MotoGP: KTM, Nouvel enfer. On ne touche pas aux GP.

On a fait tout ce qu'il ne fait pas faire très et trop vite chez KTM, voulant absolument devenir le géant de la moto européenne. On est allé jusqu'aux classiques joint-ventures avec des entreprises chinoises et indiennes pour assurer le marché mondial à des prix supportables. Seulement pendant ce temps-là, il faut vendre... Or KTM se retrouve avec 100 000 motos en surplus, une dette faramineuse entre un et deux milliards (j'ai même vu le chiffre 2,4 milliards mais sans documents pour le confirmer) on est tout proche de la catastrophe. Normalement dans une procédure de faillite classique, un administrateur judiciaire prend le contrôle de la totalité de l'entreprise. L'auto administration permet à un surveillant, un contrôleur nommé par le tribunal de garantir que les actifs des créanciers sont protégés mais il n'intervient pas directement dans la gestion de l'entreprise. Les dirigeants actuels restent donc aux commandes de la gestion quotidienne. C'est une procédure devenue classique lorsqu'il y a une perspective réaliste de surmonter les difficultés financières grâce à une réorganisation. Voilà c'est compliqué, ce qui explique que pas mal de mes confrères pataugent dans les explications, j'ai fait appel nuitamment à un cabinet d'avocats d'affaire pour pouvoir expliquer avec des mots à peu près clairs de quoi il s'agit. On sait que l'activité en extrême orient continue, la partie européenne joue sa dernière carte. Si faillite il y a on imagine pléthore d'entreprises chinoises ou indiennes pour reprendre la proie. L'activité sportive est maintenue, en tous cas en MotoGP, c'est l'ADN de la communauté KTM, la faire disparaître serait une condamnation à mort. Ce n'est pas le cas, mais le business est beaucoup plus impitoyable que les GP ! Il a été question un moment que Red Bull entre dans la danse, cette solution n'est pas retenue. 

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