Le Range Rover Electric veut prouver qu'il ne craint pas la chaleur
Aujourd'hui à 10:00 AM
Sous le soleil brûlant des Émirats et dans le froid mordant du cercle arctique, le Range Rover électrique dévoile son potentiel. Entre gestion thermique avancée et capacités tout-terrain repensées, ce SUV électrique veut redéfinir les standards de son segment.
Le défi des extrêmes
Quand Land Rover sort un nouveau Range Rover, ce n'est jamais un simple lancement, mais un événement ! Avec l'arrivée imminente de son modèle entièrement électrique, JLR a vu les choses en grand. Ce véhicule, attendu l'année prochaine, ne se contente pas d'ajouter une prise à l'équation : il redéfinit les bases. C'est aux Émirats arabes unis, sous des températures atteignant 50°C, que le Range Rover Electric s'est mesuré aux conditions les plus extrêmes. Au cœur du désert d'Al Badayer, les ingénieurs ont poussé le SUV dans ses derniers retranchements. De la gestion thermique à la maîtrise du sable, tout a été mis à l'épreuve.
Le système de gestion thermique avancé, pièce maîtresse du modèle, a été conçu pour garantir un confort optimal dans l'habitacle tout en préservant la batterie. Selon JLR, les résultats ont dépassé les attentes. Cependant, l'innovation phare reste le contrôle intelligent du couple. Dans les dunes, il remplace l'ancien système ABS par une technologie qui adapte la puissance aux roues en une milliseconde, contre 100 millisecondes auparavant. Résultat : une montée de sable fluide et sans perte de puissance, surpassant parfois même les versions à moteur thermique !
Quand tradition rime avec modernité
Esthétiquement, le Range Rover Electric reste fidèle à l'ADN de la marque. À première vue, il ressemble à son homologue thermique. Mais ne vous y trompez pas : sous cette allure classique se cache une architecture résolument nouvelle. L'architecture MLA (Modular Longitudinal Architecture), véritable épine dorsale du projet, ouvre la voie à une modularité sans précédent. Bien qu'il commence avec des batteries tierces, l'objectif de JLR est clair : un contrôle total sur la chaîne d'approvisionnement avec l'introduction future de packs issus de sa gigafactory au Royaume-Uni. Et si l'on en croit les rumeurs, la plateforme pourrait même accueillir une motorisation à hydrogène dans les années à venir.
Côté performances, le SUV promet de rivaliser avec le puissant V8 thermique grâce à ses deux moteurs délivrant plus de 500 ch. Avec une bonne capacité de remorquage intacte, un franchissement d'eau jusqu'à 850 mm et des capacités tout-terrain : le Range Rover Electric veut prouver qu'un SUV électrique peut être aussi, sinon plus, robuste qu'un modèle thermique. Mais dans cette course à l'électrification, le timing sera important. Alors que Tesla enchaîne les annonces, et que des concurrents chinois comme BYD lorgnent sur le segment premium, JLR doit réussir son pari dès le premier essai. Avec un prix d'entrée probablement élevé et une disponibilité limitée, le Range Rover Electric devra faire ses preuves rapidement pour s'imposer comme une référence et non une niche. Le pari semble plus que risqué au vu de la situation actuelle.
Les véhicules électriques peinent à convaincre, surtout dans les segments supérieurs, où les clients préfèrent à minima une motorisation hybride. Des fabricants comme Lotus et Porsche reviennent sur leur décision de ne produire que des modèles électriques, le marché ne leur a pas donné raison. Land Rover doit maintenant prouver qu'il existe une demande pour son SUV électrique.