MotoGP, Jorge Martin raconte son calvaire : « mentalement, c'était difficile, je craignais de ne plus pouvoir écrire ni faire quoi que ce soit d'autre

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C'est l'histoire d'un retour qui sent le western et la sueur : Jorge Martin, le roi déchu du MotoGP, a débarqué au Grand Prix d'Austin comme un cow-boy revenu de l'enfer, deux mois après s'être transformé en puzzle humain lors des essais de Sepang. Le champion du monde, cloué au sol par une cascade d'os brisés, revient hanter le paddock tel un fantôme en convalescence. Objectif ? Espionner les coulisses d'Aprilia avant un possible comeback au Qatar mi-avril.

Le champion du monde MotoGP Jorge Martin a surpris tout le monde en faisant son apparition au Grand Prix d’Austin, marquant son premier retour dans le paddock depuis son grave accident lors des essais hivernaux en Malaisie il y a près de deux mois.

« Salut tout le monde, je suis heureux d’être ici avec vous, car vous m’avez manqué« , a confié Martin aux journalistes avec un large sourire. « Ça peut paraître étrange, mais c’est vrai. Bien que ce ne soit pas mon meilleur moment, je récupère beaucoup plus vite que ce que les médecins prévoyaient. »

Le pilote a expliqué sa motivation pour ce déplacement : « je voulais passer du temps avec l’équipe. Au moins, je peux voir comment ils travaillent pour que mon retour ne soit pas une complète nouveauté. D’une certaine manière, j’ai déjà l’impression d’être de retour. »

Martin a partagé des détails poignants sur ses blessures : « le premier accident était étrange – trois os cassés, mais après 7-8 jours, je pouvais déjà remonter sur une moto. Puis est venu le second accident, juste avant la Thaïlande… Celui-là était vraiment grave. »

Jorge Martin : « l'Aprilia ? En Thaïlande, avec Ogura, c’était impressionnant »

« Pendant deux semaines, je ne pouvais pas bouger ma main gauche. J’avais peur de ne plus jamais pouvoir écrire« , a-t-il avoué, décrivant un moment de profonde vulnérabilité. « Mentalement, c’était très dur. »

L’Espagnol a reconstitué le terrible moment : « un highside violent en supermoto. La peinture de la piste m’a fait perdre le contrôle. Résultat : le pied cassé (quatre os), plus trois nouvelles fractures à la main. Vraiment terrible. »

Depuis son canapé, Martin analyse méticuleusement les performances de sa future monture : « j’étudie comment la moto se comporte en ligne droite, au freinage, à l’accélération… Le potentiel semble bien supérieur à l’an dernier. En Thaïlande, avec Ogura, c’était impressionnant. »

Sur sa rééducation il précise : « je peux bouger la main, mais pas encore m’appuyer dessus. Le radius fracturé en trois est aussi problématique que le scaphoïde. C’est l’une des pires blessures pour un pilote. »

Interrogé sur sa capacité à rivaliser avec Marc Marquez, il reste réaliste : « même présent, ça aurait été impossible. Avec 5 000 km de moins, après une blessure et sur une moto neuve, je dois d’abord me concentrer sur moi-même. »

« Je ne roulerai pas avant d’avoir testé« , assure-t-il prudemment. « Au Qatar, je ne serai peut-être pas à 100%, mais j’essaierai, c’est sûr. » Une déclaration qui promet un retour en forme pour le champion déterminé.

Ce passage à Austin montre un Martin affaibli physiquement mais toujours aussi combatif mentalement, impatient de retrouver la piste qui lui manque tant. Son courage face à l’adversité rappelle pourquoi il est devenu champion – et pourquoi son retour sera l’un des moments forts de la saison MotoGP.

 

 

 

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