
MotoGP, Espagne J0, Débriefing Marc Marquez : Mauvaise nouvelle, il compte encore s'améliorer à Jerez… (Intégralité)

Aujourd'hui à 12:30 PM
Cette conférence de presse du Grand Prix d’Espagne MotoGP 2025 à Jerez a réuni Marc Marquez, Alex Marquez, Francesco Bagnaia et Franco Morbidelli, les quatre premiers du championnat, a l’entame de la saison européenne.
Marc Marquez arrive sur un circuit où Francesco Bagnaia a remporté les trois derniers Grands Prix, mais il compte bien s’améliorer…
Comme à notre habitude, nous reportons ici en intégralité les paroles de ce dernier, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Mesdames et Messieurs, bonjour. Le MotoGP arrive en Europe pour la première fois en 2025, avec le Grand Prix d’Espagne Estrella Galicia 0,0. Bienvenue à la conférence de presse qui précède l’événement, ici au Circuito de Jerez Angel Nieto, pour la 5e manche sur 22 cette saison. Nous accueillons les quatre premiers pilotes du Championnat du monde, avec à leur tête, bien sûr, le pilote de l’équipe Ducati Lenovo, Marc Marquez. Marc, 4 poles, 4 victoires en Sprint depuis le début de la saison, 3 victoires en Grand Prix également. Marc a remporté le MotoGP ici à Jerez en 2014, 2018 et 2019. À la droite de Marc, nous accueillons Alex Marquez, pilote de l’équipe BK8 Gresini Racing. Alex est deuxième du championnat du monde, il est monté sur le podium dans les quatre courses Sprint jusqu’à présent, et il également dans trois Grands Prix. Il a remporté sa première course en Moto2 ici à Jerez en 2017 et il a fait ses débuts en Grand Prix ici même en 2012. Bienvenue, Alex ! À la gauche de Marc se trouve son coéquipier chez Ducati Lenovo, Pecco Bagnaia, troisième du championnat du monde pour Pecco, 6 podiums jusqu’à présent en 2025, et quel record ici à Jerez pour l’Italien : vainqueur des trois derniers Grands Prix, y compris une bataille épique de l’année dernière avec Marc. Et pour terminer aujourd’hui, nous sommes ravis d’accueillir le pilote de l’équipe Pertamina Enduro VR46 Racing, Franky Morbidelli. Franky est 4ème au championnat du monde et a fêté son premier double podium la dernière fois au Qatar, 3ème au Sprint et 3ème au Grand Prix. Messieurs, bienvenue à vous quatre !
Gros week-end bien sûr, pour les pilotes espagnols, alors Marc, nous commencerons la conférence de presse avec vous. Ici, à Jerez l’année dernière, vous avez décroché votre première pole avec Ducati et votre premier podium Ducati. Il semble que tous les fans espagnols s’attendent à ce que vous gagniez ici ce week-end. Comment vous sentez-vous pour le week-end à venir et à quel point serait-il spécial, compte tenu de votre histoire avec Jerez, de gagner une fois de plus ici devant votre public ?
Marc Marquez : « Oui, bien sûr, pour les pilotes espagnols, c’est un GP spécial, mais en fin de compte, c’est un GP.
C’est complet, le circuit est complet. Nous nous attendons à ce qu’il y ait beaucoup de fans qui soutiennent le MotoGP et en particulier les pilotes espagnols, mais j’ai l’expérience pour gérer cette situation et nous allons essayer de bien organiser le week-end pour être performants sur le circuit, parce que parfois les emplois du temps sont très chargés et il est important de contrôler la motivation, l’énergie et toutes ces choses. Mais nous arrivons en bonne forme et je sais que nous arrivons sur un circuit complètement différent de ceux que nous avons empruntés jusqu’à présent : étroit, petit, avec un style de pilotage différent. Nous verrons bien. Pecco a gagné les trois dernières années, il sera donc l’un des candidats, c’est certain. »
Marc, vous avez essayé la GP24 et la moto de cette année sur plusieurs circuits jusqu’à présent, de Barcelone au Qatar. Sachant ce que vous savez de cette moto, comment voyez-vous le problème que vous avez rencontré l’année dernière avec la GP23 avec un pneu neuf ? Quel était le problème ? Qu’est-ce qui a rendu le pilotage de la moto difficile ?
