Voici comment Mercedes compte réinventer les freins pour les véhicules électrique

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La plupart des voitures sur le marché aujourd'hui sont équipées de freins à disque ou à tambour, situés à l'extérieur et reliés aux moyeux des roues. Un grand classique depuis des décennies.

Mais avec l'avènement de l'électrique, on a pu voir arriver de nouvelles technologies, et Mercedes vient de nous en présenter une avec un système de freinage directement intégré à l'intérieur du groupe motopropulseur d'un véhicule électrique. La firme allemande met en avant plusieurs avantages, notamment la promesse de ne jamais avoir à entretenir ces freins pendant toute la durée de vie de la voiture.

La voiture électrique peut-elle redéfinir les règles en la matière ?

Les véhicules électriques disposent déjà d'un avantage majeur en matière de freinage : l'utilisation des moteurs pour ralentir la voiture, ce qui permet non seulement de préserver les freins classiques de l'usure, mais aussi de récupérer de l'énergie et de la réinjecter dans la batterie.

Divers constructeurs ont exploré de nouvelles solutions adaptées aux véhicules électriques, allant des disques de frein ultra-épais, comme pour les VTT, développés par Continental, aux freins à tambour que Volkswagen a réintroduit sur tous ses modèles utilisant la plateforme MEB, comme l'ID.4 ou l'Audi Q4 e-tron.

Volkswagen, par exemple, estime que même pour ses modèles électriques dépassant les 300 chevaux, des freins à tambour suffisent pour l'arrière. Ce retour à une technologie plus ancienne (et moins coûteuse surtout) est une manière pour Volkswagen d'adapter ses véhicules à la propulsion électrique.

Une solution qui présente plusieurs avantages non-négligeables

Mercedes ne s'est pas contenté de déplacer un système de frein classique à l'intérieur de l'unité motrice. Au contraire, le constructeur a complètement repensé le système de freinage. Dans la version du système présentée la semaine dernière à Stuttgart, le disque est refroidi par eau et ne tourne pas, tandis que la plaquette de frein, circulaire, tourne avec le moteur.

Ce système ne dispose pas d'étrier de frein traditionnel. La réduction de la vitesse est obtenue en appuyant la plaquette circulaire sur le disque fixe. Selon Mercedes, ce système n'a pas besoin d'entretien pour toute la durée de vie du véhicule, et les particules de poussière de frein générées restent confinées dans un compartiment scellé qui ne nécessite aucune vidange.

La nouvelle norme Euro 7, qui entrera en vigueur en 2026, ne se limite pas aux émissions des gaz d'échappement. Elle prend également en compte les émissions de particules provenant de l'usure des pneus et des freins. La technologie de freinage de Mercedes, qui piège la poussière de frein à l'intérieur du système, s'aligne donc avec cette réglementation à venir et pourrait devenir un argument de vente en Europe.

Selon Mercedes, ce nouveau système de freinage offre de nombreux avantages au-delà de l'absence d'entretien. Grâce au refroidissement par eau, le phénomène de fading (la perte d'efficacité des freins sous usage intensif) devrait être considérablement réduit. De plus, l'intégration des freins dans l'unité motrice permet de diminuer les masses non suspendues, améliorant ainsi le comportement dynamique du véhicule.

L'autre atout mis en avant par le constructeur, c'est la possibilité d'équiper les voitures de jantes totalement pleines et aérodynamiques, ce qui réduit le coefficient de traînée du véhicule et améliorerait ainsi son efficacité énergétique.

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