MotoGP 2024 Barcelone II : La pole de Bagnaia
Aujourd'hui à 05:34 AM
La veille, Martin a semblé hyper nerveux dans son stand, a donc frénétiquement testé tous les pneus disponibles, affirmé que c'est le pire circuit de l'année, pas de grip plus le froid, il dit même que ne sentant pas bien les pneus soft il laisse tomber l'idée de boucler le titre dès le sprint. C'est un peu ce que j'avais ressenti en le regardant rouler et manquer de se mettre au tas. Il redoute la chute, en sprint ou en GP. Face à la flamboyance désespérée mais efficace de Bagnaia, il va en baver Martin... Sur ce, on se refait une mini séance libre avant la pole. Il fait toujours un froid de canard, onze degrés et piste à douze, le circuit reste une patinoire sur laquelle les Michelin font merveille, témoin la photo publiée en tête d'article.... Dans son stand, Bagnaia est une statue de sel. Martin songeur. Grosse majorité de pneus S/S. Bastia, Espargaro, Martin, Acosta, Binder, Miller sont en Medium/Soft. Marc Marquez a inversé, Soft/Medium, comme son frère. Bagnaia est sorti tard, en M/S, on ne peut pas dire qu'il fasse une entrée en fanfare, comme Martin d'ailleurs. On roule, on est méfiant, dans les courses de sprint de vélo sur piste, on voit les coureurs faire du surplace en début de course, un peu comme ça ... Ils sont à quatre dixièmes du leader Vinales. Il y a dix millièmes entre les deux ! Stand pour tout le monde à la mi session. Acosta a aussi un but, terminer cinq au général et donc premier non Ducati et premier KTM... Lui met du gaz, pas de tactique... Martin ressort en double Medium. Bagnaia toujours M/S. On voit apparaître des pneus Hard, avant ou arrière d'ailleurs. On teste vraiment tout. A cinq minutes du bout, Bagnaia et Martin sont toujours dix et onze. Alex Marquez sort un beau troisième chrono, Acosta cinq, Marc Marquez sept. C'est fini, Bagnaia et Martin n'ont sorti aucun tour rapide, ils sont onze et douze ! Vinales meilleur temps (photo Gold & Goose) Alex Marquez trois, Acosta cinq, Marquez sept, Espargaro huit, Binder neuf. Le suspense reste entier...
On a gagné un degré de piste ! En Q1, Quartararo, Morbidelli, Binder, Miller... On se souvient que la veille, Zarco a sorti un phénoménal quatrième temps. Cinq minutes passées, Morbidelli et Raul Fernandez (Trackhouse) devant Quartararo. Dans son stand, Martin visualise son tour de circuit idéal, les yeux fermés, avec jeu de mains et de corps pour simuler les gaz et l'angle. Comme mes amis de la Patrouille de France avant le décollage, les skieurs de slalom font ça aussi. Dix minutes passées, pas de changement en tête. Puis Morbidelli devant Quartararo et c'est le dernier tour. Crash de Miller, et drapeau jaune ! Comme d'hab au dernier tour ! Morbidelli et Quartararo vont en Q2, Yeeees ! Et c'est la pole, moment stressant, abominablement stressant. Perf obligatoire mais erreur interdite... Piste toujours à douze degrés, piège total. Aucun doute sur le fait que Bagnaia enverra en mode roi des lions. Bagnaia en M/S, Martin en double Soft. Marc Marquez roule dans le garde boue AR de Bagnaia... Chute d'Alex Marquez. Meilleurs temps pour Bagnaia et Marc Marquez. Quartararo trois, Martin sept. Deuxième tour, Martin est trois. Stands pour tout le monde. Quartararo quatre, Zarco neuf. Marc Marquez ressort juste derrière Bagnaia, Bien joué et Bagnaia a besoin de lui, il adore l'emmener devant Martin ! Bastianini monte quatre, les mousquetaires sont au complet. Mais Martin n'est plus en première ligne. Espargaro passe deux ! C'est fini, la stratégie rouge a fonctionné comme un coucou suisse, Bagnaia pole, devant Espargaro et Marquez. Martin est quatre. Bagnaia (Photo Gold & Goose) a des alliés de cœur ou de fait. Quartararo dix, Zarco douze. J'avais écrit il ya quelque temps que Marquez pouvait être l'arme secrète de Dall' Igna, ça y ressemble carrément...