MotoGP, Carmelo Ezpeleta : « des Espagnols qui roulent encore, et je ne vais pas dire qui, il y en a qui ne devraient pas être là »

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Le patron de Dorna Carmelo Ezpeleta le constate pour mieux le regretter … Son royaume d'Espagne continue de dominer les grilles de départ dans toutes les catégories du Championnat du Monde Moto, notamment en MotoGP où 10 des 22 pilotes permanents sont espagnols, représentant 45% des concurrents. Cette tendance se prolonge en Moto2, avec 46% de pilotes espagnols, et en Moto3, où l'Espagne est toujours la nation la mieux représentée, malgré une proportion plus réduite (32%).

Cette hégémonie espagnole s’explique par un travail de formation intensif depuis la base, en particulier en Catalogne, dans la Communauté valencienne, et plus récemment en Murcie. Grâce à des écoles de pilotage, des coupes pour enfants et de multiples championnats régionaux, l’Espagne a su développer un vivier de talents impressionnant, comme le prouvent les titres consécutifs en Moto3 depuis 2020.

Cependant, cette prédominance n'est pas vue d'un bon œil à l'étranger. Il y a un certain malaise dans le paddock, alimenté par le fait que Dorna, le promoteur du MotoGP, est basé à Barcelone et que le calendrier inclut traditionnellement quatre courses en Espagne. Pour répondre à ces critiques, Dorna a instauré la « Rotation Ibérique » pour alterner les Grands Prix espagnols, et Motorland Aragón en a récemment fait les frais.

Carmelo Ezpeleta, PDG de Dorna, a évoqué cette situation lors d'une interview avec Diario AS, affirmant que la présence espagnole en MotoGP serait réduite dans les années à venir. Il explique : « il n’est pas possible que certains pilotes, ayant eu plus de facilités, monopolisent la grille. Cela doit être un championnat mondial ». Pour lui, la situation actuelle « doit changer » et il prédit « moins d'Espagnols à l'avenir », car « cela n'ajoute rien ».

Carmelo Ezpeleta : « Miller est un pilote qui a remporté des Grands Prix en MotoGP et celui qui le critique en a gagné moins »

Ezpeleta souligne également la nécessité d'offrir des opportunités à ceux qui n’en ont pas eu. Il prend l’exemple de Jack Miller, qui a été préféré à Sergio García pour un guidon chez Pramac Yamaha. Aleix Espargaró, qui avait critiqué le choix de Miller et de Morbidelli, se voit rappeler par Ezpeleta que ces pilotes ont des palmarès respectables. En ce sens, le patron de Dorna rappelle l’importance de varier les nationalités présentes et de ne plus se concentrer uniquement sur les talents espagnols et italiens.

Le patron de Dorna se fait même assassin … « Des Espagnols qui roulent encore, et je ne vais pas dire qui, il y en a qui ne devraient pas être là. Cela ne peut pas être un championnat mondial et continuer à inclure essentiellement des Espagnols et des Italiens ». Puis il mentionne : « dans le cas de Miller, c’est très clair, car c’est un pilote qui a remporté des Grands Prix en MotoGP et celui qui le critique en a gagné moins ».

Pour Ezpeleta, il est aussi crucial de revoir la répartition des Grands Prix. « Nous ne pouvons pas continuer à avoir quatre Grands Prix en Espagne », a-t-il conclu. Une déclaration qui laisse entrevoir des changements importants pour l’avenir du MotoGP, tant au niveau des pilotes que des circuits.

MotoGP, Indonésie : Grille de départ

 

MotoGP, Indonésie Sprint : classement 

 

 

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