
F1 : Fred, Charles et Lewis expliquent la qualification décevante de Ferrari

Aujourd'hui à 09:44 AM
Le début de la saison 2025 de Formule 1, sur le circuit de Melbourne, était très attendu par la Scuderia Ferrari et ses pilotes Charles Leclerc et Lewis Hamilton. Après des essais hivernaux encourageants et une première journée d'essais libres plutôt positive, l'équipe italienne espérait se mêler à la lutte pour la pole position. Pourtant, la SF-25 n'a pas su concrétiser en qualifications, laissant McLaren signer un doublé et reléguant Ferrari en quatrième ligne sur la grille de départ. Fred Vasseur, Charles Leclerc et Lewis Hamilton sont revenus sur cette contre-performance et ont tenté d'en expliquer les raisons.
Fred Vasseur : « La saison ne se joue pas sur une seule séance de qualifications »
Le Team Principal de la Scuderia, Frédéric Vasseur, ne cachait pas sa déception après cette séance qualificative. Ferrari s'est retrouvée à près de sept dixièmes de McLaren, un écart qui, selon lui, ne reflète pas totalement le potentiel de la SF-25 :
« En Q1 et en Q2, nous étions proches de McLaren. Nos temps n'étaient pas spectaculaires, mais nous étions dans la lutte. Puis nous avons perdu du rythme en Q3, et c'est dommage. »
Le Français rappelle toutefois que la saison ne fait que débuter et que rien n'est perdu :
« La saison n'est pas terminée ; ce n'est qu'une séance de qualifications. Il n'y a pas sept dixièmes entre nous et McLaren. C'est plutôt entre un et trois dixièmes, comme lors de toutes les séances excepté en Q3, où nous avons raté quelque chose et manqué le tour final. »
Fred Vasseur mise donc sur la course pour redresser la situation. Il souligne par ailleurs que Ferrari a montré un rythme correct sur les longs relais lors des essais libres de vendredi, ce qui lui donne de l'espoir, même si la pluie pourrait bouleverser la donne :
« Quand on part septième et huitième, on espère parfois une course chaotique, et la pluie peut aider. Mais je suis convaincu que nous pouvons remonter même sur le sec. Sur les longs relais, nous étions compétitifs. »
Lewis Hamilton : « J'ai dû beaucoup m'adapter à cette nouvelle voiture »
Pour son arrivée chez Ferrari, Lewis Hamilton espérait bien frapper fort dès la première qualification de la saison. Malheureusement, son apprentissage de la SF-25 s'est avéré plus complexe que prévu, comme il l'a expliqué devant les caméras de Sky Italia :
« Je suis satisfait des progrès que nous avons réalisés au cours du week-end. Nous avons optimisé la voiture et beaucoup progressé, mais j'étais loin des premiers parce que la voiture se comporte très différemment de la Mercedes que je pilotais depuis des années. Cela m'a pris un certain temps pour m'adapter et prendre confiance. »
L'Anglais pointe notamment du doigt la difficulté à gérer l'équilibre de la SF-25 dans le troisième secteur, où Ferrari a particulièrement souffert :
« En Q3, la température des pneus a eu un grand impact. Sur la première tentative, avec des pneus usés, tout allait bien jusqu'au dernier virage. Avec les pneus neufs, j'étais aussi en bonne voie, mais dès que le vent a changé, les températures ont chuté et l'équilibre de la voiture s'est complètement transformé. »
Concernant les perspectives de la course, Lewis Hamilton reste confiant :
« Pour demain, nous avons une marge de progression. Je pense que nous pouvons faire mieux en conditions de course, et nous verrons comment le temps évolue. »
Charles Leclerc : « Nous savions pourquoi nous sacrifiions des performances »
Grand espoir de la Scuderia depuis plusieurs saisons, Charles Leclerc a été l'un des premiers à faire briller la SF-25 le vendredi. Mais le Monegasque s'est retrouvé en difficulté lors de la dernière phase des qualifications, commettant une erreur sur son deuxième run en Q3 qui l'a empêché d'améliorer son chrono. Malgré la déception, il assure comprendre les raisons de ce résultat :
« Dans l'ensemble, nous n'avons pas eu la même performance qu'hier. Je pense en connaître la raison, mais il faut analyser les données. Nous avons été obligés de sacrifier un peu de performance. Ce n'est évidemment pas ce qu'on veut, mais c'était la bonne décision à prendre pour ce week-end. »
La pluie annoncée pour la course serait-elle la clé de ce choix stratégique ? Charles Leclerc le laisse entendre sans en dire trop :
« Septième et huitième, c'est vraiment décevant. Même dans le pire des scénarios, je ne m'attendais pas à ça. Comme je le répète depuis le début de la saison : ce n'est qu'un point de départ, la saison est longue. Il ne faut pas miser sur des miracles dès la première course, mais plutôt marquer des points et progresser pas à pas. Je suis convaincu que cette voiture a du potentiel, même si aujourd'hui nous n'étions pas dans la bonne fenêtre. »
Quant à la course, Leclerc espère, tout comme Vasseur et Hamilton, pouvoir inverser la tendance :
« Il y a pas mal d'incertitudes pour demain, mais je vais tout donner comme toujours. J'essaierai d'aller chercher le meilleur résultat possible. »
Vers une revanche en course ?
Bien que la déception soit grande après une qualification en demi-teinte, la Scuderia Ferrari refuse de baisser les bras. Entre la météo incertaine, les progrès montrés lors des relais longs et la motivation intacte de ses pilotes, l'équipe de Maranello croit en ses chances de rebondir dès la course. L'issue de ce premier Grand Prix de la saison s'annonce d'autant plus passionnante que McLaren a frappé un grand coup, prouvant que la concurrence sera rude pour la Scuderia tout au long de l'année. Ferrari aura donc une double mission : marquer un maximum de points et prouver que ce revers en qualification n'était qu'un incident de parcours.
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