
Tom Vialle « Il fallait que je gagne pour avoir des chances de jouer le titre »

04/27/2025 11:53 AM
Tom Vialle a joué placé cette saison, sans toutefois être en mesure d’en gagner une. C’est fait à Pittsburgh ce samedi. Idéalement placé au championnat avant Foxborough, le pilote Français perdait de gros points dans la boue dans le Massachusetts avant de concéder la plaque rouge à Philadelphie. En l’emportant à l’occasion de l’avant-dernière épreuve de la saison, Tom Vialle reprend les rênes du championnat de Supercross 250 sur la côte Est. Le top 3 se tient en 3 unités avant la finale – et le dernier showdown – de Salt Lake City; les dés sont jetés.
Tom, tu as connu quelques courses importantes cette saison, certaines ont vraiment changé la dynamique de ta saison. Tu gagnes ce samedi, ça représente quoi pour toi à l’approche du dernier round de Salt Lake City ?
Cette victoire était importante. Je savais qu’il fallait que je gagne pour avoir une chance de jouer le titre lors de la prochaine course à Salt Lake City. La journée a vraiment mal débuté. J’ai pris une grosse chute aux essais et ma tête a tapé fort. J’étais entier malgré tout; j’ai eu de la chance. J’ai fait une mauvaise manche qualificative, mais j’ai pris un bon départ et j’ai fait de bons premiers tours lors de la finale. Je me sentais bien sur la piste, bien sur la moto, ça marchait bien pendant la finale. Je savais qu’il fallait que je tente ma chance. Je suis content d’avoir réussi à gagner ce soir.
Tu avais la plaque rouge, et tu as connu quelques courses compliquées notamment avec ton abandon dans la boue à Foxborough. Comment fais-tu pour rester positif dans ce genre de situation ?
Les trois dernières épreuves ont été plutôt compliquée. J’ai perdu beaucoup de points à Foxborough. C’était vraiment dommage parce qu’il me restait deux tours à boucler. Si j’avais pu finir, j’aurais pu repartir de l’épreuve avec 22 points d’avance au championnat mais finalement, je n’avais qu’un point d’avance. L’épreuve de Philadelphie a été compliquée aussi, j’ai chuté également. Pour moi, il était surtout question de continuer à bien m’entraîner la semaine, rester en forme et faire le maximum pour croire en moi, en mes capacités; ça fait du bien de pouvoir rebondir ce soir. Le départ était important, aussi. Ces derniers temps, je suis toujours parti derrière Seth et RJ. Ce soir, je suis parti devant mes adversaires, et ça m’a aidé.
Tu savais où étaient les autres en piste quand tu as doublé Nate Thrasher ?
Sur un triple, j’ai pu jeter un coup d’œil et j’ai vu que Seth était dans un enchaînement différent; je savais qu’il était assez loin derrière. Je me suis dit qu’il allait vraiment falloir rester sur mes deux roues jusqu’au bout. Nate était vraiment rapide dans le whoops, il les dribblaient. Je pense qu’il était un peu plus rapide que moi dedans, et je reprenais du temps dans les autres portions. C’était dur de vraiment recoller à sa roue arrière. Puis j’ai commencé à être de mieux en mieux dans les whoops, et l’écart s’est réduit petit à petit. Je me suis vraiment bien senti dans les cinq derniers tours et j’ai pu le doubler. Quant à RJ Hampshire, je n’ai pas vraiment réussi à voir où il était en piste, mais j’ai vu Seth pendant la finale et je savais où il était. Je n’avais pas gagné la moindre finale cette année jusqu’à présent, donc cette victoire fait du bien.
Parle-nous de ta chute lors des essais. Tu semblais bien froissé, et ta moto aussi. Comment as-tu été en mesure de mettre ça derrière toi pour le programme de la soirée ?
J’ai fait une erreur tout seul. J’ai pris un intérieur et j’ai essayé d’envoyer un triple. L’enchaînement était plus long que ce que j’avais envisagé … Je me suis mis court, et quand tu te mets court sur un triple, tu ne peux pas faire grand-chose. J’ai vraiment eu de la chance pour être franc car je suis plutôt bien tombé. La tête a tapé fort. Mon guidon était plié donc je n’ai pas pu repartir. J’ai eu de la chance car j’avais signé un bon temps dans la première séance, et je me suis qualifié avec un temps qui me permettait d’entrer deuxième sur la grille lors de ma manche qualificative. Je suis heureux d’être en un seul morceau. Je n’avais pas mal à la nuque, au dos ou à l’épaule. J’ai pu être en forme pour la soirée.
