Match breaks électriques : BMW i5 Touring eDrive40 et Volkswagen ID.7 Tourer GTX

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Niveau design : douceur contre arêtes

Commençons par la BMW i5 Touring, si vous le voulez bien : la Volkswagen ID.7 Tourer GTX a déjà eu son essai dédié dans un autre article. C’est pour cette raison d’ailleurs que vous verrez – aussi – davantage de photos de la BMW i5 ici.

Avec cette nouvelle génération, la BMW Série 5 se convertit à l’électrique pour la première fois. Aussi bien en berline qu’en break. Pour donner des chiffres, BMW a vendu plus de 1,2 million de breaks Série 5 en plus de 33 ans de présence sur le marché. Breaks (dénommés Touring) qui représentent, chez BMW, près de 60 % des ventes par rapport aux berlines. Un vrai marché pour le constructeur, donc, notamment en France et en Allemagne.

Alors que la berline Série 5 nous avait globalement plu sur le plan stylistique, même au niveau de sa poupe, la ligne arrière de cette version Touring est encore plus réussie.

A l’avant, seule la calandre permet de distinguer cette i5 (électrique, donc) d’une « vulgaire » version thermique. La partie haute est effectivement fermée tandis que la partie basse peut s’ouvrir pour refroidir le moteur électrique. Sur notre modèle d’essai, nous avions aussi le pourtour lumineux de la calandre dénommée Iconic Glow.

Vêtue de la teinte de carrosserie Cape York Green, cette BMW i5 Touring eDrive40 s’équipe également du pack M Sport Pro (facturé 2 100 euros). Outre quelques éléments techniques comme la suspension Adaptative Pro, ce sont surtout des éléments de style qu’il apporte… bien que pour avoir les (jolies) jantes M en 20 pouces, il faut – encore – passer par les options et débourser 1 500 euros supplémentaires !

En comparaison, la Volkswagen ID.7 Tourer GTX semble avoir des lignes moins tendues, plus douces, et finalement davantage dans la mouvance esthétique des autres Volkswagen ID.

Le design reste attractif (de surcroît en rouge), et comme avec l’i5, nous avons tendance à préférer, en termes de design, cette version break à la berline. La Volkswagen offre en tout cas un style bien plus « doux », moins « torturé » que celui de la BMW. La munichoise saura ravir celles et ceux recherchant un design agressif tandis que la Volkswagen séduira les plus conventionnels.

A l’intérieur : deux salles, deux ambiances… mais quand même des écrans

Lorsque l’on ouvre les portes de la BMW i5 Touring eDrive40, on n’est pas dépaysé. On retrouve ainsi la double dalle numérique que nous avions pu voir lors de nos essais des versions berlines thermiques. Ainsi que ce fameux bandeau lumineux qui traverse toute la planche de bord et qui change de couleur en fonction du mode de conduite sélectionné. Certains peuvent y voir un côté bling bling, mais au Nouvel Automobiliste, on aime bien !

A côté, la planche de bord de la Volkswagen ID.7 Tourer GTX paraît un peu plus terne. Et si la BMW utilise peu de commandes physiques (on accède notamment à la climatisation par l’écran central tactile), la Volkswagen en use… encore moins : chacun ses goûts, mais c’est vrai que nous concernant, nous avons tendance à apprécier garder quelques boutons… donc nous avons une (petite) préférence, s’agissant de l’ergonomie, pour la BMW.

Quoi qu’il en soit, la Volkswagen jouit (comme la BMW) d’une excellente qualité de fabrication. Là où elle prend l’avantage, c’est au niveau des sièges : l’ID.7 Tourer GTX dispose effectivement de sièges ErgoActive Premium, certifiés par la campagne allemande pour des dos plus sains (AGR). Très confortables !

Du volume et de l’habitabilité

Même si la Volkswagen a l’avantage de ses sièges, rien à redire dans la BMW pour autant : on y est bien assis.

Dans les deux autos, la position de conduite se trouve très facilement.

A l’arrière, la BMW i5 Touring offre beaucoup de place à ses passagers. L’impression d’espace est encore plus grande dans la Volkswagen ID.7 Tourer, grâce à une meilleure garde au toit. Dans la BMW comme dans la Volkswagen, la banquette (rabattable 40/20/40) est plutôt moelleuse.

Enfin, en termes de volume de coffre, nos gros breaks jouent les déménageurs : si la BMW i5 Touring fait figure de bonne élève avec ses 570 litres sous tablette en configuration 5 places (1 700 litres si l’on rabat la banquette arrière), la Volkswagen ID.7 Tourer fait encore mieux avec 604 litres (et 1 714 litres banquette rabattue).

Sur la route : ça envoie des watts, dans un silence absolu

Venons-en à la conduite ! La BMW i5 existe en deux versions. La première, dénommée eDrive40 (que nous avons essayée), de 340 chevaux, est une propulsion. La seconde, la M60 xDrive, développe 601 ch grâce à l’ajout d’un second moteur électrique sur le train avant. A noter que les deux modèles adoptent une batterie 81,2 kWh nets, qui se situe dans le plancher.

