé dans plusieurs pays, dont l’Allemagne, les États-Unis et les Pays-Bas.
Le message souligne également un rejet des élites politiques, qu’ils accusent de "multiplier les saluts nazis". Contactée par l’AFP, la plateforme Iaata.info n’a pas donné suite aux sollicitations des journalistes.
Une vague d’appels à cibler Tesla
L’action revendiquée à Toulouse s’inscrit dans une dynamique plus large de contestation contre la marque de véhicules électriques d’Elon Musk. À Lyon, la semaine dernière, le site d’actualités locales Rebellyon.info, proche des milieux anarchistes, avait relayé un appel à incendier des concessions Tesla. Cette incitation a conduit le parquet à ouvrir une enquête pour "provocation publique directe non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit".
À Strasbourg, un groupe militant baptisé Stop Elon diffuse gratuitement des autocollants hostiles au milliardaire américain, portant le slogan "Elon, stay away from the EU" ("Elon, ne te mêle pas de l’UE"). Ce collectif encourage également des manifestations pacifiques devant les concessions Tesla, dénonçant une prétendue "propagande anti-UE" menée par Elon Musk.
Une enquête ouverte pour incendie volontaire
À Toulouse, les enquêteurs ont établi que les incendiaires sont entrés par effraction sur le site avant d’allumer trois foyers distincts. L’incendie, qui a détruit douze véhicules, a mobilisé les pompiers durant plusieurs heures dans la nuit de dimanche à lundi.
Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour incendie volontaire. À ce stade, aucune interpellation n’a été annoncée.
