MotoGP, Barcelone, Carmelo Ezpeleta : « la réalité est que nous avons 28 demandes de Grand Prix dans le monde »

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Jeudi 13 février, Carmelo Ezpeleta et le circuit de Barcelone-Catalogne ont officialisé une prolongation de son contrat avec Dorna Sports, le détenteur des droits du MotoGP, jusqu’en 2031. 

Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les passionnés français de la discipline, puisque de par sa fréquentation le GP de Catalogne est considéré comme le deuxième Grand Prix de France, mais un coup dur pour les autres circuits ibériques (Jerez, Aragón, Valence et Portimão) qui auront de plus en plus de mal à pérenniser leur place dans le calendrier du MotoGP.

En marge de l’annonce officielle, Carmelo Ezpeleta, le PDG de Dorna Sports, n’a d’ailleurs pas caché que la situation de ces derniers allait être progressivement difficile à tenir face à un MotoGP sollicité dans d’autres parties du monde.

« Le calendrier est très clair jusqu’en 2026, nous avons un contrat avec tout le monde et tout le monde pourra continuer. Ce serait à partir de 2027 au plus tôt. Peut-être qu’en 2027, il y en aura un peu et qu’il y aura ensuite une réduction. Cela dépendra. Tout le monde sait qu’il est difficile qu’à partir de 2027 il y ait encore 5 Grands Prix dans la péninsule. Je leur ai parlé. Ils savent tous que nous voulons organiser 2 ou 3 Grands Prix dans la péninsule à partir de 2027. Cela ne veut pas dire que nous n’en ferons pas plus. Cela dépendra de l’intérêt, des nouveaux circuits qui seront terminés. Nous nous sommes rendus compte que c’était compliqué. En principe, nous ne l’envisageons pas, mais ce ne sera pas une chose rigide. Cela dépendra de l’intérêt. »

L’homme qui dirige les Grands Prix MotoGP depuis plus de trois décennies ne cache pas les raisons de ce changement de stratégie en vue : « La réalité, c’est que nous avons 28 demandes de Grands Prix dans le monde et que nous ne pouvons en faire que 22, et nous devons tenir compte des pays, des circuits, de la sécurité, de l’organisation. Tout a une influence, y compris la valeur ajoutée des choses que vous faites pour que l’événement ne soit pas seulement sportif.La raison est que nous avons un accord avec les équipes et la FIM pour ne pas organiser plus de 22 GP, il y a une grande demande d’autres pays et malheureusement nous ne pourrons pas maintenir le nombre de Grands Prix en Espagne. C’est une concentration que nous ne pourrons pas maintenir, il vaut mieux le savoir maintenant. Mais nous devons être en Catalogne. La réduction du nombre de GP dans la péninsule n’a rien à voir avec l’arrivée de Liberty. C’est parce que nous ne pouvons pas espérer être populaires uniquement en Europe. Lorsque nous avons repris le Championnat du Monde en 1992, il y avait trois courses hors d’Europe et il y en avait 13 au total ; maintenant, nous avons augmenté le nombre hors d’Europe, nous n’avons pas réduit le nombre en Europe. C’est ça la mondialisation. »

Face à cette réalité incontournable, et finalement positive pour le MotoGP, Carmelo Ezpeleta explique la place à part qu’a su se tisser Barcelone : « Depuis 1992, nous sommes ici, tout s’est très bien passé, le GP de la Solidarité était le meilleur de 2024 et, sans aucun doute, Barcelone devait figurer au calendrier. Il n’y aura pas cinq Grands Prix sur le continent espagnol et probablement pas quatre, mais Barcelona-Catalunya a un contrat jusqu’en 2031 sans rotation et elle sera là parce qu’elle le mérite. »

Rotation des Grands Prix ibériques ou pas, nous verrons bien en 2027…

MotoGP Carmelo Ezpeleta Barcelone
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