MotoGP 2024 : Et si on les notait ? Le feuilleton…

Ceux là ont un mérite phénoménal, ils sont les fondations des grandes maisons du MotoGP, la coque des navires qui découvrent le monde, la boussole qui guide les grands capitaines, les régleurs de voiles de ces machines à voler que sont devenus les bateaux de course. Parfois ils ont le droit de tester en GP, avec les fameuses wild cards et on a des résultats étonnants, le plus incroyable d'entre eux reste  Pedrosa. Comme ils courent très peu de GP leurs résultats chiffrés sont négligeables mais leur bonheur est à la hauteur de leur qualité. Parce que d'une façon, ils sont aussi les maçons de la maison en construction. Alors un immense bravo à Pol Espargaro, à Dani Pedrosa, à Stefan Bradl, à Michele Pirro, à Lorenzo Savadori et un Andrea Iannone qui a eu le droit de venir prendre son pied (et se faire un mal de chien en mode destruction musculaire) parce qu'ils est bon ailleurs. Leur note ? 40/20 ! Photo Gold & Goose.

Problème avec Vinales, il sait aller vite mais il ne sait pas pourquoi, Maverick est un garçon bilatéral... De très belles victoires (mais peu nombreuses) il a été capable de battre les Ducati en 2024 ce n'est pas rien, il a gagné sur trois marques différentes en MotoGP, Suzuki, Yamaha et Aprilia, c'est unique dans l'histoire des GP de vitesse, mais en douze ans dans cette cylindrée, il a gagné dix fois ! Il a l'air perpétuellement malheureux, ça a commencé en Moto3... Cette année, au mérite il y a une très belle victoire à Austin, une autre en sprint au Portugal, mais une sorte d'insatisfaction permanente... Il change encore de marque en 2025 et ce serait une déflagration formidable qu'il arrive aussi à gagner avec KTM ! Il est donc incontestablement méritant mais... rarement ! Miller c'est une autre histoire. Pilote tellement prestigieux qu'il passe direct du Moto3 au MotoGP. Connu pour être un monstre sacré sur les pistes bien pourries, du genre en train de sécher, le cauchemar des pilotes. C'est en 2016 qu'il arrive en MotoGP et depuis toutes ces années, seulement quatre victoires. En 2024, c'est la cata. Jack le combattif est inexistant. Au point qu'en fin d'année, viré par KTM, il a tout juste récupéré une place chez Pramac qui passe Yamaha. Il a bien failli se retrouver à pieds. Je n'oublie pas ses efforts incroyables cette année, ce qui lui vaut sa place dans les notes 2024. Un mot pour résumer l'année de Jack : un gâchis! Photo Gold & Goose

Durant la Révolution française, les Montagnards, ceux qui ont écrit l'histoire, étaient sur les sièges en haut de l'assemblée, en dessous d'eux figurait la Plaine, des représentants sans couleur et sans odeur. Les pilotes de cette plaine ont joué les utilités, voire les hostilités quand ils ont accroché ceux qui se battent devant mais partaient mal, il y a pourtant des garçons qui ont eu une année de gloire, puis la déchéance, plus ou moins longue à venir. Un Morbidelli qui n'a cessé de dégringoler après une saison 2021 superbe est un exemple. Ou des moments de gloire tel Bezzecchi ou Oliveira mais c'était avant... Certains d'entre eux sont même en Top Ten, mais ils ont été invisibles. Parfois un coup d'éclat ici et là (Raoul Fernandez, Trackhouse) mais rarissime. Parfois des postes incroyablement élevés mais si totalement injustifiés, on citera par exemple les deux pilotes officiels Honda... Ils font juste nombre, pour qu'un départ de MotoGP ne tienne pas sur trois ou quatre lignes sur la grille. Pas de vrai classement chez les déclassés, une note globale 10/20, et encore je ne note pas vache... Ils sont dix cette année, pour utiliser une image un peu positive on va les appeler les figurants en sachant que les plus grands acteurs ont souvent commencé comme ça... Photo Gold & Goose

×