
F1 : qualification Ferrari vs McLaren, ce que les données de télémétrie révèlent sur la SF-25

Aujourd'hui à 10:23 AM
La saison de Formule 1 débute à peine, à l'occasion du Grand Prix d'Australie, et tous les regards sont sont déjà tournés sur la lutte entre Ferrari et McLaren. Les essais libres laissaient présager un duel très serré entre la SF-25 de Ferrari et la monoplace orange. Pourtant, en qualifications, McLaren a infligé près de sept dixièmes à Ferrari. Comment expliquer ce revers ? Une analyse minutieuse de la télémétrie éclaire la situation et révèle pourquoi la SF-25 a marqué le pas.
Une perte de performances imputable à des changements de dernière minute ?
Les observateurs attentifs avaient déjà noté les propos de Charles Leclerc : l'équipe de Maranello a dû procéder à une modification sur la SF-25 peu avant la séance de qualification. Cette décision technique a apparemment coûté en performances pures. Mais où et comment cette perte se traduit-elle sur la piste ?
À première vue, on pourrait penser que la Scuderia Ferrari manque de puissance ou d'efficacité aérodynamique en ligne droite. Pourtant, la télémétrie montre exactement le contraire. Sur les deux premières lignes droites du circuit, Leclerc atteint même une vitesse de pointe légèrement supérieure à celle de Lando Norris (jusqu'à 2 km/h de plus). De même, durant les phases de freinage, le pilote monégasque repousse ses zones de freinage plus loin, montrant qu'il s'efforce de rattraper du temps à l'entrée de virage.
Cependant, c'est en virage que la McLaren se révèle nettement supérieure. La télémétrie met en évidence des vitesses minimales plus élevées et une meilleure traction pour la monoplace papaye. La SF-25 manque d'adhérence en milieu de virage, un défaut aggravé par un équilibre perfectible. Résultat : Leclerc opte pour une trajectoire plus en "V", freinant tard pour essayer de compenser la vitesse de passage inférieure. Cette stratégie n'était pas nécessaire en essais libres, lorsque la Ferrari profitait d'un meilleur appui aérodynamique et d'un équilibre plus stable.
À la ré-accélération, le schéma se répète : la courbe de McLaren "monte" plus vite, traduisant une motricité supérieure. Ferrari parvient à combler légèrement l'écart en fin de ligne droite, mais l'avantage acquis en sortie de virage par McLaren reste déterminant.
Un déficit aérodynamique à combler
Malgré une puissance moteur satisfaisante et une efficacité en ligne droite avérée, la SF-25 souffre d'un déficit d'appui et de stabilité qui pénalise ses vitesses de passage en virage et sa traction en sortie. Les modifications imposées à la Ferrari avant la qualification ont accentué ces difficultés, ouvrant la voie au net avantage de McLaren à Melbourne. Reste à savoir si l'équipe de Maranello pourra rapidement corriger ces faiblesses et retrouver une compétitivité digne de ses ambitions pour la suite du championnat.
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