Parlons MotoGP : Vous devez lire ceci à propos de Johann Zarco

Hier à 02:30 PM

La saison 2025 approche à grands pas ! Jusqu'au 27 février, soit la veille de la manche d'ouverture en Thaïlande, Parlons MotoGP va se concentrer sur chacun des pilotes engagés en catégorie reine. Nous allons évoquer l'attente qu'ils génèrent, leurs capacités, et, pour finir, livrer un petit pronostic. Aujourd'hui, il est temps d'évoquer le futur de Johann Zarco, pilote Honda LCR en MotoGP.

Hier, nous sommes revenus sur le cas de Pedro Acosta dans un article que je vous invite à retrouver en cliquant ici.

Une première année si réussie que ça ?

Zarco, fraîchement arrivé chez Honda LCR début 2024, a réalisé une bonne première saison. Oui, vous pouvez être étonné, car je ne la qualifierai pas d'excellente, comme les médias français traditionnels toute l'année durant. Je trouve que sa période d'adaptation a été assez longue : je ne m'attendais pas à ce qu'à mi-saison, un vieillissant Takaaki Nakagami (bien qu'habitué à la moto) soit au coude-à-coude avec le Français. Puis, la deuxième partie de sa campagne était bien meilleure, notamment après le Grand Prix d'Aragon. D'ailleurs, seuls Zarco et Jorge Martin ont marqué des points à tous les GP après cette date, soit un échantillon de neuf courses. C'est fort, d'autant plus que dans le cas de Johann, c'était ponctué de très bons coups. Je pense à l'Indonésie (huitième en Sprint puis neuvième), mais aussi à la Thaïlande (huitième, soit meilleur résultat dominical pour un pilote Honda en 2024).

Cependant, je n'étais pas impressionné, et ce pour deux raisons. La première, c'est qu'il ne finit l'année qu'en 17e position. Un classement qui lui permet d'être le meilleur pilote Honda, mais qui n'a rien d'exceptionnel en soi. Deuxièmement, « à cause » de son niveau intrinsèque. Beaucoup ont célébré sa place de premier pilote Honda au classement. C'est respectable, bien sûr, mais n'essayons même pas de comparer le niveau de Zarco à celui des autres éléments de la firme ailée. En 2023, j'avais confié, dans un article, que je ne comprenais pas son choix ; le guidon Ducati qui lui était promis, pendant un an seulement, aurait pu le porter au sommet. Il y a deux ans à peine, Johann était un candidat régulier au podium et souvent bien placé en qualifications. Il n'évolue pas dans la dimension des Marini et des Mir. C'est pourquoi j'avais du mal à me réjouir de le voir battre Takaaki Nakagami sur le point de prendre sa retraite ; comprenez bien que ça n'avait rien d'une surprise.

Honda-dépendant

Sa performance va totalement dépendre de la Honda RC213V ; alors, tâchons d'imaginer deux scénarios. Dans le pire des cas, la Honda est encore moins bonne que l'an dernier. Les plus moqueurs diront que c'est compliqué de faire pire au vu de l'exécrable bilan collectif – le pire de l'histoire de Honda en MotoGP –, mais sait-on jamais. Dans ce cas, je pense que Zarco tirerait son épingle du jeu, et finirait, de nouveau, premier pilote Honda. Bas au classement, bien sûr, mais premier quand même.

Dans le meilleur des cas, l'arrivée de Romano Albesiano et l'aide de la paire Aleix Espargaro/Takaaki Nakagami change la donne. Les concessions largement favorables aux Japonais permettent aux employés de la firme ailée de revenir plus haut dans la hiérarchie. Et là encore, je ne vois pas pourquoi Zarco ne serait pas le meilleur pilote.

Vous l'aurez compris, dans mon esprit, notre Français est la pierre angulaire de ce projet ; personne ne devrait lui faire de l'ombre. Si la situation est mauvaise, je crois en sa maturité, sa détermination et sa passion pour aller chercher des miettes. Si la situation est bonne, alors il fera parler son talent pour gratter des résultats intéressants. Justement, quelles places pourrait-il viser ?

Le pronostic

Voici donc le moment de se mouiller. Pronostiquer Zarco revient donc à pronostiquer Honda, alors, commençons par là. Je pense effectivement que la RCV va progresser. Tout va dans le bon sens, et j'apprécie particulièrement la signature d'Aleix Espargaro en tant que pilote d'essai. Nakagami pourrait aussi simplifier la relation entre le département course et le Japon, pays qui était, selon moi, la source du problème du point de vue macro. Le problème, c'est qu'Honda part d'extrêmement loin, et j'ai peur que la marque ne demeure à la dernière place du classement constructeur simplement par logique.

Je peine à imaginer la RCV meilleure que la Yamaha, qui, en 2024, était déjà plus véloce. Impossible de la voir au niveau des KTM et Aprilia, un cran encore au-dessus, sans parler des Ducati. De ce fait, et même si elles sont plus proches de la tête par moments, je pense que Zarco devra batailler contre cet écart. C'est bien beau de l'imaginer, à la volée, dans le top 10, mais encore faut-il citer les pilotes devant ! Pour rester cohérent, j'ai dressé un classement général. Le mettre dans le top 10 reviendrait à l'envoyer devant Bastianini, Quartararo, Vinales et Morbidelli. Clairement, je ne l'imagine pas. C'est pour cette raison que je prédis une campagne achevée entre la 12e et 14e place du classement général. Johann me laisse penser qu'il prendra le meilleur d'Ogura et Fernandez chez Aprilia Trackhouse, mais le groupe devant lui me paraît assez solide. J'espère de tout cœur qu'il me fera mentir !

Quel est votre pronostic pour Johann Zarco ? Dites-le-moi en commentaires !

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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