
MotoGP Thaïlande : Ducati avait raison de s'inquiéter pour Yamaha et Quartararo… mais pas pour les bonnes raisons

Aujourd'hui à 06:00 AM
Avant la saison MotoGP 2025, Ducati avait pointé Yamaha et Fabio Quartararo comme leurs « plus grands challengers, » une menace soulignée par les champions en titre après une présaison prometteuse. Mais à Buriram, pour le Grand Prix de Thaïlande inaugural, cette prédiction s'est effondrée : Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP) a terminé 15e, à 26,5 secondes de Marc Marquez (Lenovo Ducati), loin derrière donc, et même au sein de sa propre marque…
En présaison, Ducati avait identifié Fabio Quartararoet Yamaha comme l'un de ses principaux challengers pour la saison 2025 de MotoGP. Cependant, la première manche à Buriram, en Thaïlande, a montré une réalité bien différente. Loin de lutter pour le podium, Quartararo a terminé le Grand Prix en 15e position, à 26,5 secondes du vainqueur Marc Marquez (Ducati). Une performance décevante qui soulève des questions sur la compétitivité de la Yamaha M1 et la capacité de Quartararo à rivaliser avec les meilleurs cette saison.
Le week-end thaïlandais a été compliqué pour Quartararo. Qualifié en 10e position, il a rapidement perdu du terrain lors de la course principale, terminant le premier tour en 18e position avant de chuter à la 19e place. « Au début, nous avons eu un problème d’adhérence, avec lequel j’ai eu pas mal de mal » a expliqué le Français. « Nous avons remarqué que le pneu n’était toujours pas chaud après trois tours. »
Ce manque de feeling avec la moto a empêché Quartararo de performer dès le départ. « Au premier tour, je n’ai pas pu attaquer, je n’ai pas vraiment pu incliner la moto et elle a glissé. Cela m’a fait perdre beaucoup de positions et malheureusement, je n’ai pas pu faire une bonne course ni un bon rythme. C’était assez difficile », a-t-il ajouté, visiblement frustré.
Quartararo a finalement récupéré quelques positions grâce aux abandons de Joan Mir (Honda), Raul Fernandez (TrackHouse-Aprilia) et la chute de Pedro Acosta (KTM), mais cela n'a pas suffi à masquer les problèmes sous-jacents. Déjà lors des essais à Buriram, il était clair que Yamaha ne serait pas aussi compétitive qu'espéré après les tests prometteurs de Sepang.
En course, Quartararo a opté pour un pneu dur à l'avant et un pneu tendre à l'arrière. Cependant, cette stratégie n'a pas porté ses fruits. « Le pneu avant soft n'était pas une option. J’avais déjà du mal avec le pneu dur. » notre le Français.
Le pneu arrière tendre, censé offrir un avantage en début de course, n'a pas non plus fonctionné comme prévu. « Le pneu arrière ne nous a pas aidé non plus dans cette course. Surtout dans le premier tour, le pneu tendre aurait dû aider au moins au début, mais ce n’est pas le cas», s'est interrogé Quartararo, déçu par les performances de la M1.
Jack Miller, la lueur d'espoir pour Yamaha
Si Quartararo a déçu, Jack Miller a été la surprise positive du côté Yamaha. Le pilote australien, récemment transféré chez Pramac Yamaha, a réalisé une excellente performance en qualification, passant de la Q1 à la Q2 pour s'élancer en 4e position sur la grille. En course, il a confirmé en terminant 8e, faisant de lui le meilleur pilote Yamaha du week-end.
En revanche, Alex Rins, le coéquipier de Quartararo chez Yamaha Factory, a connu un début de saison décevant. Le pilote espagnol a terminé 17e, loin des points, et quitte la Thaïlande bredouille. Une performance qui contraste avec celle des pilotes Pramac, Miller et Miguel Oliveira, qui ont tous deux marqué des points.
Dans deux semaines, le MotoGP se rendra à Termas de Rio Hondo, en Argentine, un circuit connu pour son manque d'adhérence. Quartararo craint que cette caractéristique ne soit problématique pour la Yamaha M1, dont la maniabilité sur piste à faible adhérence reste le talon d'Achille. « L’Argentine pourrait également être difficile car la piste offre peu d’adhérence », a-t-il confirmé.
Le Grand Prix de Thaïlande a révélé les limites de la Yamaha M1 et les défis auxquels Quartararo devra faire face cette saison. Alors que Ducati, Aprilia et même KTM semblent avoir fait des progrès significatifs, Yamaha accuse un retard qui pourrait s'avérer difficile à combler. Pour Quartararo, champion du monde en 2021, la pression monte. Il devra trouver des solutions rapidement pour éviter de se laisser distancer dans la course au titre.
En attendant, Jack Miller apparaît comme une lueur d'espoir pour Yamaha, montrant que la M1 peut être compétitive entre les mains d'un pilote expérimenté. Cependant, sans améliorations techniques majeures, il sera difficile pour Yamaha de rivaliser avec les leaders du championnat. La suite de la saison, notamment en Argentine, sera cruciale pour déterminer si Quartararo et Yamaha peuvent inverser la tendance.
Course MotoGP GP de Thaïlande :
Classement général MotoGP :
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