Côté Volkswagen, la version GTX de l’ID.7 développe aussi 340 ch, mais grâce à deux moteurs électriques (286 chevaux à l’arrière et 109 chevaux sur le train avant). C’est donc une quatre roues motrices. La version « d’entrée de gamme », propulsion, ne garde « que » le moteur à l’arrière, et délivre ainsi 286 ch.

Les présentations étant faites, nous pouvons à présent prendre la route. Commençons à bord de la BMW i5 Touring. Sans surprise, les accélérations sont bonnes, notamment quand il faut dépasser. Grâce aux différents modes de conduite (7 au total), il est d’ailleurs facile de trouver celui qui vous convient le mieux. Et la fonction Boost (qui se situe sur la palette du volant) permet de profiter durant 10 secondes de la capacité maximale d’accélération de la BMW i5 et ainsi d’éviter de passer de mode en mode.

En comparaison, la Volkswagen ID.7 Tourer GTX, malgré une puissance similaire, paraît moins dynamique. Elle est plus pataude (avec, par ailleurs, une direction moins précise)… mais aussi plus confortable ! Confort ou « sport » (même si la BMW n’a rien d’extrême non plus), il semble falloir choisir !

L’explication est simple à trouver : quand la BMW i5 Touring eDrive40 pèse déjà lourd (un peu plus de 2 200 kg), la Volkswagen ID.7 Tourer GTX pèse encore plus lourd : 2 339 kg ! Alors, forcément, nos allemandes n’ont pas le comportement de petites GTI.

Mais il n’empêche qu’elles sont quand même très agréables à mener et que même dans la Volkswagen, on peut être collé au siège en cas d’accélération un peu forte. En mode sport, pas de progressivité de l’accélération, on prend un petit coup de pied aux fesses. La Volkswagen ID.7 Tourer GTX reçoit une suspension progressive sport à l’avant et à l’arrière et une direction également progressive, pour s’adapter au rythme de conduite. Ajoutez à cela la suspension adaptative avant et arrière, et vous avez un gros break sympa à conduire.

Dernière botte secrète de la BMW, toutefois, qui lui fait définitivement gagner la bataille : les roues arrières directrices de notre modèle d’essai (facturée 2 500 euros avec la suspension pilotée).

BMW i5 Touring eDrive40 et Volkswagen ID.7 Tourer GTX : quelles consommations ?

Outre la performance moteur, c’est surtout en termes d’autonomie et de charge que l’on attend une voiture électrique. Sur un parcours urbain, nous avons établi une consommation moyenne de 18 kWh / 100 km avec la BMW i5 Touring et sur un parcours autoroutier, nous étions à 20,9 kWh (pas trop loin des 16,5 et 19 kWh théoriques annoncés par la marque en fonction des options et jantes).

La Volkswagen ID.7 Tourer s’est avérée un peu moins efficiente que la munichoise, notamment avec une consommation sur autoroute qui tournait autour des 22,1 kWh. Elle dispose cependant d’une batterie d’un peu plus grande capacité (86 kWh) et d’une autonomie tutoyant, théoriquement, les 600 km (contre 550 km pour la BMW).

C’est sur la recharge que la Volkswagen fait véritablement mieux que la BMW. Annoncée à 200 kW en « pic » dans les deux cas, la puissance dure bien plus longtemps sur l’ID.7 que sur l’i5 (20 min sur notre recharge de 10 à 80 %, contre 37 minutes pour la BMW). Et sur la recharge complète, il nous aura fallu patienter 1h 10 pour la BMW i5 Touring contre seulement 47 min pour la Volkswagen.

BMW i5 Touring eDrive40 contre Volkswagen ID.7 Tourer GTX : laquelle choisir ?

Difficile de ne pas opposer ces deux autos : elles sont presque seules au monde. En effet, même si Mercedes propose une sorte de version électrique à sa Mercedes Classe E, dénommée EQE, celle-ci n’est pas disponible sous la forme d’un break. Et côté Audi, la nouvelle A6 Avant n’est pas encore commercialisée.

Et que retenir, donc, de cette confrontation ? Nous vous laisserons juges pour ce qui est du style extérieur. A l’intérieur, la sensation d’espace est plus grande dans la Volkswagen ID.7 (un bon point pour un break) tandis que sur la route… nous avons été davantage « touchés » par la BMW. En revanche, la Volkswagen recharge plus vite.

Un œil sur les tarifs pourrait vous aider à vous décider : comptez 77 000 euros pour cette BMW i5 Touring eDrive40 de « base » et même plus de 111 000 euros pour notre modèle d’essai et ses différentes options. Sick ! On se dit que la Volkswagen ID.7 Tourer est « forcément » moins chère… eh bien oui, mais tant que cela, puisqu’elle réclame – quand même – 75 000 euros. Les équipements de série sont néanmoins plus nombreux et les options plus restreintes.

Rouler en grand break électrique coûte donc encore cher, aujourd’hui (en tout cas, à l’achat).

Photos : Christian CONDÉ et Nicolas MEUNIER (Challenges)

Galerie photos

Comme évoqué au début de l’article, la Volkswagen ID.7 Tourer GTX ayant déjà eu son essai dédié, nous avons pris davantage de photos de la BMW i5 Touring.

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