MotoGP : Marc Marquez n'a pas seulement retrouvé la victoire, il l'a domestiquée
Aujourd'hui à 01:00 AM
Marc Marquez est en train d'écrire une page légendaire dans cette saison MotoGP 2025. Le pilote Ducati, tel un phénix, domine tout sur son passage : trois victoires en quatre Grands Prix, un carton plein dans les sprints avec quatre succès, et quatre poles en poche. Sur sa GP25, l'Espagnol est une tornade, au point qu'on se demande si le championnat ne va pas devenir… un peu trop prévisible ! À 32 ans, Marquez est en route pour une saison de triomphes et de nouveaux records. Et pourtant, ce n'est pas ça qui le fait vibrer le plus …
Le début de saison MotoGP 2025 n'a qu'un seul nom en tête d'affiche : Marc Marquez. L'octuple champion du monde n'a pas seulement retrouvé la victoire, il l'a domestiquée. Après des années noires, il est revenu au sommet avec une régularité et une autorité qui rappellent sa période de domination avec Honda. Cette fois, c'est au guidon de la Ducati GP25 qu'il fait des ravages.
Ce n'est plus le même homme, ni le même pilote. Marc Marquez a gagné en profondeur, en sagesse et en lucidité. Il le dit lui-même : « les records sont une bonne chose, mais ce n'est pas le plus important. Dans cinq ans, personne ne se souviendra de vos records si un autre pilote les bat. Ce qui me définit, c'est ma capacité à surmonter l'adversité, surtout après ma blessure ; ce fut le défi le plus difficile de ma carrière. »
Cette déclaration résume tout : l'ancien guerrier affamé de statistiques est désormais un maître du combat intérieur, un pilote qui gagne autrement.
Marc Marquez : « si quelqu'un me dépasse, je l'accepte, je comprends que quelqu'un puisse être plus rapide ou plus fort »
Ce Marc-là ne se bat plus pour chaque millième en essais libres, il économise son énergie pour là où ça compte. Il l'admet avec franchise : « il y a dix ans, j'étais compétitif sur tous les plans, maintenant seulement sur la piste et à l'entraînement. » Il accepte même de se faire dépasser sans que cela ne déclenche une guerre psychologique. « Si quelqu'un me dépasse, je l'accepte, je comprends que quelqu'un puisse être plus rapide ou plus fort. Avant, même en essais, je devais gagner, maintenant plus maintenant. »
Impossible d'imaginer cela il y a quelques années : Marc Marquez dans une cohabitation sereine avec un rival pour le titre. Mais avec Pecco Bagnaia, tout se passe différemment : « il est normal qu'il y ait des tensions pendant la saison, car nous sommes tous les deux compétitifs, mais maintenant, j'ai une approche différente. À 32 ans, on comprend qu'on peut collaborer aux stands et ensuite tout donner en piste. À 20 ans, j'ai vécu les choses différemment. »
Même dans l'erreur – sa seule de la saison jusqu'ici – Marquez reste le moteur du changement. À Austin, il chute alors qu'il menait. Mais ce qu'on retiendra, c'est l'incroyable gestion d'avant-course : il change de moto pour passer à un réglage sec juste avant le départ, ce qui provoque le chaos sur la grille. Résultat : départ retardé, et l'idée d'un règlement à modifier qui nait dans la foulée… Avec humour et lucidité, il commente : « ce n'est pas la première fois que quelque chose dans le règlement change à cause de moi ou parce que j'ai créé des situations différentes. »
Et de conclure avec une phrase qui résume à elle seule l'esprit Marquez : « ce sont des situations auxquelles le MotoGP s'adapte également positivement. Nous sommes en compétition. Il y a des moments d'improvisation inattendus qui arrivent comme par magie. »
Quatre poles, quatre victoires en Sprint, trois Grands Prix remportés sur quatre. Marc Marquez est en train d'écrire sa renaissance, et le paddock ne peut que regarder, admiratif ou inquiet. Ce n'est plus seulement le pilote le plus féroce : c'est désormais le plus complet, le plus imprévisible… et peut-être le plus dangereux. Marc Marquez parle, et c'est l'histoire du MotoGP qui s'écrit.
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