Pourquoi l'actuelle Fiat 500 électrique se vendra encore moins en 2025

Aujourd'hui à 03:43 AM

Lancée en grande pompe en 2020, en plein COVID, la Fiat 500 électrique symbolisait la transition du constructeur turinois Fiat vers une mobilité plus propre. Ses premières années sur le marché ont été marquées par des ventes encourageantes : 10 000 unités en 2020, suivies de 44 000 en 2021, un pic à 66 000 en 2022, et une légère stabilisation à 65 000 en 2023. Pourtant, 2024 marque une chute brutale des volumes, avec seulement un peu plus de 20 000 unités attendues selon les syndicats italiens. Un chiffre qui illustre une tendance préoccupante : l'usine de Mirafiori tourne au ralenti, et la Fiat 500 électrique voit son attrait s'effriter. Pourquoi ?

Une petite citadine électrique face à un marché féroce et pragmatique

Le succès initial de la Fiat 500 électrique repose sur son statut de nouveauté et les généreuses aides à l'achat en Europe, notamment en France et en Allemagne. Mais au fil des années, ces subventions ont été réduites, affectant directement l'attractivité des modèles électriques.

Par ailleurs, la concurrence s'est intensifiée. Entre 2020 et 2024, le marché a accueilli une vague de modèles électriques plus compétitifs. En 2024, il est possible d'acquérir une Tesla Model 3 pour environ 40 000 €, une MG4 pour 30 000 €, ou encore une Volvo EX30 pour 39 000 €. Ces véhicules, bien que de catégories supérieures à la Fiat 500 électrique, offrent des prestations plus généreuses en termes d'autonomie et de polyvalence.

Face à ces rivales, l'actuelle Fiat 500 électrique, affichée à 34 000 €, souffre de limitations évidentes : une autonomie annoncée de 330 km (qui serait en réalité plutôt de 220 – 250 km) et une puissance de 118 chevaux, pensées pour un usage strictement urbain. Pourtant, le marché pour le segment de la Fiat 500 existe puisqu’il s’en vendait autrefois plus de 180 000 par an, en version thermique.

Quel avenir pour l'actuelle Fiat 500 électrique ?

Sur le segment des électriques, le prix et l'autonomie sont deux critères décisifs. En 2024, ces deux aspects jouent en défaveur de la Fiat 500 électrique. Conçue comme une citadine chic et branchée, elle peine à rivaliser avec des modèles plus modernes et polyvalents. Une des raisons pour lesquelles elle n’arrive pas à percer sur le marché nord-américain. Les consommateurs, plus pragmatiques, préfèrent désormais des véhicules capables de répondre à des besoins variés, souvent à des prix plus compétitifs.

Le coup de grâce pourrait venir de Stellantis lui-même. Carlos Tavares, alors CEO du groupe, a confirmé investir 100 millions d’euros pour qu'une version évoluée de Fiat 500 électrique soit lancée. Ce futur modèle promet d'être moins cher, avec une autonomie supérieure, ce qui risque de rendre l'actuelle version encore moins attractive.

Pour les consommateurs, cette annonce pose une question évidente : est-il pertinent d'investir aujourd'hui dans une Fiat 500 électrique, alors qu'une version nettement améliorée est imminente ? La réponse est probablement négative, car la sortie du nouveau modèle en 2025 (on l’espère) entraînera une chute significative de la valeur résiduelle de l'actuelle version.

Une transition est nécessaire : il faut baisser les prix

Pour Fiat, la transition vers le nouveau modèle en 2025 représente un défi stratégique. Afin de limiter les pertes et de maintenir un intérêt pour l'actuelle Fiat 500 électrique, le constructeur aurait tout intérêt à baisser significativement son prix dès janvier 2025. Une telle initiative pourrait relancer temporairement les ventes et assurer une transition en douceur entre les deux générations.

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