MotoGP 2024 Emilie-Romagne : Bagnaia flingue, record du tour

Gigi dall'Igna s'auto stimule ou s'auto-flétrit selon avenir possiblement paradisiaque ou infernal, en 2025 ce sera l'on ou l'autre, pas vraiment nouveau, pas du tout même. Lin Jarvis (photo ci-dessus) a, en cadeau de départ de son poste chez Yamaha, révélé que la maison travaille effectivement sur un V4. C'était connu, il y avait des signaux radars énormes sur ce point. On en a parlé une ou deux fois mais clairement, en vue du nouveau règlement technique de 2027, les constructeurs fabriquent évidemment de nouvelles armes. On entend que Yamaha viendrait peut-être en avance avec ce V4 de 850 cc, avant 2027. Là il y a une info! Mais courir dans une cylindrée avec moins de cc, ça s'est déjà fait. Miller est chez Pramac, on en parle depuis des semaines, c'est carrément logique, évident et il ne manquait que la parole officielle c'est fait. Bon, on a entendu (dans un paddock pire qu'une mégère napolitaine) que Pedrosa allait peut-être devenir responsable du team factory KTM. Il est possible que le constructeur ait laissé filer un bruit de ce genre, histoire de motiver les troupes. Ou une autre raison. Il y a toujours des gens prêts à prendre pour pain béni tout truc même puant qui passe (c'est le système des réseaux sociaux qui ne fonctionnent que sur des bobards souvent dègues et des gogols qui gobent out). Alors on lance le grappin on verra bien si ça accroche. Alors si Pedro a envie de ça, c'est un vrai pensum qui prend la tronche 365 jours un quart par an, si KTM a cette idée, ça les regarde. En attendant il leur a fait une vraie meule mais qui n'est plus assez performante pour aller chercher les Ducati. Le vrai problème est là... C'est comme le gouvernement en France, ce qui importe c'est ce qui doit être fait, pas les noms des simples exécutants qui essaieront de le faire entre des idéologies datant de Mathusalem et des hordes de potes avides de cette abominable drogue qu'est le pouvoir. Autre vraie info il a fait un temps de chien à Misano et les semi-remorques des teams ont été sortis de l'herbe boueuse avec des tracteurs agricoles monstrueux. C'est un truc qu'on connaît bien sur le Motocross, quand il pleut sur la course, il faut des heures pour sortir tout le monde, public et paddock. Je souris bien sûr, gros souvenirs... Bon, j'entends des moteurs craquer, ma dope à moi, avec les pierres qui parlent...

Ah oui, dans les nouvelles soi-disant nouvelles (photo ci-dessus) Bagnaia, Bastianini, Martin et Marquez ont encore dénoncé les connards qui sifflent les vainqueurs sur un podium. Bagnaia rappelle que quand il court à Barcelone, on ne le traite pas bien non plus, il a sans doute raison. Il y a en effet un sérieux problème, évidemment dû au fait que l'Italie et l'Espagne sont et de très loin les deux vrais protagonistes de ce mondial, le genre de situation qu'adorent les imbéciles qui peuplent en général les gradins d'autres sports. D'un en particulier où l'insulte est une façon de vivre. Mais le MotoGP est un sport de masse, comment éduquer les masses ? Ce genre de question me fait marrer, des gens beaucoup plus forts que moi s'y sont cassé les dents ! La solution (ouaf !) est évidemment de faire passer un examen de bonne conduite à chaque spectateur quand il achète son billet... C'est un peu comme ça qu'on a laissé les esclaves rester esclaves, les pauvres rester pauvres, ça ne marche en fait que dans le cas où on laisse les cons rester cons... Salutations à Desproges quand je sors un truc digne de lui... Bon, Misano 1 a battu ses records de fréquentation, les Tifosi ont vu Bagnaia se faire ramasser dans le sprint puis dans le GP, à chaque fois par un Espagnol, forcément ça use... Il y a quand même un mec qui fout le feu aux poudres, c'est Rossi, je suis un admirateur total de ce garçon, j'aime bien finalement quand il rajoute du charbon au feu qui couve, quand on est neuf fois champion du monde on a le droit de rester haineux une fois quittée la moto. Le problème est toujours le même il y a toujours des floppées d'imbéciles pour prendre ça pour argent comptant. Alors c'est éduquons ou... et du c... ?

