MotoGP Assen : Marc Marquez et Jorge Martin nous révèlent comment ils ont vécu le mercato Ducati…

La première conférence de presse en prélude au TT Assen des Pays-bas a réuni Jorge Martin (Prima Pramac Racing), Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) et Marc Marquez (Gresini Racing MotoGP™), les trois premiers du classement général du Championnat du Monde MotoGP, mais aussi et surtout, les trois protagonistes impliqués dans la nomination du second pilote officiel chez Ducati en 2025.

Le sujet, qui a défrayé le Mugello et fait les gros titres depuis, a évidemment été abordé, chacun donnant ses explications et sa version des faits, le plus clairement possible.

Comme à notre habitude, nous reportons ici leurs paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.


Avec tout ce qui s’est passé en juin pour vous trois, nous devons vous poser des questions sur 2025 et au-delà. Commençons par vous, Jorge. Ce fut un week-end assez intense, comme vous l’avez mentionné, au Mugello, avec toutes les discussions sur la saison prochaine. Tout d’abord, dites-nous à quel point vous êtes excité par le défi de l’usine Aprilia, et d’avoir manqué à nouveau le siège de l’usine Ducati, est-ce que c’est frustrant pour vous ?
Jorge Martin :
« Vous savez, je suis arrivé au Mugello avec quelques idées, quelques informations, qui ont beaucoup changé au cours du week-end. Alors oui, dès la fin de la course, j’ai compris que ce n’était peut-être pas très clair, et j’ai donc dû prendre une décision. Vous savez, j’ai compris que parfois, dans la vie, les choses ne se passent pas comme vous l’attendez ou comme vous le souhaitez. C’est sûr que c’était un peu frustrant, pas au Mugello mais après, car après quatre ans à essayer d’aller sur la moto officielle, j’ai compris que je n’étais pas dans leur décision, ou la meilleure solution pour Ducati, que c’était Marc. Mais vous savez, j’ai saisi la meilleure opportunité possible. Je pense que je serais beaucoup plus heureux les prochaines années où j’irai, et je serai aussi un pilote d’usine, et c’était mon rêve, vous savez. J’ai donc l’impression d’aller dans un endroit où l’on me veut vraiment et où l’on me donnera les 100%. C’est important. Il reste encore une longue saison à faire, je suis un pilote Ducati et je veux être très professionnel et finir l’année de la meilleure façon possible ».

Marc, vous nous avez dit au Mans que vous aviez un plan. Vous nous avez dit que vous seriez malin, que vous serez le coéquipier de Pecco dans l’équipe d’usine Ducati. Quelle est votre satisfaction, après seulement sept courses chez Gresini, que Ducati vous ait choisi, et à quel point êtes-vous impatient d’être en rouge pour les deux prochaines années ?
Marc Marquez : « Oui, bien sûr, je suis très heureux et je suis très reconnaissant à Ducati Corse de m’avoir choisi comme pilote officiel, comme coéquipier de Pecco, surtout parce qu’il y a un an, j’étais très proche de dire « OK, c’est la fin de ma carrière ». Mais heureusement, c’était la pause estivale, j’ai rechargé mes batteries et mon corps, et à partir de là, j’ai décidé de prendre une autre voie. Dans cette décision, bien sûr, je remercie Honda en même temps, parce qu’ils ont parfaitement compris ma situation et m’ont permis d’aller dans l’équipe Gresini. Dans l’équipe Gresini, j’ai immédiatement senti et compris que la moto était prête pour retrouver cette confiance, et que l’atmosphère de l’équipe était parfaite pour renouveler ou pour faire renaître un pilote, ce qui avait été perdu d’une certaine façon. Alors oui, à partir de là, j’ai essayé de faire de mon mieux, et oui, j’étais l’un des prétendants à la moto officielle Ducati, et pour moi, c’était déjà un grand plaisir. J’ai juste donné mes 100% sur la piste de course, et oui, définitivement, le dimanche soir après le Mugello, ils m’ont informé qu’ils avaient décidé que je serais le pilote. En deux jours nous avons conclu le contrat et le mercredi nous l’avons annoncé. Donc super heureux, mais il y a encore une saison à faire, et faire de mon mieux dans l’équipe Gresini qui est très professionnelle et très bonne équipe ».

