MotoGP, Jorge Martín révèle les coulisses de sa signature avec Aprilia : « Tout arrive pour quelque chose »

03/26/2025 03:00 PM

Jorge Martín est revenu sur les coulisses de sa signature avec Aprilia après avoir été évincé de l’équipe Ducati officielle à laquelle il était promis. Une signature à laquelle Aleix Espargaró n’a pas été étranger.

Pour inaugurer le lancement de son podcast, Aleix Espargaró a invité Jorge Martín, Champion du monde en titre mais surtout ami très proche, à se confier durant plus de 40 minutes sur divers sujets de sa vie professionnelle mais aussi aussi de sa vie privée.

Outre la période difficile que Martín traverse actuellement, les deux hommes sont notamment revenus sur les coulisses de sa signature avec Aprilia, qui a eu lieu rapidement après son éviction définitive de l’équipe Ducati officielle, et qui a surpris tout le monde l’an dernier.

Un échange très intéressant que nous vous partageons en intégralité ci-dessous, et qui permet de découvrir l’état d’esprit de Jorge Martín, qui avait pratiquement été annoncé de façon officielle aux côtés de Francesco Bagnaia par Ducati, et sur l’implication d’Aleix Espargaró dans son choix d’aller chez Aprilia.

Aleix Espargaró : On peut le raconter un peu. Je me souviens du dimanche du Mugello. C’était complètement dingue !

Jorge Martín : C’était fou.

Aleix Espargaró : Une course de dingue, toi en tête du championnat. La semaine précédente on avait été manger ensemble et j’étais super heureux, tu m’avais dit que c’était quasi fait, que tu serais pilote officiel Ducati, tout ça. J’étais content mais j’avais pensé que c’était normal, tu le méritais. Et là d’un coup je te vois arriver à mon motorhome avec Albert [Valera, son agent ndlr.] en larmes, toi les larmes aux yeux mais tu étais plus tranquille qu’Albert.

Jorge Martín : Non, je ne pleurais pas. Je suis arrivé au parc fermé. Enea [Bastianini] m’avait doublé dans le dernier tour et ça me faisait vraiment mal d’avoir été doublé dans le dernier tour mais bon, c’est de la fierté de pilote. Je suis arrivé au parc fermé et j’ai vu cette espèce d’ambiance de mauvaise aura et je me suis dit que je ne voulais pas être là. Mais bon c’était déjà en cours, ça allait se finaliser. On me demandait comment s’était passée la journée parce que le lendemain il y avait des tests. J’étais allongé, il y avait María, Chavarría, tout ça, et Albert arrive et me dit « Jorge, on s’en va ». Mais bien sûr qu’on s’en va, les gens peuvent comprendre « on s’en va manger, on s’en va au box » ou je ne sais où. Mais j’ai pensé « ça ne le fait pas avec Ducati ». Et j’ai dit direct « on va chercher une autre option ». J’ai tout de suite su… Comme si quelque chose n’allait pas se faire ou que ce n’était pas là que je voulais être.

Aleix Espargaró : J’ai passé la moitié de ma vie avec Albert, Albert Valera qui est mon agent et ton agent, et pour moi c’est bien plus qu’un agent, c’est un frère. Et je l’ai seulement vu pleurer cette fois-là tu sais.

Jorge Martín : C’était fou. Je crois que pour lui, le fait de ne pas mener à bien son travail qui était de m’amener là, là où je voulais, ça lui a fait très mal. Mais je lui ai dit « parle avec Rivola [PDG d’Aprilia Racing, ndlr.], il faut acter le truc ».

Aleix Espargaró : Je me souviens, tu es venu à mon motorhome et tu m’as dit « je peux aller chez KTM officiel ou Aprilia » et je t’ai dit d’aller chez Aprilia et ce que j’en pensais. Et je me souviens, quand je suis allé au box et que j’ai dit à Massimo [Rivola] « on a ». Je disais « on » parce que même si je suis pilote Honda, mon cœur sera toujours à Aprilia, je lui ai dit « on a la possibilité d’avoir le meilleur pilote », il m’a dit « qu’est-ce que tu dis ? » et je lui ai expliqué « il s’est passé ça, il faut absolument avoir Jorge ».

Jorge Martín : Je suis allé au camion, et je lui ai dit « allez Massimo, convaincs-moi, convaincs-moi ! Comment ça se présente ? » [rires]. Je crois que j’ai choisi avec le cœur, que c’est chez Aprilia que j’allais être le plus heureux et c’est le cas. Je suis extrêmement fier d’être là, et je crois que tout arrive pour quelque chose dans la vie, et voilà où la vie m’a mené.

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