Donc, pour cause de calendrier désastreux, mon confrère Scalera a sorti à ce sujet un édito très cruel sur GP One, on se colle donc un troisième GP cette année en Italie. Il a plu durant la semaine, la piste est toujours humide par endroits, la flotte, ici, transforme le GP d'ingénieurs en vrai GP de pilotage mais le GP se fera à priori sur le sec. En essais libres Moto3, le très jeune Piqueras, vainqueur à Misano 1, est meilleur temps devant Alonso, la vraie référence et la vraie découverte de la saison. En Moto2, joli quintette Lopez/Arbolino/Gonzales/Chantra /Dixon. Le MotoGP ne se précipite pas en piste, la piste et ses taches d'humidité ne sert pas à grand-chose, Binder et Acosta sortent, that's all folks ! Quatorze minutes après le début théorique de la session, Marquez n'a toujours pas passé le casque. Bagnaia non plus. Martin idem. Martin sort à la 25ème minute de la session, comme Bagnaia et Bastia. Tout le monde est en Soft/Medium. Il reste quinze minutes quand Marc Marquez sort. Résultat pourtant incroyable, Marc Marquez, 25 millièmes devant Martin, puis Morbidelli, Bagnaia et Vinales. Acosta sept, Quartararo neuf, la Yamaha est décidément en bonne voie. Mais la séance n'a pas forcément été fructueuse en vue du GP.

Les essais pré-qualifs commencent par les Moto3 et Moto2, qui jouent leur accès à Q2 sur deux sessions, contrairement au MotoGP où c'est un absurde « one shot ». Drapeau rouge quand Roulstone chute sur un vibreur du genre défense anti chars ! Un vibreur doit être une info, pas un assassinat. Il a chuté sur l'épaule et le casque sur un truc énorme, il sort difficilement, appuyé sur les commissaires. Fernandez devant Holgado et Piqueras, voilà le trio, Alonso est huitième et donc en voie de Q2... En Moto3, la grille ou la pole sont rarement des privilèges. En Moto2 sextuor intéressant avec Arbolino, Canet, Moreira, Aldeguer, Joe Roberts et Ogura. Puis c'est le MotoGP, une heure sur sol sec. Il fait 23 degrés, la piste est à 34. Avec de gros nuages mais la météo ne prévoit plus de pluie, celle de la tempête Boris qui a ravagé l'Emilie Romagne durant la semaine. Rins est absent, fièvre de cheval. Cette fois on sort tout de suite. Martin et Bagnaia attaquent d'entrée, l'artillerie lourde tout de suite... Acosta suit le mouvement, très en forme le garçon... Mais il se met au tas. Marc Marquez est casqué, il attend. Treize minutes après le « Go », il entre en piste. A ce moment, Bagnaia, Martin, Acosta et Quartararo sont en haut de l'affiche... En fait il roule seul, tout le monde est rentré. Sixième temps dès son premier tour rapide. Puis quatre. En fait la piste est dix degrés plus fraîche que lors de Misano1, on commence à imaginer le GP en Soft... Tout le monde est en Medium avant, derrière, c'est variable... Martin envoie du lourd, on comprend qu'évidemment il est encore furieux de son erreur lors de Misano 1, qui lui a coûté si cher au général ! En tête d'affiche avec Bagnaia. Au fait, on prononce Bagnaïa (le « gn » comme pour baigneur en français) pas Bague- naïa. Marquez a tenté un train double Soft, histoire de voir... Un seul beau tour, annulé parce qu'il mange le vert... On arrive aux quinze dernières minutes. Quartararo est alors en Q2, pas Zarco. Martin explose les compteurs, Marc Marquez monte deux (M/S). Bagnaia s'est pris plus de deux dixièmes, il leur rend la monnaie de la pièce ! Et prend le record de la piste au passage. Martin répond mais se met au tas. Diggia aussi et il se fait mal. Binder y va, Miller aussi, Bastianini aussi ! C'est fini, Bagnaia est venu pour flinguer, il l'a fait pour la première des quatre passes d'armes du week end. Martin deux, Marquez trois, Bastia quatre, Quartararo cinq ! Et un bravo à Zarco, dont le douzième temps est une vraie avancée...

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