Flavio Briatore critique violemment la gestion d'Alpine avant son arrivée : "Il fallait tout changer"
Hier à 06:17 AM
Depuis son retour en Formule 1 comme conseiller exécutif d’Alpine, Flavio Briatore ne mâche pas ses mots. L’ancien patron de Renault F1 s’en est pris ouvertement à la gestion de l’équipe avant son arrivée, estimant qu’il fallait une réorganisation totale pour redresser la situation.
Dans une interview accordée au Parisien, Briatore a critiqué le management passé d’Alpine, le qualifiant de "chaotique". Selon lui, l’équipe était incapable de rivaliser en raison d’’une mauvaise gestion interne et d’’une absence de vision claire.
"La seule chose certaine, c’est la mort. On commence l’année avec Pierre Gasly et Jack Doohan, mais après, on verra. Si un pilote ne progresse pas, il sera remplacé" a-t-il déclaré, envoyant un message très clair aux pilotes.
Pour Briatore, la priorité était de réduire les effectifs et d’améliorer la qualité des recrutements, expliquant : "En F1, la quantité n’est pas synonyme de qualité. Nous avons réduit les effectifs à Enstone et recruté des personnes expérimentées pour reconstruire une équipe solide."
Cette réorganisation concerne également l’usine de Viry-Châtillon, dont Briatore a salué l’héritage tout en soulignant la nécessité de passer à autre chose : "Viry a une histoire faite de succès, mais pour progresser, il fallait changer."
Des objectifs clairs pour les saisons à venir
Sous la houlette de Briatore, Alpine s’est fixé des objectifs ambitieux. Après une sixième place au classement F1 des constructeurs en 2024, l’équipe vise la cinquième place en 2025, des podiums en 2026 et un titre mondial d’ici 2027.
"Nous avons amélioré la voiture d’une demi-seconde par tour et mis en place un groupe de travail pour la monoplace 2026. Les employés croient enfin en notre projet" a affirmé Briatore.
L’équipe travaille également sur le futur avec un moteur Mercedes à la place du bloc Renault, une décision controversée mais assumée par Briatore : "Nous respectons Viry et leur travail, mais ce choix était stratégique pour retrouver le sommet."
"Je suis revenu pour gagner"
Malgré les critiques sur son retour en F1, notamment en raison du scandale du "crashgate" de Singapour, Briatore reste convaincu qu’il peut redorer l’image d’Alpine.
"J’étais déjà impliqué en tant qu’ambassadeur de la F1. Quand j’ai vu l’état d’Alpine, j’ai appelé Luca de Meo. Cette équipe m’a beaucoup apporté et je veux qu’elle retrouve sa place" a-t-il confié.
Pour Briatore, seul le résultat compte : "Je connais assez la F1 pour savoir quand une équipe va fonctionner. Nous avons tout pour réussir : le soutien de Renault, des salariés motivés et une vision claire. Je n’ai aucun doute que nous atteindrons nos objectifs."