Isack Hadjar, pur produit de la filière Red Bull : un rookie aux dents longues

Promu dans l'équipe Racing Bulls après des chronos impressionnants lors des essais à Abou Dhabi, Hadjar fera face à une compétition intense car ses performances seront comparées à celles des autres nouvelles recrues comme Kimi Antonelli chez Mercedes, Ollie Bearman chez Haas, Gabriel Bortoleto chez Sauber, Jack Doohan chez Alpine et Liam Lawson chez Red Bull.

Le chemin d’Hadjar vers la Formule 1 n’a pas été de tout repos. Malgré une lutte acharnée pour le titre de Formule 2 en 2024, finalement remporté par Gabriel Bortoleto, le Franco-Algérien a convaincu Red Bull de lui offrir une promotion. Sa confirmation en tant que pilote titulaire est arrivée à peine trois mois avant le début de la saison à Melbourne, entraînant une période d’adaptation intense.

Promotion méritée

« J'étais vraiment fatigué et malade en fin de saison, il se passait tellement de choses, se souvient Hadjar dans une interview pour nos confrères de RACER. Je n’ai eu que dix jours de vacances après Abou Dhabi. Mais maintenant, je suis reposé, entraîné et prêt. »

Un stage d'entraînement à Doha, au Qatar, lui a permis de retrouver sa forme, et les essais aux côtés de Yuki Tsunoda à Abou Dhabi se sont révélés fructueux. Christian Horner, directeur de Red Bull, a salué sa performance, affirmant qu'il avait été « plus rapide que Tsunoda » tout en reconnaissant qu'il restait « un diamant brut à polir ».

Un mental à toute épreuve

Hadjar attribue sa capacité à performer sous pression à l’expérience acquise au fil de sa carrière en catégories juniors.

« Je me souviens d’avoir été à 45 points du leader après deux manches en F2 alors que cette année était ma dernière chance d’accéder à la F1, raconte-t-il. Gagner à Melbourne avait lancé ma campagne pour le titre. J’ai survécu aux moments difficiles et maximisé chaque opportunité. »

Cette résilience mentale sera cruciale pour s’adapter aux exigences de la F1, notamment face à l’apprentissage de nouveaux circuits comme celui de Shanghai, dans le cadre des week-ends Sprint.

« Ça va être difficile, admet Isack. Je ne connais pas le tracé du Grand Prix de Chine, et il faut passer directement en qualifications ? Ça met la pression... »

Mentalité de battant

L’approche d’Hadjar, consistant à tirer le meilleur parti d'une voiture inférieure, correspond parfaitement à la culture de développement agressive de Red Bull.

« J'ai toujours eu cette mentalité, même quand je sais que je n'ai pas la voiture la plus rapide, observe-t-il. Travailler dur pour maximiser ce que j'ai, c'est naturel pour moi. Depuis la F3, Red Bull a toujours cru en moi et m'ont poussé à progresser. C'est vraiment motivant, c'est grâce à eux que je suis là. "

Hadjar sait que faire face à des pilotes de haut niveau comme Charles Leclerc ou son équipier Liam Lawson sera un défi de taille, mais il reste concentré sur sa progression à long terme.

Objectif top team

« Un baquet chez Red Bull est évidemment l'objectif ultime : être dans la meilleure voiture, conclut-il. Mais je me concentre sur l’apprentissage rapide et la performance pour moi-même. »

Alors que la saison 2025 approche, tous les regards seront tournés vers Isack pour voir s'il saura relever le défi et s'imposer comme la prochaine grande étoile de Red Bull.

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