Jour J pour Adrian Newey chez Aston Martin : du pain sur la planche... à dessin !
Hier à 11:48 AM
Après dix-neuf années passées chez Red Bull Racing, et au milieu des turbulences entourant son départ, le maître incontesté de l’aérodynamisme s’apprête à écrire un nouveau chapitre de sa carrière.
À 66 ans, Newey était l’objet de toutes les convoitises depuis l’annonce, en mai 2024, de son départ de Red Bull. Ce divorce, marqué par la controverse autour du team principal de l’écurie autrichienne Christian Horner, avait déclenché une course effrénée pour s’attacher ses services.
La Scuderia Ferrari, souvent évoquée comme favorite, envisageait de l’associer à Lewis Hamilton, septuple champion du monde.
Aston Martin tire le gros lot
Mais c’est Aston Martin, sous l’impulsion de Lawrence Stroll et avec un contrat de cinq ans estimé à 30 millions de livres sterling par an, qui a su convaincre le génie britannique. Newey prend aujourd’hui officiellement ses fonctions en tant que Managing Technical Partner, un rôle taillé sur mesure pour exploiter son immense expertise et faire d’Aston Martin un prétendant au titre mondial.
Arrivant trop tard pour influencer la monoplace de 2025, il concentre déjà son attention sur 2026, année charnière marquée par une refonte majeure de la réglementation technique. Pour Aston Martin, qui a stagné à la cinquième place du championnat des constructeurs ces deux dernières saisons, ce changement représente une opportunité en or.
Intégration et préparation du futur
Avec Newey à la tête de la division technique, le rêve de jouer les premiers rôles en F1 n’a jamais semblé aussi accessible, mais avant de révolutionner les concepts aérodynamiques, l’ingénieur britannique veut d’abord comprendre les rouages de sa nouvelle écurie.
"La première étape est de connaître tout le monde ici, comprendre leur manière de travailler et m’intégrer au mieux dans l’équipe" a-t-il récemment confié au podcast BBC F1: Back at Base.
Son agenda est clair : il doit échanger avec les pilotes pour comprendre leur approche et collaborer avec les ingénieurs afin de stimuler leur créativité et l'innovation dans les bureaux d'études. Plutôt qu’une vision imposée, Newey souhaite insuffler une dynamique collective capable de propulser Aston Martin vers les sommets.
Sa planche à dessin... et un lit !
Alors qu’il s’installe dans son nouveau bureau, scrutant les plans techniques et rencontrant son équipe, le futur s’offre à lui comme une toile vierge. Pour Newey, ce projet ne se résume pas à un simple contrat : c’est une œuvre à façonner. Et pour Aston Martin, l’arrivée du maestro pourrait bien être la clé d’un destin glorieux.
Un timing bienvenu car les ventes de la marque anglaise ne décollent pas alors que les pertes s'accumulent, même si l'écurie de F1 n'est pas concernée par ce bilan négatif. Le compte à rebours vers 2026 est lancé, et les fans de Silverstone commencent à rêver d’une vague verte déferlant sur les podiums des Grands Prix.
En attendant, la tâche s'annonce ardue dans l'usine de Silverstone qui abrite désormais le bureau du génie Newey et sa célèbre planche à dessin (photo ci-dessus). Selon certaines indiscrétions, l'ingénieur aurait même demandé à y installer un lit pour y passer des nuits, preuve qu'il est bien décidé à travailler 24 heures sur 24...