Pecco, nous devons vous demander ce que vous pensez de votre coéquipier pour l’année prochaine. Il y a toujours un nouveau défi à relever à chaque virage, mais que pensez-vous de l’arrivée de Marc et à quel point vous savourez le défi de partager le garage avec lui ?
Francesco Bagnaia : « De mon point de vue, je n’ai pas été inclus dans la décision parce que c’est quelque chose que j’ai demandé. Dans les deux cas, c’était plus ou moins la même situation, parce que Jorge et Marc sont tous les deux très rapides. En ce moment, Jorge a plus de feeling avec la moto, plus d’expérience avec la moto, donc il est plus rapide. Mais dans tous les cas, c’était plus ou moins la même chose en termes de vitesse des coéquipiers. Donc pour moi, c’est un nouveau défi, un nouveau coéquipier à battre, et il y aura du plaisir, c’est sûr. Marc est un gars très intelligent et il comprendra parfaitement la façon de s’adapter à l’équipe et de travailler pour améliorer encore notre situation ».

Jorge, pouvez-vous nous parler un peu de ce qui a changé au cours du week-end au Mugello ? Vous avez dit que les choses avaient changé depuis votre arrivée et jusqu’à dimanche soir. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ?
Jorge Martin : « Eh bien, c’est difficile à expliquer de mon côté. J’ai parlé avec Ducati après Montmelo, et tout semblait assez clair. Et puis, comme je vous l’ai déjà dit, je n’ai pas voulu parler de mon avenir pendant le week-end au Mugello, parce que je voulais rester concentré. Et le dimanche soir, j’ai vu que ce n’était pas si clair. J’ai donc pris une décision. Je voulais aussi clarifier mon avenir au Mugello, et j’en ai besoin. Mais il est certain que quelque chose ou quelqu’un est arrivé et cela a changé, vous savez. Comme je l’ai déjà dit, je suis un peu frustré, parce qu’après avoir passé tant de temps à essayer d’aller… J’ai toujours eu l’impression que ça n’arriverait jamais, et finalement ça n’est pas arrivé, donc c’était facile (rires). Mais je n’étais pas convaincu à 100 % que j’allais y aller, à cause de ça. Alors oui, les choses arrivent comme elles doivent arriver et je suis content de ce qui s’est passé ».

Marc, est-ce le plan que vous aviez en tête au Mans ? Est-ce la façon dont vous pensiez que les choses se dérouleraient à l’époque ?
Marc Marquez : « Dans mon équipe ou autour de mon équipe, rien n’a changé ! Je veux dire que nous avions les mêmes informations entre Le Mans, Montmelo et le Mugello. Je veux dire qu’ils réfléchissaient avant de prendre leur décision, et quand ils étaient au Mugello, ils réfléchissaient encore, et je me sentais à l’aise. J’ai été très clair et honnête sur ce que je voulais, et comme je vous l’ai répondu à votre question, je voulais une moto de la dernière année dans l’équipe Gresini ou dans l’équipe officielle. Ils m’ont choisi dans l’équipe officielle, donc je suis encore plus heureux. Vous savez, le rêve d’un pilote, ou l’objectif d’un pilote, est d’être dans une équipe officielle, et porter le cuir rouge l’année prochaine sera un plaisir. J’essaierai de défendre les couleurs au maximum et en faisant le plus d’efforts possible ».

Pecco et Marc, vous ne vous suivez pas sur Instagram, donc maintenant que vous êtes coéquipiers, vous allez vous suivre….
Francesco Bagnaia : « Nous verrons ça (rires) ».
Marc Marquez : « Tout d’abord, je vais essayer de le suivre sur la piste, puis sur Instagram (rires) ».

Le ton est donné…

 

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