« Un début de saison difficile » : Ferrari dans le dur avant le GP du Japon
Hier à 06:37 AM
Avec 14 points, Ferrari végète en cinquième position du classement des Constructeurs, à égalité avec Williams et avec seulement trois unités de plus que Haas. Pourtant, si elle n'était récompensée que sur sa performance pure, la Scuderia aurait 35 points, soit un de moins que Red Bull, avant d'arriver au Japon.
Mais la Formule 1 est un sport de précision dans lequel chaque détail compte, jusque dans les entrailles des monoplaces, où le règlement technique fixe avec précision un nombre innombrable de paramètres à respecter sous peine de sanctions. Pour Ferrari, c'est un demi millimètre et un kilogramme qui sont à l'origine d'une fâcheuse double disqualification en Chine.
La monoplace de Lewis Hamilton, vainqueur du Sprint le samedi, avait un patin trop usé à cause d'une voiture réglée trop bas. L'autre SF-25, frappée du n°16 de Charles Leclerc, manquait, elle, d'un kilogramme pour atteindre la limite légale après l'arrivée, une infraction qui a également coûté sa place à l'Alpine de Pierre Gasly.
Mais ce double déclassement en soi n'est pas le plus inquiétant pour la Scuderia, qui a commis une erreur facile à gommer : ce qui est plus préoccupant, c'est le manque de performance de la monoplace, qui, lors du Grand Prix, n'était pas capable de se battre pour le podium, encore moins pour la victoire.
« Je suis confiant, car évidemment, à chaque erreur, on apprend, surtout quand elles coûtent aussi cher, dédramatise Charles Leclerc à Suzuka. Tout le monde joue avec la limite et essaie de s'en approcher le plus possible, mais avoir les deux voitures en dessous de cette limite a été une vraie souffrance, et on n'avait pas besoin de ça. Au final, ça a été une période très compliquée. Le début de saison, les deux premières courses ont été difficiles. Le rythme n'était pas exactement là où on l'attendait. Et perdre encore plus de points que ce qu'on avait déjà perdu avec ça… Ça fait beaucoup pour l'équipe, mais je suis confiant que nous allons en tirer des leçons. Quand ce genre d'événement se produit, on essaie toujours de comprendre et d'analyser où ça a mal tourné et de modifier un peu notre processus. C'était un ensemble de petites choses qui se sont additionnées, et la marge que nous avions prise n'était pas suffisante. »
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Ferrari peut encore faire une saison « exceptionnelle » assure Leclerc
En Chine, Ferrari a montré deux visages : celui du segment Sprint, où Lewis Hamilton a enchaîné pole position et victoire, et celui du Grand Prix, où les Rouges ont été plus discrets. « On a vu un gros progrès le samedi, surtout lors de la course sprint avec Lewis. note Charles Leclerc. Le dimanche, je pense que c'est revenu à la normale. Donc oui, je nous attends à être plus ou moins au même niveau que ce que nous étions en Chine le dimanche et à Melbourne. »
Ce ne sera donc pas au Japon que Ferrari renouera avec la victoire selon le Monégasque, qui visait, avant le début de la saison, de ramener au moins un des deux titres en fin d'année. Pas question de déjà revoir ses ambitions à la baisse, malgré les difficultés rencontrées : Leclerc croit en la capacité de son équipe d'inverser la vapeur, à l'image de 2024. « Je pense que si on regarde l'année dernière, après les deux premières courses, la situation en termes de performance était bien pire que celle dans laquelle nous sommes actuellement, assure le vainqueur de trois courses l'an passé. On s'attendait plus ou moins à ce que Red Bull domine toute la saison et, en prenant les points qui étaient à notre portée en début d'année avec la performance que nous avions, on s'est finalement retrouvés à nous battre pour le championnat en fin de saison, ce qui était bien au-delà de nos attentes initiales. Donc, non, il n'y a clairement pas ce sentiment dans l'équipe en ce moment. Cependant, il y a quand même la sensation que nous n'avons pas maximisé notre potentiel sur ces deux premières courses, et c'est frustrant. Mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas nous rattraper. On sait que la saison est encore très, très longue et, comme je l'ai dit plus tôt, en avançant petit à petit, nous pouvons encore réaliser une saison exceptionnelle. »
Avec l'arrivée hypermédiatisée de Lewis Hamilton cet hiver, les attentes sont encore plus grandes envers Ferrari, qui espère renouer avec le succès grâce à l'arrivée du pilote le plus titré de l'histoire du sport. Les Italiens courent après un titre Pilotes depuis 2007 et depuis 2008 pour celui des Constructeurs.
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