Voiture électrique : cette association s'oppose à son obligation en 2035

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La voiture électrique se développe à vitesse grand V, portée par les divers gouvernements qui font tout leur possible pour inciter les automobilistes à opter pour cette motorisation. En parallèle, les constructeurs sont également poussés à développer cette alternative au thermique, à grands renforts de taxes et autres punitions financières. Néanmoins, tout n'est pas rose non plus pour les autos zéro-émission. En effet, alors que le marché automobile dans son ensemble montre des signes de ralentissement en France, seul le segment hybride semble tirer son épingle du jeu. Et l'électrique n'est pas vraiment à la fête…

L'électrique pour tous serait une erreur

En effet, selon les dernières données, les ventes de voitures électriques ont enregistré une baisse de 2,6 % en 2024 par rapport à l'année précédente, reflétant des difficultés persistantes à convaincre les consommateurs français. Et cela n'est malheureusement pas encore terminé, en raison notamment du prix jugé trop élevé, mais pas seulement. Invité sur les ondes d'Europe 1, Yves Carra, président du Mobilité Club France, n'a pas caché son scepticisme face à cette transition énergétique qu'il juge mal planifiée.

« Le doux rêve d'une dizaine de députés européens se transforme en cauchemar pour des centaines de millions d'Européens, avec cette décision d'arrêter de vendre des voitures thermiques en 2035 », a-t-il déclaré. Pour lui, la mise en œuvre du Green Deal prévu à l'horizon 2035 pourrait bien être modifiée ou repoussée face aux réalités économiques et sociales. Cette critique incisive reflète une inquiétude croissante parmi les défenseurs des automobilistes. Mobilité Club France, une organisation vieille de 125 ans, se veut la voix des conducteurs face aux bouleversements du secteur. Yves Carra dénonce ce qu'il perçoit comme une précipitation politique, jugeant l'approche actuelle déconnectée des réalités de la vie quotidienne.

Un report du Green Deal ?

« L'électrique, c'est très bien, mais l'électrique pour tous, pour 350 millions d'Européens, là, c'est un problème. Pour tous, ça ne sera pas possible. L'électrique pour tous est une erreur », a-t-il ajouté. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette réticence envers la généralisation des véhicules électriques. Tout d'abord, le coût d'acquisition reste élevé, même avec les aides gouvernementales. De nombreux consommateurs considèrent que ces modèles restent inaccessibles pour les ménages aux revenus modestes. Ensuite, la question des infrastructures pose un problème majeur : le réseau de bornes de recharge demeure insuffisant et inégalement réparti sur le territoire, avec un fort déséquilibre entre les grandes métropoles et les zones rurales.

Enfin, l'autonomie limitée des batteries et les incertitudes liées à leur durée de vie inquiètent toujours les acheteurs potentiels. Du côté des constructeurs, la transition n'est pas non plus sans embûches. Si les grands groupes comme Tesla, Renault ou Volkswagen ont investi massivement dans l'électrique, ils doivent également faire face à une hausse des coûts des matières premières, notamment le lithium et le cobalt, essentiels pour la fabrication des batteries. Ces contraintes économiques, combinées à des objectifs environnementaux ambitieux, mettent une pression considérable sur l'industrie automobile.

En réponse aux critiques, les partisans de la transition électrique rappellent qu'il s'agit d'un investissement à long terme. Selon eux, les innovations technologiques et l'économie d'échelle permettront de réduire les coûts et d'améliorer les performances des véhicules électriques.

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