Stellantis en panne en Italie

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La production de Stellantis en Italie a connu une chute vertigineuse en 2024, marquant un point bas historique pour l'industrie automobile italienne. Le constructeur fait face à de multiples problèmes. En réponse, le groupe a dévoilé un plan de relance avec des investissements prévus jusqu'en 2026.

Une Italie en crise automobile

Lorsque l'on évoque l'Italie, les esprits vagabondent souvent vers ses merveilles artistiques, ses paysages et, bien sûr, ses voitures de rêve. Mais derrière le glamour des salons de l'automobile se cache une réalité plus sombre pour l'un des plus grands constructeurs européens : Stellantis. En 2024, la production de Stellantis en Italie a chuté de manière vertigineuse, atteignant un niveau qui n'avait plus été vu depuis des décennies. Le syndicat FIM-CISL a rapporté à Automotive News que l'entreprise a assemblé seulement 475 090 véhicules, une baisse de 37 % par rapport à l'année précédente.

Les chiffres sont particulièrement inquiétants pour certaines usines emblématiques. À Mirafiori, berceau historique de la production automobile à Turin, la production a dégringolé de 70 % ! Mais le véritable coup dur est venu de l'usine Maserati à Modène, où la production a chuté de 79 %... Ces baisses drastiques ne sont pas seulement des statistiques ; elles traduisent une profonde inquiétude parmi les travailleurs et les syndicats. Ferdinando Uliano, un dirigeant du syndicat FIM-CISL, a exprimé cette inquiétude en appelant à un plan clair et rapide pour Maserati. Ce cri d'alarme met en évidence le besoin urgent de solutions durables dans un contexte où l'Italie semble perdre son rôle de bastion de l'automobile européenne.

Un plan de relance d'urgence

Stellantis a annoncé un investissement de 2 milliards d'euros en Italie. L'objectif est ambitieux : maintenir toutes les usines ouvertes et augmenter la production à partir de 2026 grâce à l'introduction de nouveaux modèles. Ce plan, bien que nécessaire, est également un pari sur l'avenir dans un marché de plus en plus dominé par des incertitudes réglementaires et une concurrence internationale féroce, notamment de la part de la Chine. Dans ce contexte, la mobilisation syndicale prend une autre dimension. Le 5 février prochain, FIM-CISL prévoit de se joindre à une manifestation à Bruxelles, organisée par IndustriALL Europe, pour défendre l'industrie automobile européenne.

Au cœur de cette crise se trouve la question de la transition écologique. Avec les nouvelles réglementations de l'Union européenne sur la réduction des émissions de carbone prévues cette année, les constructeurs comme Stellantis doivent adapter rapidement leurs chaînes de production. Mais comme l'a souligné Uliano, il est important de revoir ces objectifs pour assurer une transition réaliste et viable, sans sacrifier des milliers d'emplois. Stellantis, en dépit des investissements annoncés, devra naviguer prudemment. En attendant, les regards restent tournés vers les usines italiennes, avec l'espoir que l'industrie puisse rebondir et retrouver son éclat d'antan.

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