Portrait – @Ju_F1, lauréate du concours vidéo : « Le sport auto, chez nous, cela se passe dès le berceau »

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Félicitations Juliette pour ta victoire  ! Pourrais-tu te présenter pour que nos lecteurs puissent mieux te connaître ?

Je m'appelle Juliette, j'ai 22 ans, je suis Bordelaise de souche et… c'est pour cela que je travaille aujourd'hui dans le vin ! Je suis une grande sportive, j'ai pratiqué la natation pendant des années, et je m'intéresse à tous les sports, pas uniquement automobiles. J'ai suivi un parcours universitaire en Erasmus à l'étranger, qui m'a permis de beaucoup voyager, découvrir le monde et de parler plusieurs langues.

Tu as fait de la natation, avec l'objectif d'en faire une carrière ?

Quand j'étais toute petite, oui, car je battais des enfants plus âgés que moi. Ensuite, avec la vie, les études, les parcours personnels, c'était plus compliqué de tenir à ce niveau. J'ai tout de même intégré un club en 2022. Néanmoins, j'ai dû arrêter, car avec un travail, ça n'est plus du tout la même chose. Je ne sais pas si j'aurais pu faire carrière, mais il y avait peut-être la possibilité de viser des titres régionaux de temps à autre ! La compétition et le dépassement de soi, sont des notions que j'ai expérimentées et que je retrouve dans le sport automobile.

Aujourd'hui, tu vis davantage dans l'univers viticole ?

Dans ma famille bordelaise, nous avons le vin dans le sang, c'est certain ! Beaucoup de personnes de mon entourage travaillent dans ce domaine. C'était une vocation, et même si je ne suis pas passée par là à la base, je suis revenue aux sources, en poursuivant un master de sciences de la vigne et du vin. Je m'éclate dans ce que je fais, c'est fantastique !

Nous avons parlé natation et vin, mais d'où vient ta passion pour les sports mécaniques ?

Mon père et mon grand-père sont de grands passionnés. Étant moi-même fille unique, je crois qu'ils étaient un peu désespérés et qu'ils voulaient absolument que je m'y mette ! Mon grand-père avait déjà amené mon père au Mans vers l'âge de deux ans, sur ses épaules. Le sport auto, chez nous, cela se passe dès le berceau… D'ailleurs, pour m'endormir, mon père me mettait le bruit des voitures. Ensuite, une fois que la Formule 1 a basculé sur Canal+ en 2013, n'ayant pas les chaînes, nous écoutions les Grands Prix à la radio avec mon grand-père. Ainsi, je n'ai jamais perdu le lien avec la F1 et le sport auto.

Qu'est-ce qui t'a donné envie de participer à ce troisième concours Autohebdo ?

J'ai eu la chance d'être invitée par IDEC Sport aux 24 Heures du Mans voilà deux ans. Découvrir les coulisses du sport automobile, c'est ce qui m'anime le plus. Regarder des courses c'est certes formidable, mais quand on prend goût à ce qui se passe dans le paddock, on ne peut plus s'en passer. Ce concours pouvait aussi me permettre de découvrir une destination à laquelle je ne me suis jamais rendue. Et puis, la finale du championnat WEC, c'est grandiose. J'ai bien fait de participer, car ma communauté, que je surnomme affectueusement « les petits bolides » a l'air d'avoir cru en moi !

Justement, comment t’es-tu lancée dans l’aventure ?

J'ai commencé les réseaux sociaux sur la F1 en 2021, à l’époque uniquement pour rigoler. Je faisais des posts humoristiques. Sauf que ça a super bien marché ! Ensuite, j'ai été l'une des premières à faire des vidéos écrites et montées sur TikTok où je racontais l'histoire du sport auto via des anecdotes. Aujourd'hui, je me concentre sur les actus du sport auto chaque semaine. J'ai aussi parlé des femmes dans cet univers ainsi que du développement de la F1 Academy. Cela va faire quatre ans que je suis sur les réseaux sociaux, j'ai vu passer énormément de choses et de personnes sur ces plateformes. Cette expérience me pousse aujourd'hui à me concentrer sur du contenu que j'aime et qui se différencie.

De quoi parles-tu dans tes vidéos ? 

Je réalise des vidéos vlog sur des évènements et des circuits, ou bien des vidéos plus écrites et qui traitent de sujets périphériques au sport auto. J'ai envie de continuer à partager ma passion, mais avec un angle plus original. C'est aussi le propre de la création de contenu, se réinventer ! J'ai eu la chance de participer à des projets en commun avec d'autres créateurs de contenu, comme mes interventions sur l'émission Twitch « Brake Check » animée par Idreau. Cela m'a donné le goût du travail en groupe et j'aimerais développer du contenu à plusieurs. J’ai perçu une mécanique vraiment intéressante qui se crée quand plusieurs créateurs se réunissent.

Quelle est ta méthode de travail ? 

Je bosse, je reste très informée sur ce qui se passe. Quand un sujet me plaît, c'est un vrai travail d'investigation qui se met en place pour faire un contenu informatif que je veux être de qualité. Puis je tourne la vidéo, je monte les rushs et je poste sur TikTok et Instagram. Pour YouTube, je passe par un monteur pour mes contenus. J’ai une communauté qui m’a permis de gagner plusieurs prix sur l’influence (meilleure tiktokeuse F1 2022 et 2023, meilleur live et meilleure communauté 2023).

Que souhaites-tu retenir de cette aventure sur les réseaux sociaux ?

Une chose que je pourrais retenir, c'est d'avoir pu amener mon père et mon grand-père sur le circuit de Nogaro (Gers) pour les Coupes de Pâques au printemps dernier grâce à VPS Racing. Pouvoir faire découvrir les coulisses d'un univers qu'ils aiment depuis tant d'années était la meilleure chose obtenue grâce aux réseaux sociaux. Mais c'est une question que je peux aussi aborder sous l'angle personnel. Je ne souhaite pas faire des vidéos ma carrière, ce n'est pas mon métier, mais une passion à côté. J'ai commencé sur un coup de tête ou presque après le confinement, ça a fonctionné et je continue. Je me dis que tant que ça me porte comme cela, je profite ! Mais aujourd'hui, je m'éclate dans mon « vrai » métier. J'ai la chance d'exercer dans un milieu qui me passionne, et j'entretiens une autre passion à côté, cela apporte une complémentarité et un certain équilibre à ma vie.

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