« Je veux dire que la différence que j’ai ressentie entre la GP23 et la GP 24.5 est énorme, vraiment énorme. Et vous savez ce dont j’ai besoin pour mon style de pilotage, c’est-à-dire les entrées de virage, avec la GP23 j’étais plus limité. Avec la 24.5, je me sens super bien et cela me donne cette confiance qui fait qu’à chaque fois, on a l’impression d’aller de plus en plus loin et on ne sait pas où est la limite de cette moto. En ce qui concerne la GP23, j’ai chuté plusieurs fois avec le pneu neuf dans le contre-la-montre, en essayant de comprendre pourquoi, et avec la GP24.5, je me sens bien sur ce point. Et je suis également curieux de comprendre cette moto sur un type de circuit différent, comme ici à Jerez, où tout est plus petit. »
Avez-vous l’impression de mieux rouler et d’être plus fort que lors du Grand Prix de 2020 ?
« Non. Non. 2020, à ce Grand Prix, mon niveau était incroyable. Je veux dire que la sensation sur ce point, sur la condition physique et toutes ces choses, étaient incroyables. C’est vrai que maintenant, je me sens différent. Ce n’est pas que je me sente mieux ou moins bien, je me sens différent. J’ai l’impression d’être rapide, mais il est encore difficile de comprendre où est la limite sur cette moto. Après avoir roulé 10 ans avec Honda, je comprenais exactement où était la limite et quels étaient les points que je devais améliorer pour attaquer. Avec cette moto, cette année, je découvre encore certains domaines que j’ai un peu explorés au Qatar, et j’ai essayé de m’améliorer dans les virages à droite, et ici je vais essayer de continuer parce que je pense que je peux faire un pas en avant. Alors oui, on verra bien. Mais maintenant, je suis différent, meilleur ou pire, différent. Je ne dirai pas « mieux » ou « moins bien ». »
Ce week-end, Ducati peut égaler le record de Honda de 22 victoires consécutives dans la catégorie reine. Jusqu’où pensez-vous que Ducati puisse aller dans cette série ? Pensez-vous pouvoir gagner toutes les courses cette année ?
« Pourquoi pas (rires) ? Je veux dire, bien sûr Ducati a la meilleure moto de la grille et est très performant sur chaque circuit, dans chaque condition, donc c’est super important. Mais comme nous l’avons vu au Qatar, KTM était là avec Maverick ! D’accord, la pression des pneus, mais ils étaient là. Alors nous verrons bien, mais ce sera super important pour Ducati d’égaler le record de Honda. »
Il a ensuite été demandé à Pecco et Franky s’ils espéraient une progression de la rivalité entre les deux frères Marquez. Marc Marquez a ainsi réagi…
« Oui, bien sûr. Nous sommes frères et nous nous aidons. Je veux le meilleur pour lui et j’espère qu’il veut le meilleur pour moi. Mais en fin de compte, nous savons que si je l’aide et qu’il m’aide, nous serons plus forts en piste. C’est le plus important, mais une part cela, pour moi, ce que fait Alex est incroyable. Je pense honnêtement que sur la longueur du championnat, le principal rival sera Pecco. Mais pourquoi ? Parce que nous aurons la dernière version de la 24.5 et Ducati travaille et améliorera la moto. Je ne sais pas ce que recevra Alex, mais ce qu’il fait avec la version 24 est incroyable, et il pilote d’une très bonne manière et il est le pilote Ducati le plus rapide dans de nombreux virages. C’est un plaisir, je suis très fier de lui. »
Comme tout le monde, vous dites que la Ducati est la meilleure moto aujourd’hui. Vous avez gagné trois Grands Prix sur quatre. Vous avez gagné tous les sprints, mais vous avez aussi gagné beaucoup de Grands Prix avec Honda. Qu’est-ce qui vous donne le plus de satisfaction ? Parce que, de l’extérieur, il semble que piloter la Ducati soit, disons, plus facile ou moins difficile que de piloter l’ancienne moto. Qu’est-ce qui vous donne le plus de satisfaction : gagner avec Honda ou gagner avec la meilleure moto de la grille ?
