MotoGP 2024 : il y a eu aussi les ombres derrière la lumière

https://www.paddock-gp.com/wp-content/uploads/2024/12/motogp-gp-d-austria-2024-giovedi.jpg

La saison 2024 de MotoGP n’a pas été que des moments glorieux. Elle a également apporté son lot de déceptions, mettant en lumière certaines problématiques qui méritent d’être approfondies, suggérant des leçons précieuses pour l’avenir. En voici quelques-unes.

La saison MotoGP 2024 a apporté son lot de succès, mais aussi des ombres qui ont terni une année riche en émotions. Manuel Pecino a passé en revue sur motosan les aspects les plus décevants de la saison, offrant une analyse franche et sans concession.

On commence avec le chaos autour des Grand Prix annulés ou reportés, notamment en Inde, au Kazakhstan et en Argentine, a marqué cette saison. « C’est désagréable et un carton jaune pour Dorna», a déclaré Pecino, critiquant une organisation qui a laissé les fans et les équipes dans l’incertitude.

L'arrivée d'Aprilia TrackHouse, une équipe satellite américaine prometteuse, s'est soldée par une déception. « Au lieu d'être un atout, cette équipe est devenue un fardeau », souligne Pecino. Les pilotes, notamment Miguel Oliveira, ont souffert d'une gestion chaotique. Raul Fernandez, malgré les difficultés, a tenté de rester positif. L'arrivée de Davide Brivio pourrait cependant redonner espoir à cette structure pour 2025.

La situation de Sergio García illustre les limites d'un MotoGP parfois trop centré sur les passeports espagnols et italiens. « Il a été piégé par des circonstances qui l'ont empêché de progresser », déplore Pecino.

De son côté, avec des blessures à répétition, de longues récupérations, et un retour difficile, Alex Rins a traversé une année douloureuse. « Il est fait d'une matière différente, mais la douleur constante et les hospitalisations répétées sont un fardeau qu'il porte depuis un an et demi. »

« Ducati a joué avec la sensibilité de Jorge Martin et choisi un autre pilote pour lequel ils n'avaient rien investi en MotoGP »

Il y a aussi l'accident en présaison à Portimao a failli coûter très cher à Morbidelli, qui a souffert d'un caillot de sang dans la tête. Malgré cela, il est revenu courageusement. « Compte tenu de son point de départ, sa saison a été bonne, mais le début d'année était dramatique. »

Malgré son titre, Martin a été malmené par Ducati sur le marché des transferts. « Ils ont joué avec sa sensibilité. Il remplissait toutes les conditions pour intégrer l'équipe officielle, mais Ducati a choisi un autre pilote pour lequel ils n'avaient rien investi », regrette Pecino.

La crise financière de KTM a jeté une ombre sur son programme MotoGP. « Le département course doit être autonome », a déclaré Pit Beirer, mettant en lumière les besoins urgents d'investisseurs. Les discussions avec des personnalités comme le manager de Lewis Hamilton montrent une recherche effrénée de solutions.

Honda, autrefois géant du MotoGP, a sombré dans une incapacité à se relever. « Ils promettaient des nouveautés qui n'arrivaient jamais. Joan Mir a déclaré que la moto actuelle ne leur était d'aucune utilité », souligne Pecino. La marque semble coincée dans une spirale de stagnation, avec des espoirs repoussés à 2027.

Ces échecs ne doivent pas être oubliés. Ils rappellent que le MotoGP, même à son apogée, reste un terrain complexe, où des projets ambitieux peuvent échouer et où les géants peuvent trébucher. Alors que 2025 approche, ces leçons devront être prises en compte pour éviter que ces erreurs ne se répètent.

 

 

Cet article MotoGP 2024 : il y a eu aussi les ombres derrière la lumière est apparu en premier sur Paddock GP.

×