Pour le patron de Stellantis, la voiture électrique pas chère est possible
Hier à 10:00 AM
La voiture électrique continue de se développer à vitesse grand V, sous l'impulsion des pouvoirs publics qui veulent faire disparaître les autos thermiques. De leur côté, les constructeurs automobiles jouent le jeu, et continuent à électrifier leur catalogue, alors que l'Union Européenne va interdire la vente de véhicules essence et diesel sur son territoire à partir de 2035. Aussi, on voit que le monde de l'automobile traverse à l'heure actuelle une profonde transformation.
La voiture électrique abordable est possible
Mais tout n'est pas rose non plus, alors que les normes et les réglementations ne cessent de changer, ce qui a pour effet de déstabiliser les constructeurs qui ne savent pas toujours sur quel pied danser. C'est dans ce contexte que Carlos Tavares, PDG du groupe Stellantis, a pris la parole pour demander une plus grande stabilité réglementaire. Lors d'une visite à l'usine de Rennes, il a rappelé l'importance de cet enjeu stratégique pour le secteur. Dans des propos rapportés par 20 Minutes, il insiste sur la nécessité de créer un environnement stable afin de permettre aux industriels d'optimiser leurs processus et de rendre la voiture électrique plus accessible : « cela fait des années qu'on répète que la mobilité zéro émission est plus coûteuse. Sachant que les consommateurs veulent acheter de l'électrique au prix du thermique, il nous faut donc redoubler d'efforts pour réduire les coûts ».
Pour y parvenir, Stellantis a déjà investi massivement en Europe, développant des infrastructures modernes destinées à produire des véhicules électriques à grande échelle. Cependant, selon Carlos Tavares, ces investissements ne porteront leurs fruits que si les pouvoirs publics garantissent des règles stables.
Plus de stabilité ?
L'homme d'affaires français précise que l'« on ne demande pas de changer la réglementation. On demande juste de la stabilité pour nous permettre de travailler en profondeur. Et s'il y a des changements, et bien on s'adaptera ». Mais il se pourrait que l'élection de Donald Trump, connu pour ses positions hostiles aux véhicules électriques change la donne. Qualifiant récemment cette technologie d'« arnaque », le président élu envisage de réduire les aides à l'achat de véhicules électriques ou d'augmenter les taxes sur les importations, des mesures qui pourraient freiner leur adoption.
Et assez paradoxalement, ces actions pourraient avantager Tesla, géant américain du véhicule électrique, bénéficiant déjà d'une solide implantation sur son marché national. En revanche, les autres grands groupes, comme Stellantis, pourraient se retrouver en difficulté face à ces changements. Malgré tout, Carlos Tavares reste confiant dans la capacité d'adaptation de son groupe.
Ce dernier explique que l'« on va respectueusement attendre que M. Trump prenne les décisions qu'il juge bonnes pour son pays, puis nous nous adapterons à ce contexte. Il y a aux États-Unis des sensibilités très différentes, ne serait-ce que géographiques, dans les différents États sur la question de l'environnement ».