Piastri accepte les consignes d'équipe de McLaren en Australie : « Les circonstances étaient assez extrêmes »

Hier à 12:38 PM

C’était une des principales interrogations durant l’intersaison : après les tumultes de 2024, McLaren va-t-elle se résoudre à appliquer des consignes d’équipe rapidement entre ses deux pilotes en 2025 ? Il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour avoir un premier élément de réponse, puisque nous avons vu la première consigne être donnée dès ce dimanche, lors du Grand Prix d’Australie… mais dans des conditions particulières.

Si McLaren a donné la liberté à Lando Norris et à Oscar Piastri de se battre en piste pour la victoire, en amont du week-end australien, l’écurie britannique est intervenue à mi-course pour figer les positions à un moment particulier de la course. En effet, à l’approche du 30e tour, l’Australien revenait sur le Britannique à coup de dixièmes par tour. Les deux pilotes McLaren arrivaient alors sur des retardataires et, sur une piste séchante avec une seule trajectoire sèche, l’équipe anglaise a décidé de ne pas prendre de risque et de maintenir cet ordre le temps de doubler les voitures plus lentes.

Piastri ne conteste pas les consignes, mais…

« Nous devrions conserver notre position, passer sur le sec et éviter les voitures retardataires », a ainsi annoncé Tom Stallard, ingénieur de course d’Oscar Piastri, dans la radio de son pilote. Ce à quoi l’Australien a répondu : « Je suis plus rapide, mais c’est OK ». Hélas, le temps de dépasser les drapeaux bleus et après avoir reçu l’autorisation de battre à nouveau au 32e tour, Oscar Piastri avait perdu le contact avec Lando Norris à cause d’une petite frayeur dans le virage 6 et des pneus en moins bon état que son coéquipier. Finalement, l’Anglais a remporté la course tandis que l’Aussie, piégé par la pluie et bloqué un long moment dans l’herbe, a terminé à une lointaine 9e place.

Après la course, Oscar Piastri a été interrogé sur cette première consigne d’équipe de la saison. Si le local de l’étape a accepté cet ordre au vu des conditions de piste, il aimerait tout de même en parler avec McLaren pour avoir les raisons exactes de cet appel. « Nous maintenions déjà notre position avant [ce message radio]. Je pense qu’au moment où nous avons été libres de nous battre, cela a un peu tué mon pneu avant gauche en arrivant derrière Lando. À ce moment-là, je ne pouvais pas faire grand-chose, a indiqué Oscar Piastri à Melbourne. Je pense que la course et les circonstances étaient assez extrêmes. Nous nous approchions des retardataires, il n’y avait qu’une ligne sèche, on ne savait pas s’il allait y avoir de la pluie. Je vais donc parler à l’équipe pour essayer de mieux comprendre ce qui s’est passé. Mais je pense qu’il est toujours clair que ce genre de consignes peut aller dans les deux sens. »

Une consigne finalement inutile

Longtemps en lice pour un podium, voire une victoire avec un rythme plus soutenu que celui du leader Lando Norris, Oscar Piastri peut nourrir des regrets avec une petite erreur sous la pluie qui lui a coûté très cher à domicile. « J’ai essayé d’attaquer un peu trop, je pense. Dans ces conditions, il est très difficile d’évaluer le degré de glisse, a-t-il expliqué. Je pense que d’un tour à l’autre, la situation a beaucoup changé et je pouvais voir Lando partir devant moi, mais j’étais aussi déjà dans le virage. Il n’y avait pas grand-chose à faire pour me ralentir à ce moment-là. Une fois que vous êtes dans les graviers, dans l’herbe, vous essayez évidemment de garder la voiture aussi droite que possible. Se retrouver coincé dans l’herbe comme ça, c’était assez incroyable, assis dans la voiture. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. »

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