Sainz, un plan B qui devient A… comme Alpine ?

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Hésitations. Depuis trop longtemps déjà Carlos Sainz a des hé-si-ta-tions concernant son avenir ? Le pilote espagnol qui va quitter la Scuderia Ferrari à la fin de la saison, se pose des questions. Trop de questions. Visiblement il n'est pas convaincu par le projet Audi – sinon il aurait signé des deux mains il y a longtemps déjà – alors que celui que lui expose Williams est plus attrayant mais aussi plus risqué. Sur le papier, les moyens mis en œuvre par Audi, team usine et motoriste, sont supérieurs à Williams, écurie privée et moteur client. En cas d'échec, c'est Audi qui serait incriminé, pas le pilote.

Chez Williams, il serait plus associé à la défaite. Bref, même si un projet retenait plus son attention que l'autre, ce n'était pas l'euphorie pour autant. Pourquoi parler au passé ? Parce que, depuis, une proposition de dernière minute est arrivée, en provenance d'Enstone. Alors que son nom n'avait jamais été vraiment évoqué et que le retour de Flavio Briatore en tant que conseiller spécial faisait dire que Jack Doohan dont il gère la carrière allait certainement seconder Pierre Gasly l'an prochain, le pilote espagnol, accompagné de père, était surpris en grande conversation avec le manager italien dans le paddock de Barcelone. Il n'en fallait pas plus pour lancer une rumeur qui, depuis, ne cesse de prendre corps. Même si l'écurie Alpine est aux abysses et peine à remonter à la surface, elle n’est est pas moins le bras armé du Groupe Renault en F1.

Sainz, il suffira d’un signe…

Pour le Madrilène, le retour de Flavio Briatore, même très controversé, peut être vu comme le signe qu'au plus haut niveau de la hiérarchie du constructeur français, on est décidé à inverser la tendance. L'implication personnelle de son pdg Luca de Méo peut être vu également comme un gage de réussite à terme alors que, au plus haut d'Audi, on ne ressent pas encore le même enthousiasme par rapport à la F1. A bien y réfléchir, ce qui pouvait paraître à Sainz comme un plan B semble devenir le plan A au fur et à mesure qu'il remplit la colonne des « plus » et des « moins ». Un « plus » les installations remises à niveau d'Enstone, un « plus » l'implication nouvelle au plus haut niveau du conseil d'administration, un « plus » l'expérience de l'écurie qui peut laisser espérer un retour rapide dans le top 5, un « plus » – malgré tout ! – la présence dans les murs de Briatore, un « plus » – en dépit des dernières interrogations ! – d'avoir un groupe propulseur maison.

Carlos Sainz connait bien l’écurie d’Enstoen pour l’avoir fréquentée en 2018 / DPPI

En fait, à bien y regarder, il n'y aurait qu'un gros « moins », le salaire ! Alors que l'on parle d'un pont d'or proposé par le fonds d'investissement Dorilton à qui appartient Williams et plus encore de la part d'Audi, on imagine mal le Groupe Renault s'aligner. Par le passé, il lui est arrivé de casser sa tirelire pour s'offrir les services de Daniel Ricciardo en 2019, mais l'expérience ne fut pas concluante et n'encore pas à recommencer.

Dans la colonne des « moins », Sainz Jr. peut aussi placer sa saison 2018 à Entone où, dès la mi-août, il avait appris son remplacement par le même Ricciardo. Certes, c'était hier, avec un autre management en place, mais l'épisode a dû laisser des traces. Sont-elles effacées ? Même si elles ne le sont pas totalement, on peut imaginer qu'il saura mettre un voile pudique sur ses rancœurs passées pour repartir d'un bon pied. Alors est-ce vers le plan A comme Alpine qu'il va se tourner ? Réponse forcément imminente.

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