Une Emira hybride ? Lotus ne dit pas non

Comme tous les constructeurs présents en Europe, Lotus va devoir passer au 100 % électrique. Et la date butoir approche, puisqu'elle est prévue pour le 1er janvier 2035, hormis pour quelques marques qui auront le droit à un délai un peu plus long. Mais alors que la firme britannique visait une transition entièrement électrique d'ici 2028, les récents ajustements stratégiques remettent en question ce calendrier. Le ralentissement du marché pousse Lotus à revoir ses ambitions en matière de volumes de ventes.

Une nouvelle Lotus Emira hybride à venir ?

Ainsi, le constructeur anglais qui appartient désormais au groupe Geely envisage une nouvelle stratégie pour l'Emira, son dernier modèle à combustion interne. Introduite en 2021 comme la dernière voiture à combustion pure de Lotus, cette dernière avait été positionnée comme le successeur naturel de l'Evora. Le plan initial prévoyait qu'elle soit remplacée par un modèle entièrement électrique, le Type 135, dès 2027. Mais le marché des véhicules électriques haut de gamme montre des signes de ralentissement. Face à cela, la marque revoit sa copie, avec une possible électrification de l'Emira pour prolonger son cycle de vie.

Dan Balmer, PDG européen de Lotus, a récemment évoqué cette possibilité auprès de nos confrères britanniques du magazine Autocar. « Dans le monde d'aujourd'hui, 'ne jamais dire jamais' est la règle », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de rester à l'écoute du marché et des avancées technologiques. Une version hybride de l'Emira semble donc envisageable, ce qui pourrait séduire une clientèle attachée à des solutions transitoires entre combustion et tout électrique. Actuellement, la supercar thermique est proposée avec deux motorisations thermiques distinctes, avec deux niveaux de puissance.

Encore peu d'informations

Il est pour l'heure possible de choisir entre un quatre cylindres turbo de 2,0 litres, fourni par Mercedes-AMG de 360 chevaux et une version équipée d'un V6 essence suralimenté de 400 chevaux. Cependant, pour aligner le modèle avec les attentes environnementales et les réglementations futures, Lotus pourrait introduire une version hybride ou à prolongateur d'autonomie (Rex). Une telle évolution permettrait à Lotus de maintenir l'attrait de la supercar tout en répondant à la demande croissante de véhicules moins polluants. Cette solution intermédiaire offrirait une meilleure autonomie et des performances optimisées, tout en conservant l'ADN sportif cher à la marque.

Ce revirement stratégique interroge également les plans de la marque pour le Type 135, remplaçante prévue de l'Emira. L'objectif d'une gamme entièrement électrique d'ici 2028 semble désormais plus flexible. Lotus pourrait ainsi diversifier ses approches en fonction des segments de marché, en combinant des modèles hybrides, électriques et thermiques. Avec ce repositionnement, Lotus démontre sa capacité d'adaptation face aux incertitudes du marché. La décision d'électrifier la sportive pourrait représenter une transition judicieuse, permettant de conserver une base de clients fidèles tout en explorant des solutions innovantes pour l'avenir.

Le succès de cette stratégie dépendra toutefois de l'équilibre entre technologie, performance et respect des attentes environnementales.

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