« La satisfaction est la même, bien sûr. Quand j’étais chez Honda, les dernières années, je me battais contre d’autres constructeurs et c’était différent. Maintenant, je me bats contre le même constructeur, mon coéquipier, les pilotes qui roulent sur la même moto. Ils peuvent voir mes datas, ils peuvent voir mes données, je peux voir les datas de chacun d’entre eux, et c’est un peu différent. Mais je me souviens que lorsque je roulais avec Honda, je me battais tout le temps contre la moto, et même comme ça, j’étais là. Maintenant, avec la Ducati, côté physiquement exigeant et toutes ces choses, je roule en douceur, vous pouvez le voir à la télévision. Je pilote en douceur et j’obtiens de la facilité, ce qui me rend plus détendu. »
Marc, vous avez dit que vous pilotez maintenant la Ducati 24.5. Vous avez un test lundi, quel genre de version pensez-vous piloter au Mans pour la prochaine course 24.9, 25 ?
« C’est la compétition et comme nous le voyons, parce que c’est évident, au Qatar, il y avait un petit aileron arrière, puis l’aileron arrière a changé aussi un peu, Pecco roule avec une selle, j’ai roulé avec une autre selle. Et oui, en tant qu’équipe Ducati, nous essayons de travailler, de continuer à travailler, parce que nous sommes là, nous sommes super compétitifs, mais nous ne pouvons pas dormir parce que les concurrents arrivent et s’améliorent. Donc c’est la meilleure chose chez Ducati, les ingénieurs veulent toujours plus, toujours plus, et même si c’est juste un petit problème, ils essaient de le résoudre aussi vite que possible. »
Que ressentez-vous lorsque David Tardozzi me dit, pour mon journal après les journées du Qatar, que Ducati a le roi du MotoGP, Marc, et le prince du MotoGP, Pecco ?
« Nous sommes dans le château du MotoGP, qui est Ducati (rires). »
Compte tenu de ce que nous avons vu au Qatar avec Maverick Vinales, pensez-vous que la réglementation sur les pneumatiques devrait rester en l’état ou qu’il faut changer quelque chose ? Et si oui, de quelle manière ?
« Pour moi, c’est une question de sécurité, comme le dit Michelin. La seule chose sur laquelle nous pouvons travailler, c’est peut-être d’essayer de comprendre, si c’est sûr, si nous pouvons réduire le pourcentage de tours. Je veux dire, moins de tours avec cette pression de pneu, parce que parfois Vinales, lorsqu’il mène la course, (sa pression) chute et ne se rétablit jamais. Donc la seule chose que je vois, c’est de réduire le pourcentage, mais Michelin doit toujours accepter parce que c’est une question de sécurité. »
Vous avez dû vous battre deux fois dans votre carrière en MotoGP avec votre coéquipier, quand vous avez commencé avec Dani et maintenant avec Pecco. En quoi ces deux périodes de votre carrière sont-elles différentes ?
« Bien sûr, quand je suis arrivé en MotoGP, j’ai eu le meilleur professeur, Dani, qui m’a appris à piloter une MotoGP. Au début, mon style de pilotage était très similaire, ou j’ai essayé de l’imiter, mais sur certains points, c’était impossible parce que sa technique était incroyable. Bien sûr, maintenant, à 32 ans, mon style de pilotage est mon style de pilotage, mais Pecco fait des choses différentes de moi, utilise les choses d’une manière différente, et j’essaye de me forcer à le copier dans ces aspects, dans ces petits aspects, afin d’améliorer mon style de pilotage. En fin de compte, lorsque vous êtes sur le circuit, vous vous battez contre une autre moto de la même couleur, mais vous vous battez comme je me suis battu contre Alex dans les autres courses, pour obtenir le maximum. Mais il est vrai qu’au sein de l’équipe, l’objectif est de remporter le titre en rouge. »
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