Alain Prost au cœur d'une vaste enquête
12/05/2024 11:10 PM
Alain Prost compte parmi les plus grandes gloires du sport tricolore. Avec 51 victoires en Grands Prix et quatre titres de champion du monde, l'ancien pilote McLaren est à coup sûr le plus grand pilote de F1 français, mais sa trace dépasse le seul cadre de la formule 1 ou du sport automobile.
Pourtant, à l'inverse d'un Yannick Noah, d'un Bernard Hinault ou d'un Michel Platini, Alain Prost jouit d'une popularité toute relative. « J’ai toujours, je trouve, manqué d’humain ou d’humanité dans ma carrière », explique-t-il. De quoi l'inciter à revenir sur sa riche carrière dans une série documentaire diffusée à partir de dimanche sur Canal+.
« Par pudeur, aussi par conscience professionnelle (et) par difficulté, parce que ce n’était pas toujours évident avec les médias, personne ne connaît ma vie ou mon enfance », a-t-il confié lors de la présentation de la série en six épisodes de 26 minutes, simplement intitulée « Prost ». Un documentaire qui aura demandé trois ans de travail à la productrice Saga Blanchard et des réalisateurs Audrey Estrougo et Stéphane Colineau.
Alain Prost veut « laisser une trace »
Cette série est également l'occasion pour Alain Prost de rappeler que sa carrière ne se limite pas à son duel avec Ayrton Sonna, qui a de son côté eu droit à un biopic de Netflix. « Cela fait 30 ans que je vis avec une sorte de réduction de ma vie qui est l’épisode Prost-Senna », a-t-il déploré avant d'expliquer que « cela faisait longtemps que je voulais parler d’autre chose que de sport ».
La série s'attarde donc également sur ses débuts. « Avec l’âge, avec le temps, je voulais laisser une trace, j’avais envie de partager. Quand je dis que c’est la période dont je suis le plus fier, ça n’est pas une gageure, a-t-il justifié auprès de Motorsport. C’est vraiment le début. C’est un peu simpliste de le raconter comme ça, c’était bien entendu beaucoup plus compliqué, beaucoup plus magique en même temps parce qu’il faut voir dans les détails comment ça se passe. Après, le reste, ça devient presque du banal : la course, la compétition, même si ça a été magique. »