Si tu décroches ce titre, tu vas devoir monter en 450 l’an prochain. Ça te fait quoi ?
Oui. Monter en 450 si je gagne le titre, ça me va. En fait, je n’ai pas le choix. J’ai roulé un peu sur la 450 dernièrement, et je me sens bien dessus. Si je gagne le titre, je vais devoir monter; c’est comme ça. Pour l’heure, rien n’est encore décidé, mais j’aimerais rester avec KTM si je dois monter en 450, car je roule pour eux depuis déjà de longues années. Ce serait le plus simple pour moi, que de monter avec la même équipe. Idéalement, ce serait le plan.
En début d’année, on avait tendance à dire que tu n’avais pas la même vitesse pure que tes adversaires, mais tu étais quand même dans la course au titre. Là, tu as montré que tu avais plus d’intensité, et une meilleure vitesse et ça a payé. Ce revirement vient d’où ?
C’est vrai que lors des deux premières courses de la saison, je n’avais pas vraiment la vitesse. Depuis Daytona – la troisième épreuve – je me suis battu pour la gagne à chaque course. La vitesse était là, mais je n’ai jamais vraiment réussi à concrétiser. J’ai terminé second deux ou trois fois. Je ne suis pas passé loin de la victoire à quelques reprises, mais il manquait toujours ce petit truc dans les 5 derniers tours pour espérer pouvoir doubler pour la gagne. Ce soir, c’était sur la table. Il y a eu de nombreux vainqueurs d’épreuve cette saison; Seth en a gagné deux, mais pour le reste c’est une victoire maximum par pilote; RJ aussi n’a qu’une victoire à son actif cette saison. À l’approche de la dernière épreuve, c’est vraiment serré aux points avec RJ et Seth.
Tu as remporté beaucoup de victoires importantes durant ta carrière. Celle-ci est particulièrement importante pour tes chances de titre. Elle se place où, cette victoire d’épreuve ?
Disons qu’il fallait que je gagne pour avoir des chances de jouer le titre à Salt Lake City, et pour reprendre quelques points. Finalement, je repars avec la plaque rouge et c’est du positif. On est dans une meilleure position au championnat, et j’espère pouvoir gagner à Salt Lake City. Il fallait que je fasse quelque chose à Pittsburgh. J’avais sept points de retard au championnat; ce n’est pas un trop gros retard, mais je ne pouvais pas me permettre de finir derrière Seth et RJ, ou l’écart aurait été trop important.
Nate dribblait dans les whoops, tu sautais. La décision de sauter ou de dribbler les whoops, elle a été prise avant même le début de la finale ?
C’était une décision un peu difficile. Les whoops étaient vraiment chauds. D’habitude, les whoops sont un peu plus simples lors du programme de soirée, mais là, ils étaient aussi compliqués que lors des essais. Je ne savais pas trop comment m’y prendre jusqu’au tour de reconnaissance de la finale. J’ai décidé que j’allais sauter dedans, parce que je me suis dit que je n’allais pas être en mesure de les dribbler régulièrement pendant 18 ou 20 tours. Nate les dribblaient, et c’était un peu plus rapide. Moi, j’essayais juste d’être fluide, régulier, et de bien passer à chaque tour. Je ne perdais pas trop de temps dedans. Les whoops étaient vraiment compliqués et mon but, c’était de les sauter pendant toute la finale.
Par curiosité. Max Vohland roule avec un frein arrière au guidon. Tu penses que tu serais en mesure d’adapter ton pilotage pour rouler avec un frein arrière à la main ?
Je ne sais pas trop. En fait, je n’ai jamais essayé. J’ai quand même beaucoup de respect pour Max parce qu’il a roulé pendant des années avec un frein arrière au pied, comme nous tous, et il a dû complètement réapprendre. Je sais qu’il est vraiment bon sur un vélo, donc ça doit l’aider. Moi, je ne sais pas trop si je serais en mesure de m’adapter, honnêtement.
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