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La FIA de nouveau en pleine tourmente après une purge inédite
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Aujourd'hui à 04:18 AM
La présidence de Mohammed Ben Sulayem à la tête de la FIA continue d’attiser les tensions. Dernier rebondissement en date : l’exclusion de deux personnalités influentes du Conseil Mondial du Sport Automobile (CMSA). La raison ? Leur refus de signer un accord de confidentialité imposé par le président de la FIA.
Robert Reid, vice-président de la FIA, et David Richards, président de Motorsport UK, ont été empêchés d’accéder à la réunion du Conseil Mondial du Sport Automobile qui s'est tenue la semaine passée. Leur tort ? Ne pas avoir accepté de signer un NDA (Non-Disclosure Agreement), un document les contraignant à ne pas divulguer certaines discussions en dehors des réunions officielles.
Une mesure pour limiter les fuites d’informations
D’après Sky Sports, cette initiative viserait à contrôler les fuites d’informations que Ben Sulayem jugerait "intolérables". La FIA a justifié cette mesure en expliquant qu’elle était nécessaire pour préserver la confidentialité et protéger les intérêts financiers et réglementaires de l’organisation. Un porte-parole de la fédération a précisé que l’introduction de ce NDA avait été validée par une large majorité des membres du CMSA.
Mais cette décision interroge. Peut-on écarter des membres influents d’un organe décisionnel sous prétexte de confidentialité ? La situation est d’autant plus surprenante que Robert Reid occupait un poste clé au sein même de l’équipe présidentielle de Ben Sulayem, et que David Richards avait soutenu son élection en 2021.
Un président de la FIA sous le feu des critiques
Depuis son accession à la présidence en 2021, Ben Sulayem a accumulé les décisions controversées. Accusé d’ingérences dans des affaires sportives, de tentatives de modification des statuts de la FIA pour limiter sa responsabilité, ou encore d’introduction de réglementations jugées trop strictes, il a vu plusieurs cadres quitter la fédération sous son mandat.
L’exclusion de ces deux figures du CSMA s’inscrit dans une série de mesures qui interrogent sur sa gouvernance. La légitimité des décisions prises en l’absence de ces membres influents est désormais remise en cause. Pour l’instant, ni Robert Reid ni David Richards n’ont réagi publiquement.
Vers un climat de plus en plus tendu au sein de la FIA ?
Ce nouvel épisode survient à un moment stratégique. Mohammed Ben Sulayem pourrait briguer un second mandat à la présidence de la FIA en 2025. Mais cette politique de verrouillage interne pourrait bien alimenter un climat de défiance grandissant au sein de la fédération. Reste à voir si cette contestation émergera ouvertement dans les mois à venir.